Claire Guttenstein

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Claire Guttenstein
Claire Guttenstein à la coupe de Noël à Paris en 1910.
Biographie
Naissance
Décès
(à 61 ans)
Jette
Nationalité
Activité
Conjoint
Autres informations
Sport

Claire Guttenstein (née Frick puis Guttenstein, puis Gutt le à Saint-Josse-ten-Noode et morte en à Jette[1]) est une nageuse belge du début du XXe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Claire Frick est la fille d'Henri Frick, bourgmestre libéral de Saint-Josse-ten-Noode[2]. Au cours de ses études, elle rencontre l'économiste Camille Guttenstein (qui changera son nom en « Gutt » en 1922) qu'elle épouse le à Saint-Josse-ten-Noode. Ils auront trois enfants. Elle perd deux de ses fils pendant la Seconde Guerre mondiale : Jean-Max en 1941 et François en 1944[3]. Son fils cadet, Etienne Gutt (id), participe à l'effort de guerre en tant qu'officier de la force aérienne. Il est ensuite professeur de droit à l'Université libre de Bruxelles (ULB) et finit sa carrière en qualité de président de la Cour constitutionnelle belge.

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

Claire Guttenstein remporte cinq fois la coupe de Belgique en 100 mètres nage libre (1909-1912, 1919)[4],[5]. Du 2 octobre 1910 au 29 septembre 1911, elle est la détentrice du record du monde au 100 mètres nage libre, avec un temps de 1 min 26 s 06[4]. Durant cette période, elle est connue pour gagner de nombreuses courses contre des hommes[6]. En 1909, elle remporte la traversée de Bruxelles à la nage (2 kilomètres), s'imposant devant la Française Blanche Michel[4],[7].

Elle est membre du club de natation d'Ixelles[4].

Elle participe aux Jeux olympiques de Stockholm en 1912[1]. Elle termine à la 5e place des qualifications du 100 mètres nage libre, et est éliminée de la compétition. Elle est la première femme à concourir pour la Belgique aux Jeux olympiques[8].

Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1940, elle convainc Camille Gutt, son mari, de quitter la Belgique et de s'installer à Londres, où il joue un rôle important dans le gouvernement Belge en exil[9]. Elle reste à Bruxelles et est responsable de l'association caritative Secours d'hiver[10]. Elle vient également en aide aux résistants et réfractaires en apportant notamment par son aide financière ainsi qu'à un groupement clandestin de secours et de défense pour ecclésiastiques[11].

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Olympedia – Claire Guttenstein », sur www.olympedia.org (consulté le )
  2. Acte de mariage.
  3. « Inventaires des Papiers Camille Gutt » [PDF], sur Cegesoma.be (consulté le ).
  4. a b c et d « Throngs line bridges and banks of Seine to cheer swimmers in Christmas day race » Accès libre, sur Gallica, The New York herald, (consulté le ), p. 2
  5. « Palmares BK zwemmen lange baan », sur web.archive.org, (consulté le )
  6. « Claire Guttenstein », The Salt Lake Tribune,‎ , p. 31 (lire en ligne, consulté le )
  7. La Presse, « La coupe de Noel », sur Gallica, (consulté le )
  8. « Olympedia – First Female Competitors at the Olympics by Country », sur www.olympedia.org (consulté le )
  9. Éliane Gubin (éd.), Dictionnaire des femmes belges. XIXe et XXe siècles, Lannoo, 2006, p. 261-262
  10. Jean Crombois, Camille Gutt and Postwar International Finance, Routledge, (ISBN 1317323645), p. 141
  11. « Madame Claire Gutt », La Libre Belgique,‎ , p. 4 (lire en ligne Accès limité)

Liens externes[modifier | modifier le code]