Charles Bois

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Charles Bois, né le à Die (Drôme) et mort le à Montauban, est un pasteur et théologien français. Il est professeur à la faculté de théologie protestante de Montauban à partir de 1860, et doyen de la faculté (1875-1891).

Biographie[modifier | modifier le code]

Fils de Jacques Louis Bois, ébéniste et de Charlotte Saulce Latour[1], il fait ses études à l'université de Genève et soutient en 1849 sa thèse de baccalauréat intitulée « Du socialisme envisagé comme conséquence nécessaire de la négation de la chute »[2] à la faculté de théologie protestante de Strasbourg. Il est suffragant au Vigan, puis pasteur à Montmeyran (1850-1857) et Alès. En 1860, il est le candidat du camp évangélique pour un poste de professeur à la faculté de théologie de Montauban[3] et est élu, contre deux candidats libéraux, Ariste Viguié et un candidat dissident, Pierre Goy[4]. Ariste Viguié, docteur en théologie est un bon candidat — il sera d'ailleurs nommé à la faculté de théologie de Paris en 1879 —, mais son libéralisme théologique lui fait préférer à ce poste le candidat des « évangéliques », qui est alors un pasteur peu connu de l'Église[5].

Charles Bois est d'abord professeur d'hébreu et d'exégèse de l'Ancien Testament, puis de morale et d'éloquence sacrée.

Il est l'un des principaux orateurs du camp évangélique lors du synode général de 1872, représentant de la motion préparée par les professeurs de théologie de Montauban.

Il épouse Émilie Thibaut et ils ont un fils, Louis Bois (1856-1919), médecin à Uzès et premier conservateur du Muséon Uzétien[6]. Après la mort de sa première épouse, il se remarie avec Henriette Gardies et ils ont un fils, le théologien Henri Bois[7]. Il meurt de maladie et est enterré à Saint-Bénézet, dans le Gard[8].

Activités éditoriales et institutionnelles[modifier | modifier le code]

Il collabore à plusieurs revues de théologie, notamment la Revue théologique de la faculté de Montauban.

Il est surtout connu pour sa contribution au synode de l'Église réformée de 1872, où il propose l'adoption de la déclaration de foi préparée par les professeurs de la faculté de Montauban[7].

Il est membre du Conseil supérieur de l'instruction publique[8]

Publications[modifier | modifier le code]

  • « De la question sociale », Revue chrétienne, janvier-
  • Évangile et liberté, conférences, Paris, Grassart, 1869
  • Quatre Discours prononcés au Synode général de l'Église réformée de France en 1872, Paris, Sandoz et Fischbacher, 1872
  • De la valeur religieuse du surnaturel, 1866
  • Du surnaturel, Montauban, Lapie-Fontanel, 1860

Distinctions[modifier | modifier le code]

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Cote LH/269/57 », base Léonore, ministère français de la Culture.
  2. Thèse de baccalauréat en théologie, Faculté de théologie protestante de Strasbourg, , notice du Sudoc [1].
  3. Encrevé 2015, p. 341.
  4. François Laplanche, « Pierre Goy », dans André Encrevé, Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine. 5 Les Protestants, Paris, Beauchesne, (ISBN 2701012619), p. 329-230.
  5. André Encrevé, Protestants français au milieu du XIXe siècle : les réformés de 1848 à 1870, Genève, Labor et Fides, coll. « Histoire et société n°8 », , 1121 p. (ISBN 978-2-8309-0028-6, lire en ligne), p. 664-667
  6. Madeleine Souche, « Louis Charles Bois », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours tome 1 : A-C, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN 978-2846211901), p. 343.
  7. a et b Encrevé 2015, p. 342.
  8. a et b Charles Bois, doyen de la Faculté de théologie protestante de Montauban. In memoriam, Montpellier.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • André Encrevé, « Charles Bois », dans Patrick Cabanel et André Encrevé, Dictionnaire biographique des protestants français de 1787 à nos jours tome 1 : A-C, Paris, Éditions de Paris Max Chaleil, (ISBN 978-2846211901), p. 341-342.
  • Charles Bois, doyen de la Faculté de théologie protestante de Montauban. In memoriam, Montpellier, Impr. de Hamelin frères, 1886-1896, lire en ligne sur Gallica [lire en ligne].

Liens externes[modifier | modifier le code]