Confréries musulmanes en Afrique de l'Ouest

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Liste des confréries musulmanes en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal, au Nigeria et en Gambie

Les quatre principales confréries actives du Sénégal opèrent également dans de nombreux autres pays d'Afrique et de pays musulmans. Elles se sont affirmées d'abord par la résistance à la colonisation française au XIXe siècle.

  • La Qadiriyya, la plus ancienne, fondée par le mystique soufi Abd al Qadir al-Jilani au XIIe siècle, atteint le Sénégal au cours du XVIIIe siècle. La première présence d'un foyer Qadiri au Sénégal fut l’œuvre de Cheikh Bounama Kounta à Ndankh en 1809. Plus tard, vers 1883, son fils benjamin Cheikh Bou Mouhammad Kounta joua un rôle très important pour son expansion au Sénégal grâce à ses dons de thaumaturges. Il fonda la ville sainte de Ndiassane en 1883 qui est devenue aujourd'hui la capitale de la Qadiriyya avec son grand Gamou annuel qui attire les pèlerins du monde entier. Cheikh Saad Bouh a contribué à sa diffusion au Sénégal.
  • La Tijâniyyah, ou confrérie des Tidjanes, est la confrérie la plus répandue, fondée à Aïn Madhi (Laghouat) en Algérie, par Sidi Ahmed Tidjani, né en Algérie et mort, au cours d'un voyage spirituel, à Fès, au Maroc, où il repose toujours.
  • La Mouridiyya, ou confrérie des Mourides, la plus riche et la plus active, fondée par le marabout Cheikh Ahmadou Bamba
  • La Layeniyya, ou confrérie des Layènes, est une communauté musulmane, située Yoff, au nord de Dakar, suivant le guide Seydina Limamou Laye le fondateur de cette communauté.

La Hamallayya (en) est une confrérie dissidente de la Tijaniyyah, apparue vers 1900, active en 1920-1940 en Afrique de l'Ouest, supprimée, mais avec quelques survivances.

Dans les années 1990, apparaît également le mouvement Naby Allah, communauté musulmane créée par Mohamed Gorgui Seyni Gueye, qui se situe principalement à Ouakam, et le mouvement Safiinatoul Foukharaa ilal laah dirigé par Serigne Mor Talla Ndieguene laa ilaaha ilal laah.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (de) Roman Loimeier, Säkularer Staat und islamische Gesellschaft : die Beziehungen zwischen Staat, Sufi-Bruderschaften und islamischer Reformbewegung in Senegal im 20. Jahrhundert, Münster, Hambourg, Londres, 2001, 479 p. (ISBN 3-8258-5039-0) (d'après un travail universitaire soutenu à Bayreuth en 2000)
  • (en) Lucy C. Behrman, The political influence of Muslim Brotherhoods in Senegal, Boston, 1967 (Thèse publiée en 1970, Cambridge, Massachusetts, Harvard University Press, XVI-224 p.)
  • (fr) Cissé Blondin, Confréries et communauté politique au Sénégal, L'Harmattan, 2007 (ISBN 2296046088)
  • (fr) Birane Demba Diao, Les confréries religieuses du Sénégal, Dakar, Université de Dakar, 1986 (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Toba Haidara Diagne, Contribution à l’étude de l’Islam au Sénégal : la confrérie Kuntiyu de Njaasaan. 1884-1914, Dakar, Université de Dakar, 1985, 98 p. (Mémoire de Maîtrise)
  • (fr) Maâti Monjib, « Comportement électoral, politique et socialisation confrérique au Sénégal », Politique africaine, n° 69, 1998/03, p. 53-61
    • P. Marty, Islam au Sengal: les personnes

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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