Aller au contenu

Chapelle expiatoire

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 28 novembre 2010 à 04:26 et modifiée en dernier par HerculeBot (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Chapelle expiatoire
Image illustrative de l’article Chapelle expiatoire
Façade de la chapelle expiatoire
Présentation
Culte Catholique romain
Type Chapelle
Protection Logo monument historique Classé MH (1914)
Site web www.chapelle-expiatoire-paris.frVoir et modifier les données sur Wikidata
Géographie
Pays Drapeau de la France France
Région Île-de-France
Département Paris
Ville Paris, 8e arrondissement
Coordonnées 48° 52′ 25″ nord, 2° 19′ 22″ est
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Chapelle expiatoire
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Chapelle expiatoire

La chapelle expiatoire est une chapelle du 8e arrondissement de Paris, située au 29 rue Pasquier, construite dans le square Louis-XVI, à l’emplacement de l’ancien cimetière de la Madeleine où avaient été inhumés les corps de Louis XVI et de Marie-Antoinette avant leur transfert à la basilique Saint-Denis le [1]. Certains gardes suisses tués lors de la prise du palais des Tuileries, le 10 août 1792 y sont aussi inhumés.

Modèle:Monument historique (France)

Présentation

Louis XVIII avait décidé d’élever à ses frais une chapelle commémorative (l’adjectif « expiatoire » ne fut jamais employé officiellement). Il la commanda à Pierre-François-Léonard Fontaine qui poursuivait une carrière officielle[2] commencée sous le Consulat qui ne devait s'achever que sous le Second Empire.

Le monument fut élevé de 1815 à 1826. Pierre-François-Léonard Fontaine s'est adjoint les services de son élève Louis-Hippolyte Lebas (1782-1867) comme inspecteur.

La manifestation traditionnelle du légitimisme est la messe annuelle pour le repos de Louis XVI et Marie Antoinette à la chapelle expiatoire, dont les légitimistes ont obtenu la réouverture.

Composition

Louis XVI, auquel un ange montre le ciel, de François Joseph Bosio.

La composition de la chapelle expiatoire est un peu inspirée du Couvent de la Reine élevé par Richard Mique à Versailles.

De l'extérieur, l’édifice se présente comme une enceinte fermée avec portail donnant accès à une esplanade surélevée encadrée de deux galeries de cloître, petit campo santo, zone d'isolement et de recueillement. Au fond, un portique tétrastyle dorique donnant accès à la chapelle. Le plan centré (en référence aux Martyria) avait paru ici le plus approprié à un édifice commémoratif. Ainsi le plan est-il en croix grecque, et l'on en goûte l’harmonie équilibrée née de la coupole et des demi-coupoles entourant le massif cubique adouci par le péristyle.

L’intérieur affirme la science constructive impeccable de Pierre-François-Léonard Fontaine. Trois voûtes en cul de four à caissons et éclairés par un oculus dans leur partie supérieure contrebutent la coupole centrale également à caissons et ajourée, reposant sur des pendentifs. L’éclairage naturel, seulement dispensé par les oculi des voûtes, est sépulcral à souhait.

L'autel de la crypte marque l'endroit exact de l'inhumation de Louis XVI.

C'est peut-être l’édifice religieux le plus original de l'époque. Avec son aptitude à traiter les sujets les plus divers, Pierre-François-Léonard Fontaine a créé là une architecture rigoureuse et hiératique, propre à exalter le souvenir, sans se priver d'un vocabulaire antiquisant.

Statuaire

L'édifice abrite deux remarquables groupes sculptés : « Louis XVI, auquel un ange montre le ciel », de François Joseph Bosio, et « Marie-Antoinette soutenue par la Religion » de Jean-Pierre Cortot.

Regards critiques

Chateaubriand considérera la chapelle expiatoire comme « peut-être le monument le plus remarquable de Paris »[3].

Notes et références

  1. Félix Faure, Dictionnaire historique des rues et monuments de Paris, 2003, p. 265
  2. Nommé premier architecte de l'Empereur (25 avril 1813) sous l'Empire, Pierre-François-Léonard Fontaine devient architecte du Roi (24 décembre 1814) sous la Restauration.
  3. Visite du monument, un texte à la disposition des visiteurs.

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Modèle:Station du métro de paris

Bibliographie

  • Jean-Philippe Garric, La Chapelle expiatoire, Paris, éd. du Patrimoine, coll. « Itinéraires du patrimoine », , 55 p. (ISBN 2-85822-877-9)

Liens externes