Charles Dejean
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Nationalité |
française |
Activité | |
Père |
Joseph Dejean |
Mère |
Laure de Faramond de Montels |
Conjoint |
Emilie Truc[7] |
Chaire |
Professeur de la chaire d'ophtalmologie de la faculté de médecine de Montpellier[3] |
---|---|
Membre de | |
Grade militaire | |
Distinction |
Chevalier de la Légion d'Honneur[6] |
Charles Dejean, né le à Montclar et mort le à Montpellier, est un chirurgien ophtalmologiste français, professeur à la faculté de médecine de Montpellier.
Biographie[modifier | modifier le code]
Charles Dejean nait à Montclar le 7 février 1888[1] dans un petit village de l'Aveyron.
Son père Joseph Dejean est Maire de Montclar, où il exerce la fonction de Notaire de père en fils[8]. Sa mère Laure de Faramond de Montels est originaire de Tellières[9] à Faussergues (Tarn). Son oncle maternel Maurice de Faramond est écrivain.
Charles Dejean s'oriente vers des études de Médecine. Reçu à l'École de la Santé de la Marine[10],[11] de Bordeaux, il devient médecin militaire et choisit la Coloniale[12]. Après 3 ans comme Médecin en Afrique occidentale[13], où il découvre et apprécie la culture Africaine[14], il rejoint les troupes Françaises en guerre pendant laquelle il fait son devoir et où son courage lui vaut diverses citations et médailles[15]. Il est promu Médecin Major et affecté en septembre 1919 à l'Hôpital de Saïgon en Indochine, enfin en octobre 1920 à l'Hôpital de Beyrouth en Syrie[5].
En novembre 1921 il épouse Émilie Truc[7], la fille d'Hermentaire Truc, un chirurgien ophtalmo de Montpellier. En 1924 il présente une thèse scientifique soutenue en Sorbonne[16]. En 1928 il est nommé Chef de Clinique Ophtalmologique[17]. Ses qualités[17] d'esprit et de cœur sont reconnues. En 1931 il est reçu 1er à l'Agrégation[18] et devient le Pr Charles Dejean chirurgien ophtalmo à Montpellier. En 1938 il est nommé Professeur de Clinique titulaire de la chaire d'ophtalmologie de la faculté de médecine de Montpellier[3]. Son enseignement est particulièrement apprécié par les étudiants[3]. Lauréat de l'Académie des Sciences et des Lettres en 1931, il devient membre de l'Académie section Médecine (siège XXVI) en 1962[19],[4].
Il est investi dans la prise en charge des personnes malvoyantes au travers des « Écoles Ateliers des Aveugles[20] » fondé par Hermentaire Truc[21]) à Montpellier, devenu l'Association « Valentin Hauy ».
Il est notamment le fondateur de la Faculté de Médecine de Vientiane au Laos[22],[23].
Il meurt le 23 janvier 1975[2] à Montpellier.
Principaux ouvrages[modifier | modifier le code]
- 1917 : Les dos bleus -Témoignage de guerre 14-18 (lecture audio)
- 1924 : Origine collagène et Développement du corps vitré et de la zonule de Zinn dans l'œil des vertébrés
- 1928 : Contribution à l'étude du précancer
- 1929 : Laboratoire et Ophtalmologie. Anatomie pathologique. Hématologie. Immunologie, Bactériologie, Parasitologie
- 1932 : L'Acétylcholine dans la migraine ophtalmique
- 1933 : Deux cas d'hémianopsie chiasmatique consécutive à des traumatismes craniens non pénétrants avec syndrome commotionnel tardif, de J Bonnahon avec Charles Dejean.
- 1936 : Les Maladies des fosses nasales, avec la collaboration des professeurs J. Delmas, J. Margarot, P. Lamarque et de MM. A. Debidour, Ch. Dejean, H.-L. Guibert, J. Tarneaud, de Jean Terracol et autre(s) avec Charles Dejean (1888-1975) comme collaborateur
- 1946 : Tuberculoses inapparentes
- 1948 : avec J. Ferrié, La Tuberculose atypique de l'appareil visuel
- 1958 : Ch. Dejean, Fr. Hervouët, G. Leplat, L'Embryologie de l'oeil et sa tératologie
- 1970 : Trois ans sous les tropiques africains, 42 p.
Conférences[modifier | modifier le code]
Publication au Bulletin de l'Académie des sciences et lettres de Montpellier :
- Les merveilleuses sculptures des temples d'Angkor[24]
- La vie d’un médecin en Afrique tropicale (1913-1916)[25]
Citations[modifier | modifier le code]
- Ordre général no 110 des Troupes de l'Afrique Occidentale Française (AOF) du 13 novembre 1916 (C.A. Corps d’Armée) : « A montré le plus grand sang-froid dans toutes les circonstances, et en particulier au combat de Tinnalaback où il a pris le commandement de la face la plus menacée par l’attaque de la cavalerie Touareg. A pris part à toutes les reconnaissances effectuées dans l'Oudala(n) où il a donné les preuves d’énergie et d’endurance. Il a toujours exercé ses fonctions de médecin avec beaucoup de conscience et de dévouement »[26]
- Ordre général du 2e C.A. (Corps d’Armée) Colonial no 124 R, du 3 juin 1917 : « D’un courage et d’un sang-froid remarquables, a pansé les nombreux blessés des 2 Bataillons. Est venu jusqu’en 1ère ligne visiter les blessés sous un bombardement des plus violents et malgré un barrage de mitrailleuse. A été pour les hommes un réconfort et un exemple de courage »[26]
- Ordre général no 588 de l'I.D.15 du 19 août 1918 : « Médecin d’une haute valeur professionnelle, d’un dévouement inlassable. Le 8 août s’est dépensé sans compter, donnant ses soins aux blessés sous les feux des mitrailleuses et obtenant par son exemple personnel un effort extraordinaire de ses brancardiers »[26]
- Ordre général no 420 de la 15e D.I.C. (Division d’Infanterie Coloniale) du 26 septembre 1918 : « Médecin d’un dévouement, d’un courage, d’une activité admirables. Au cours de l’attaque du 11 septembre 1918, est allé à plusieurs reprises ramasser des blessés sous le feu meurtrier des mitrailleuses ennemies »[26]
- Ordre général no 1303 de la 18e D.I. (Division d’Infanterie) du 29 novembre 1918 : « Médecin d’un courage calme qui a fait l’admiration de tous. Aux cours des combats des 8, 9, 10 et 11 octobre, a pansé de très nombreux blessés sous les bombardements les plus violents et les feux de mitrailleuses »[26]
Médailles[modifier | modifier le code]
- Médaille Coloniale avec agrafe A.O.F. (Afrique Occidentale Française)[6]
- Croix de guerre, étoile vermeil, étoile bronze, 2 étoiles argent[6]
- Chevalier de la Légion d’Honneur[6]
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Acte de naissance de Charles Dejean - Archive Départemental Aveyron : vue 7/35
- Acte de décès de Charles Dejean - Archives Montpellier : vue 18/161 - Cote 3 E 206
- 14 août 1938 : Le Petit Méridional, A la faculté de médecine - NP vue 4/8 (en haut à droite avec sa photo)
- 21 juin 1936 : La Croix de l'Aveyron : Montclar - NP vue 5/8 (en haut à gauche)
- Matricule militaire - Détail des services et mutations diverses - Archives Départementales Aveyron : vue 450/1384 - Cote 1R924
- Matricule militaire de Charles Dejean : Décorations - Médailles - Archives Départementales Aveyron : vue 453/1384 - Cote 1 R 924 (en bas de la page)
- Acte de mariage de Charles Dejean et Émilie Truc - Archives de Montpellier (34) : vue 151/231 - Cote 2 E 132
- Acte de naissance de Joseph Dejean - Archive départemental Aveyron : vue 10/47
- Acte de naissance de Laure de Faramond de Montels - Archives départementales Tarn : image 27/47
- 18 septembre 1909 : Journal officiel de la République française - Lois et décrets - Ligne médicale (en bas à droite), p. 9571
- 18 septembre 1909 : Journal officiel de la République française - Lois et décrets - Ligne médicale no 36 : Dejean (Joseph-Maurice-Charles-Isidore) (en haut à gauche), p. 9572
- Matricule militaire : Archives départementales Aveyron : vues 450 à 454/1384 - Cote 1R924
- 25 janvier 1914 : Journal officiel de la République française, Lois et décrets - M. Dejean, p. 684 (colonne de gauche).
- La vie d’un médecin en Afrique tropicale (1913-1916), conférence du 3 mai 1971, p. 5-6.
- Matricule militaire : Décorations - Archives départementales Aveyron : vues 452 et 453/1384 - Cote 1R924
- 23 juin 1924 : Journal des débats politiques et littéraires, « Nouvelles universitaires », p. 3 (en haut colonne tout à gauche)
- 3 novembre 1928 : La Vie montpelliéraine, « A la faculté de médecine », p. 10 (en haut à gauche)
- 1er janvier 1933 : La Croix de l'Aveyron, Montclar - NP vue 5/8 (colonne de gauche)
- Fiche de Charles Dejean sur CTHS (Comité des Travaux historiques et scientifiques)
- 10 juin 1934, L'éclair, p. 14 : Écoles Ateliers des Aveugles (en bas à gauche)
- Acte de mariage de Charles Dejean et Émilie Truc le 22 novembre 1921 - Archives de Montpellier : vue 151/231 - Cote 2 E 132
- Fiche de Charles Dejean sur CTHS (Comité des Travaux historiques et scientifiques) - Biographie
- Fiche de Charles Dejean sur Académie des sciences et lettres de Montpellier
- Les merveilleuses sculptures des temples d’Angkor - Conférence du 1er mai 1972, p. 80-85.
- La vie d'un médecin en Afrique tropicale (1913-1916) - Conférence du 3 mai 1971, p. 5-6
- Matricule militaire de Charles Dejean : Décorations - Citations - Archives départementales Aveyron : vue 452/1384 - Cote 1R924 (en bas de la page)
Liens externes[modifier | modifier le code]