Christopher Steele

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Christopher Steele
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Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (59 ans)
AdenVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Domicile
Formation
Girton College (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
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A travaillé pour

Christopher David Steele est un agent du renseignement britannique né le à Aden. Personnalité du Secret Intelligence Service, il a étudié les sciences politiques et sociales au Girton College de l'Université de Cambridge (1982/86). Il est connu pour avoir le premier signalé une potentielle ingérence russe dans l'élection présidentielle américaine de 2016, ingérence dont Donald Trump aurait été complice. Ces accusations ont provoqué l'affaire du Russiagate.

Affaire Litvinenko[modifier | modifier le code]

Steele participa à l'enquête sur l'empoisonnement d'Alexander Litvinenko en 2006[1]. C'est lui qui considéra très tôt que la mort de Litvinenko était un « coup russe ». On disait qu'il était le chef de la section Russie du MI6[2].

Russiagate[modifier | modifier le code]

Fin octobre 2017, The Washington Post avance qu'une partie de l'argent de la campagne d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate ont aidé à financer les recherches qui ont abouti au dossier contenant des allégations concernant les relations du président Trump avec la Russie et une possible coordination entre sa campagne et le Kremlin[3]. Fusion GPS, l'entreprise choisie pour ces recherches, a embauché l'auteur du dossier Christopher Steele, ancien officier de renseignement britannique ayant des liens avec le FBI et la communauté du renseignement américain. Ces recherches ont été financées par l'argent de la campagne d'Hillary Clinton et le Comité national démocrate jusqu'à la fin d'octobre 2016, soit quelques jours avant le jour du scrutin[3].

En décembre 2018, Christopher Steele confirme lors d'un procès avoir été embauché par Fusion GPS, une entreprise de recherche recrutée par Perkins Coie, le cabinet d'avocats de la campagne d'Hillary Clinton, pour obtenir des informations sur les relations commerciales de Trump à l’étranger en préparation d'une éventuelle contestation des résultats de l'élection présidentielle de 2016[4].

En mars 2019, l'enquête officielle sur le Russiagate conclut qu'il n'existe pas de preuve d'une entente entre l'équipe de Donald Trump et la Russie lors de la campagne pour l’élection présidentielle de 2016[5],[6],[7].

En novembre 2021, son informateur russe Igor Danchenko est inculpé par le département américain de la Justice de cinq chefs d'accusation notamment pour faux témoignage[8],[9],[10],[11].

Selon certaines sources[Qui ?], un consultant de sécurité (« security consultant ») employé par Christopher Steele était proche de Sergueï Skripal[12],[13], ancien colonel russe qui s'installa à Salisbury après avoir été condamné en Russie pour espionnage au profit du Royaume-Uni et qui, selon les autorités britanniques, fut empoisonné le 4 mars 2018 sur le sol britannique par ordre des autorités russes.

Invasion de l'Ukraine[modifier | modifier le code]

Christopher Steele qualifie les forces russes engagées dans l'Invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022 d'« armée hétéroclite d'ivrognes et de voleurs indisciplinés »[14].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Gordon Rayner, « Who is Christopher Steele, the former British spy who created the Donald Trump Russia dossier? », sur The Telegraph, (consulté le )
  2. Nick Hopkins & Luke Harding, « Donald Trump dossier: intelligence sources vouch for author's credibility », The Guardian,‎ (lire en ligne)
  3. a et b Adam Entous, Devlin Barrett and Rosalind S. Helderman, Clinton campaign, DNC paid for research that led to Russia dossier, washingtonpost.com, 24 octobre 2017
  4. (en) FBI releases part of Russia dossier summary used to brief Trump, Obama, politico.com, 14 décembre 2018
  5. Une version expurgée du rapport Mueller révélée jeudi, AFP, 15 avril 2019.
  6. (en) « Trump-Russia inquiry: President 'did not conspire with Russia’ », bbc.com, (consulté le ).
  7. Stéphanie Trouillard, Rapport Mueller : les sept points marquants, France 24 avec AFP et Reuters, 19 avril 2019.
  8. Axel Gyldén, Soupçons contre Donald Trump : ce "Russiagate" qui fait pschitt, lexpress.fr, 12 novembre 2021
  9. (en) Andrew C. McCarthy, Arrest illustrates how the Steele dossier was a political dirty trick orchestrated by Hillary Clinton, nypost.com, 4 novembre 2021
  10. Durham probe: Analyst charged with lying to FBI about Christopher Steele’s Trump-Russia dossier, cnbc.com, 4 novembre 2021
  11. (en) Sonam Sheth and Jacob Shamsian, John Durham's latest indictment casts doubt on the origins of the Trump pee tape rumor, businessinsider.com, 4 novembre 2021
  12. Robert Mendick, Hayley Dixon, Patrick Sawer et Luke Heighton, « Poisoned Russian spy Sergei Skripal was close to consultant who was linked to the Trump dossier », The Telegraph, 7 mars 2018, en ligne.
  13. « A hundred grand and hundreds of betrayed agents What was former GRU Colonel Sergey Skripal's treason against Russia? », Meduza, 6 mars 2018, en ligne.
  14. Un ancien espion du MI-6 a affirmé que Vladimir Poutine « ne survivra pas » à la guerre si la Russie est défaite en Ukraine.

Liens externes[modifier | modifier le code]