Classe Armide

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Classe Armide
Image illustrative de l'article Classe Armide
La Pénélope de la classe Armide.
Caractéristiques techniques
Type Frégate de 18
Longueur 46,5 mètres
Maître-bau 12,0 mètres
Tirant d'eau 6 mètres
Déplacement 1 060 tonnes
Caractéristiques militaires
Armement 40 puis 48 canons
Histoire
Constructeurs Plans de Pierre Jacques Nicolas Rolland
Chantier de Rochefort
A servi dans Pavillon de la Marine du Premier Empire Marine impériale française
Pavillon de la marine royale française Marine royale française
Période de
construction
1804-1823
Navires construits 12
Navires prévus 15
Navires annulés 3

Les bâtiments de la classe Armide étaient des frégates de 18 construites sur les plans du baron Pierre Jacques Nicolas Rolland.

Description[modifier | modifier le code]

Équipées de 48 pièces d'artillerie, dont l'essentiel était composé de canons de 18 livres, les frégates de classe Armide furent bâties à 15 exemplaires de 1804 à 1823 constituant dès lors le type de frégates le plus répandu sous l'Empire[1].

Carrière[modifier | modifier le code]

Ce sont les auxiliaires des vaisseaux dans les escadres, mais elles effectuent également des missions solitaires et peuvent être armées en course[2].

L'Armide[modifier | modifier le code]

La frégate française Armide (en) fut armée le à Rochefort. Première de la classe, elle participa dès le à la campagne de l'escadre invisible sous le commandement du capitaine de vaisseau Allemand. Le elle brûle le cotre prussien Sylphe pourtant neutre, de manière à garder secrets les mouvements de l'escadre.

Le 19 juillet, elle capture puis détruit le HMS Ranger en Atlantique nord, puis le 26 septembre capture aux côtés de la Magnanime le HMS Calcutta aux Sorlingues. Intégrée dans la division Soleil, elle tente de forcer le blocus anglais mais est finalement capturée par le HMS Centaur le au large de l'Île-d'Aix. Elle servira dans la Royal Navy jusqu'en 1815, date à laquelle elle fut détruite lors de la bataille de La Nouvelle-Orléans[3].

La Minerve[modifier | modifier le code]

Mise en chantier à Rochefort le 11 mai 1804, mise à flot le , elle est armée le . Le , elle est prise avec la division Soleil (Armide, Gloire, Infatigable) par le HMS Monarch et la division anglaise de blocus à l'île d'Aix lors d'une tentative de sortie.

Incorporée dans la Royal Navy sous le nom de HMS Alcest, elle combat les canonniers espagnols devant Cadix en avril 1808, participe aux opérations à l'île de San Nicola avec le HMS Belle Poule (4-5 mai 1811) et capture avec le HMS Active la frégate français Pomone et la flute Persane devant le fort George de Lissa. En février 1816, elle part pour la Chine. Naufragée le à Pulo Leat dans le détroit de Gaspar, son épave est brûlée par les Malais[4].

La Flore[modifier | modifier le code]

Mise en chantier en juillet 1804 à Rochefort et lancée le . Armée dès l'année suivante, elle fit carrière presque exclusivement en Méditerranée. Avariée le lors de la tentative de reprise de l'île de Lissa (alors base de corsaires anglais), elle se réfugie à Raguse, puis doit relever à Chioggia. Le , elle fait naufrage dans un coup de vent à Chioggia (75 morts). Le commandant Lissilour et son second seront acquittés par jugement du conseil de guerre maritime.

Une maquette de la Flore est visible au musée de la Marine à Paris[2]

L'Amphitrite[modifier | modifier le code]

Sa construction fut ordonnée le . Le elle quitte Cherbourg pour la Martinique. Elle est finalement brûlée à Fort-de-France le par son commandant, Trobriant, afin de ne pas être capturée par les Anglais.

L'Alcmène[modifier | modifier le code]

Mise en chantier à Cherbourg le , elle est lancée le , puis prise par le HMS Venerable au large des Canaries le [3].

L'Antigone[modifier | modifier le code]

Mise en chantier à Bordeaux en 1811, elle est mise à flot le . Du au elle parcourt l'Atlantique de Toulon à Brest, via le Brésil, les Antilles et Cadix sous le commandement du capitaine de vaisseau Ducrest de Villeneuve. En 1823, elle participe à la guerre d'Espagne et au siège de Cadix (bombardement de l'île Verte et du fort Santi-Pietri). Du au elle part en mission à Saint-Domingue sous les ordres du capitaine de vaisseau de Melient.

Autres navires[modifier | modifier le code]

Parmi les frégates de la classe on compte également la Pénélope (1806), le Niémen (1808), le Saale (1810), la Circé (1811), la Cléopâtre (1817) et la Magicienne (1823).

L'Andromède, l'Émeraude et la Cornélie ne furent, quant à elles, jamais terminées.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Je désirerais qu'avant la fin de ce mois la frégate L'Armide fût aussi en rade; et, comme il pourrait y avoir difficulté à trouver des équipages pour cette frégate, je désire que vous augmentiez de 200 hommes les garnisons d'infanterie sur les 5 vaisseaux et les 2 frégates qui sont en rade de Rochefort, et que vous en ôtiez 200 matelots pour former l'équipage de cette frégate », Correspondance de Napoléon au contre amiral Décrès, ministre de la Marine, le , à Saint-Cloud.
  2. a et b « Œuvre : Précisions », sur webmuseo.com (consulté le ).
  3. a et b http://www.netmarine.net/livres/dico/tome1-a.pdf
  4. « Bâtiments ayant porté le nom », sur netmarine.net (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]