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Château de Beaucaire

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Château de Beaucaire
Image illustrative de l’article Château de Beaucaire
Donjon du château de Beaucaire.
Nom local Château de Beaucaire (donjon)
Période ou style château
Début construction XIIe siècle
Protection Logo monument historique Classé MH (1875)
Coordonnées 43° 48′ 35″ nord, 4° 38′ 42″ est
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Gard
Communauté de Communes Communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence
Localité Beaucaire
Géolocalisation sur la carte : Gard
(Voir situation sur carte : Gard)
Château de Beaucaire
Géolocalisation sur la carte : Occitanie (région administrative)
(Voir situation sur carte : Occitanie (région administrative))
Château de Beaucaire
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château de Beaucaire

Le château de Beaucaire est un ancien château fort qui se dresse en bordure du Rhône, sur la commune française de Beaucaire, dans le département du Gard, en région Occitanie.

Il fait face au château de Tarascon, situé sur l'autre rive du fleuve. Aujourd'hui en ruines, il est cependant aménagé pour la visite.

Le Rhône et le château de Beaucaire.

Construit dès le XIe siècle, le château de Beaucaire est mentionné en 1216, lors du siège de la ville. La Chanson de la croisade albigeoise évoque ainsi l'utilisation par les assiégés d'un pot rempli « d'alquitran » (poix ou goudron) enflammé afin de détruire les engins en bois des assiégeants[1].

Le château est réaménagé comme une puissante citadelle sous le règne de Saint Louis[2].

Le , un traité est signé au château de Beaucaire mettant fin aux différends qui opposent la ville d'Avignon à Alphonse de France, comte de Poitiers et de Toulouse et marquis de Provence.

En 1385, la place est assiégé par un corps d'Italiens, de Gascons et d'Anglais.

En 1419, un parti d'Anglais et de Bourguignons se réunit sous les murs de la ville et du château, dresse des engins de siège, mais est finalement repoussé.

Le château est démantelé en 1632, sur l'ordre du cardinal de Richelieu.

À la fin des années 2010, seul le drapeau tricolore flotte sur le château : initialement, le drapeau de l'ancienne région Languedoc-Roussillon flottait également à côté du drapeau national, mais le retrait de la subvention par cette collectivité expliquerait le retrait des couleurs régionales.

Description

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Perché sur un éperon rocheux, le château de Beaucaire était autrefois protégé par une enceinte, dont la trace est encore visible. Il comprend un donjon de plan triangulaire[3],[note 1]. Cette configuration est unique en son genre. Prosper Mérimée, dans ses Notes d'un voyage dans le midi de la France, évoque cette tour comme « le reste le plus curieux de cette nouvelle forteresse ». Il poursuit sa description en soulignant la qualité des espaces intérieurs : « La grande salle du premier étage est remarquable par ses voûtes en ogives surbaissée, dont la courbe suit la disposition bizarre du plan de la tour. »[5]

À l'intérieur de l'enceinte, la chapelle Saint-Louis de Beaucaire constitue un bel exemple d'architecture romane.

Situé à proximité du château, le musée Auguste Jacquet[6], institution locale, propose des expositions consacrées à la région, à l'archéologie et aux arts et traditions populaires[7].

Le château est géré par la communauté de communes Beaucaire Terre d'Argence et est classé depuis 1875, comme monument historique[8]. Cette intercommunalité a par ailleurs entrepris des travaux pour rouvrir la porte principale du château en 2014. Cette porte, qui était destinée à l'entrée des garnisons, donne aujourd'hui sur le vide et permet aujourd'hui aux visiteurs d'avoir un panorama sur le paysage[9].

Destination

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Il est ouvert au public et des autorisations administratives sont parfois délivrées aux professionnels qui souhaiteraient bénéficier du lieu.

Au-delà de sa fréquentation par des touristes passionnés de culture locale, le château est parfois utilisé pour des reconstitutions historiques filmées, des séries ou des films[10].

Par le passé, des spectacles de rapaces étaient également organisés[2].

Depuis quelques années, il est mis en valeur par la Communauté de communes, par l'organisation de spectacles[11].

Notes et références

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  1. Des traces de peintures murales ont été retrouvé dans le donjon[4].

Références

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  1. Valérie Serdon, « L'art du siège au Moyen Âge », Moyen Âge, no 126,‎ août-septembre-octobre 2021, p. 17 (ISSN 1276-4159).
  2. a et b Le guide du routard 2009 : Languedoc, Roussillon, hachette, , 680 p. (ISBN 978-2-01-244463-8), p. 472.
  3. Nicolas Mengus, Châteaux forts au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, , 283 p. (ISBN 978-2-7373-8461-5), p. 100.
  4. Mengus 2021, p. 217.
  5. Prosper (1803-1870) Auteur du texte Mérimée, Notes d'un voyage dans le midi de la France / par Prosper Mérimée,..., (lire en ligne)
  6. Michelin Green Guide Provence, Michelin Apa Publications Ltd; 7th edition (2010), (ISBN 190626189X).
  7. Musée Auguste Jacquet de Beaucaire web site.
  8. Notice no PA00102980, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  9. « Gard : le château de Beaucaire va retrouver son chemin de ronde », sur midilibre.fr, (consulté le ).
  10. « Retour dans le passé au château », sur midilibre.fr (consulté le ).
  11. « On sort : London Grammar aux arènes de Nîmes, Château en scène à Beaucaire », sur midilibre.fr, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

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  • Maurice Contestin, « Le château de Beaucaire », Bulletin Monumental, t. 131, no 2,‎ , p. 129-136 (lire en ligne)
  • Maurice Contestin, « Fouilles du château de Beaucaire (1971-1976) », dans Congrès archéologique de France. 134e session. Pays d'Arles. 1976, Paris, Société française d'archéologie, , 357 p. (lire en ligne), p. 69-91
  • Sous la direction de Jean-Marie Pérouse de Montclos, « Beaucaire. Château », dans Le guide du patrimoine Languedoc Roussillon, Hachette, Paris, 1996, 606 p., (ISBN 978-2-01-242333-6), p. 149-150
  • Françoise Robin (historienne de l'art), « Beaucaire : Château », dans Midi gothique : de Béziers à Avignon, Paris, Picard éditeur, coll. « Les monuments de la France gothique », , 389 p. (ISBN 2-7084-0549-7), p. 177-181

Articles connexes

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Liens externes

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