Charles Gallé

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Charles Gallé
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 84 ans)
NancyVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Charles Louis Édouard GalléVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Père
Anne Charles François Gallé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Fanny Reinemer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Autres informations
Mouvement

Charles Gallé (1818-1902) est un artisan verrier et céramiste français.

Il est le père d'Émile Gallé (1846-1904), fondateur de l’école de Nancy.

Biographie[modifier | modifier le code]

Maison construite par Charles Gallé au no 2, de l'avenue de la Garenne, à Nancy.

Charles Gallé naît le à Paris. Il s'installe en Lorraine en 1844. Artiste peintre, il maîtrise l'art de l'émail. Dans ce domaine, c’est d’abord en utilisant d’anciens moules, décorés au goût du jour, qu'il assoit sa réputation[1]. Après son mariage en 1845 avec Fanny Reinemer, issue d'une famille de négociants en faïences et cristal, il commercialise sa production grâce au magasin de son épouse, Veuve Reinemer et Gallé. Après l'obtention d'une mention honorable à l'Exposition universelle de 1855 à Paris, celui-ci s'appellera Gallé-Reinemer (dès 1856), et il deviendra fournisseur de Napoléon III[2], puis simplement Gallé[1].

Charles Gallé collabore également avec la Faïencerie de Saint-Clément dès 1865, pour laquelle il développe des décors de faïence stannifères (à base d'étain) au bleu de « grand feu[3] ». Créant ensuite de nouveaux émaux originaux, son entreprise familiale rencontre le succès. C'est dans cette ambiance éclectique que son fils, Émile Gallé, recevra une éducation à la fois attentive et audacieuse.

Charles Gallé meurt le à Nancy.

Son œuvre[modifier | modifier le code]

Charles Gallé s'illustre notamment par ses émaux sur des verres demi-translucides, entaillés, à couches superposées. Ce décor est également sous l’influence d'Hector Guimard, modèle exemplaire.

Œuvres dans les collections publiques[modifier | modifier le code]

  • Paris, musée d'Orsay :
    • Plat ovale, après 1864, faïence émaillée, Faïencerie de Saint-Clément[4] ;
    • Assiette, service “Fables” : Cet âge est sans pitié, après 1864, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[5] ;
    • Vase, après 1867, verre, émail, avec Émile Gallé, Verrerie de Meisenthal[6] ;
    • Lion-torchère, après 1867, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[7] ;
    • Pot à oignon, après 1867, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[8] ;
    • Porte-allumettes, après 1868, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[9] ;
    • Bougeoir-casque, après 1868, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[10] ;
    • Écritoire, après 1875, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Faïencerie de Saint-Clément[11] ;
    • Vase, après 1875, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Manufacture de Raon-l'Étape[12] ;
    • Vase, après 1875, faïence émaillée, avec Émile Gallé, Manufacture de Raon-l'Étape[13].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Paul Robaux, « Le Regard des Nancéiens sur Émile Gallé », Annales de l'Est, 2005.
  2. ABC, no 207.
  3. La Faïencerie de Lunéville, p. 24.
  4. « Plat ovale », notice sur musee-orsay.fr.
  5. « Plat ovale », notice sur musee-orsay.fr.
  6. « Vase », notice sur musee-orsay.fr.
  7. « Lion-torchère », notice sur musee-orsay.fr.
  8. « Pot à oignon », notice sur musee-orsay.fr.
  9. « Porte-allumettes », notice sur musee-orsay.fr.
  10. « Bougeoir-casque », notice sur musee-orsay.fr.
  11. « Écritoire », notice sur musee-orsay.fr.
  12. « Vase », notice sur musee-orsay.fr.
  13. « Vase », notice sur musee-orsay.fr.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Annabelle Héry, La Faïencerie de Lunéville : 1786-1923, les Keller et Guérin, Vesoul, publié à compte d'auteur, , 143 p. (ISBN 2-9513756-0-3).
  • « Émile Gallé. Les céramiques au pavois », ABC. Antiquités - Beaux-arts - Curiosités, no 207,‎ , p. 62.

Liens externes[modifier | modifier le code]