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Centre d'études légales et sociales

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Centre d'études légales et sociales
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Appel à manifester contre la loi du « Point final » de 1986.

Le Centre d'études légales et sociales (CELS, Centro de Estudios Legales y Sociales) est une ONG argentine, basée à Buenos Aires et créée en 1979, sous la dictature militaire (1976-1983) afin de défendre les droits de l'homme. Elle fut présidée par Emilio Mignone, père, de confession catholique, d'une fille desaparecida, travailleuse sociale dans un bidonville[1] kidnappée le [2]. Mignone était également vice-président de l'Assemblée permanente pour les droits de l'homme[2].

Le CELS est a été présidé entre 2000 et 2021 par le journaliste Horacio Verbitsky, qui fait également partie du conseil de direction de la section d'Amérique latine de Human Rights Watch.

Actuellement le CELS est présidé par l'anthropologue Sofía Tiscornia[3].

Personnalités et actions du CELS

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D'autres militants ayant participé au CELS incluent Augusto Conte, l'avocat et professeur de droit Alfredo Galletti (es) ou Boris Pasik. Mort dans des circonstances tragiques en , Emilio Mignone avait été arrêté en 1981[4].

Les données amassées par le CELS au long de son travail d'enquête ont notamment permis d'aider les travaux de la CONADEP[5], la Commission nationale sur la disparition des personnes présidée par Ernesto Sábato, tandis que Mignone a porté la cause des droits de l'homme sur la scène internationale[5].

Emilio Mignone a aussi participé, en 1996, à la mise en place des Juicios por la Verdad, des procès symbolique qui ont poussé à l'annulation des lois d'amnistie (loi du Point final et de l'Obéissance due). Le CELS a ensuite participé à plusieurs procès contre les crimes commis lors de la dictature, devant la Commission interaméricaine des droits de l'homme pour appuyer Carmen Lapacó, qui avait exigé le droit à la mise en place des Juicios por la Verdad, puis devant le magistrat espagnol Baltasar Garzón et la justice argentine, étant ainsi partie civile dans le procès au cours duquel le magistrat fédéral Gabriel Cavallo déclara nul, en , les lois d'amnistie, initiant ainsi le processus menant à leur déclaration d'inconstitutionnalité par la Cour suprême en 2005[6].

En 2006, le CELS dénonça l'espionnage de militants des droits de l'homme par les services de renseignements de la Base de l'Amiral Zar, liée aux enquêtes concernant le massacre de Trelew de 1972[6]. Ceci mena à une réforme législative de l'activité des renseignements, définitivement placés sous la hiérarchie du Ministère de la Défense[6].

Affiliations

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Le CELS est membre de:

Le Centre a reçu plusieurs prix :

Prix Emilio Mignone

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Le gouvernement argentin a lui-même créé un prix Emilio Mignone, qui a notamment été accordé en à l'ONG américaine WOLA (Washington Office on Latin America), qui a déposé plus de 1 100 plaintes devant la justice des États-Unis pour des disparitions forcées et autres violations des droits de l'homme commises en Argentine[7].

Conseil international consultatif

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Jusqu'en 2001, le Conseil international consultatif du CELS était composé de:

Notes et références

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  1. Le combat récompensé de cinq champions des droits de l’homme, La Croix, 9 décembre 2009
  2. a b c d et e The Emilio Mignone Lecture on Transitional Justice, Centre international pour la justice transitionnelle, 24 septembre 2007
  3. (es) « Comisión directiva », sur CELS (consulté le )
  4. Document déclassifié de Walter Stoessel, sous-secrétaire d'État aux affaires politiques à Washington
  5. a b et c La France décore le CELS du prix des Droits de l’Homme, ambassade de France en Argentine, décembre 2009
  6. a b et c Horacio Verbitsky, Fuerzas Armadas y organismos de derechos humanos, una relación impuesta, Pagina/12, 30 avril 2010, bonnes feuilles de La construcción de la Nación Argentina. El rol de las Fuerzas Armadas (2010)
  7. Taiana presents Emilio Mignone Human Rights Award for U.S. NGO, Télam, 11 décembre 2009.

Liens externes

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