Caserne Belliard

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Caserne Belliard
Présentation
Type
Destination initiale
Caserne de cavalerie
Destination actuelle
Habitations
Style
Architecte
Auguste Garnereau
Ingénieur
Parent de Curzon
Matériau
Calcaire, moellon, pierre de taille, ardoise, tuile plate
Construction
Rénovation
Commanditaire
Propriétaire
Propriété privée
Patrimonialité
Localisation
Pays
Commune
Adresse
19, 19bis rue Kléber
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
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Localisation sur la carte de la Vendée
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La caserne Belliard est une caserne militaire située à Fontenay-le-Comte, en France[1].

Localisation[modifier | modifier le code]

La caserne est située au 19, 19bis rue Kléber à Fontenay-le-Comte, dans le département français de la Vendée.

Description[modifier | modifier le code]

L'édifice est construit en moellon de calcaire, sauf l'avant-corps du bâtiment principal qui est en pierre de taille. Les toits de l'immeuble sont couvert en ardoise et la cour d'honneur est entourée, à droite et à gauche, par bâtiments à rez-de-chaussée surmontés d'un petit étage sous toits mansarde. Les écuries, quant à elles, sont couvertes d'un toit à longs pans en tuile plate. Le vestibule du bâtiment principal est voûté.

Histoire[modifier | modifier le code]

La création de la caserne fut été abordée pour la première fois en 1720, lorsque Claude Masse, ingénieur au service du roi, marque sur le plan de la ville l’implantation prévue pour sa construction. Nonobstant, ce n’est qu’au 28 juillet 1750, sous le règne de Louis XV, que le Conseil d’État donne son accord à la construction d’une caserne destinée à accueillir une unité de cavalerie, dans le but de répondre à des impératifs militaires[2].

Les plans furent conçus sous la supervision de l’ingénieur Parent de Curzon. Les travaux, d’une durée de quinze années, ont été initiés le 1er août 1752 pour aboutir en mai 1768. Cette phase correspond également avec l’implantation du régiment du Marquis de Brissac, également connu sous le nom de « Le Royal Bourgogne »[2]. Quelques années après son édification, le bâtiment a été victime de vandalisme commises par des soldats. Toutefois, le 28 mars 1776, l’ingénieur Parent de Curzon entreprit avec succès les travaux de réparation nécessaires pour restaurer l’intégrité de la structure[1].

Pendant la Révolution française, l’autorité étatique prend possession de la caserne, conservant ainsi son contrôle, puisque la ville n’avait pas résigné les termes du décret du 23 avril 1810 qui conférait la propriété des casernes à la ville moyennant l’obligation d’entretien[2]. Au cours du XIXe siècle, cet établissement prit le nom de « quartier Belliard » en reconnaissance du général Belliard, natif de Fontenay-le-Comte et qui avait servi l'Empire. Il était communément appelé le quartier de la Remonte, en raison d'un dépôt de remonte qui fonctionnera de août 1839 jusqu'en 1914. Les écuries ont été construites entre 1841 et 1843, suivies par l'agrandissement du réseau de la Remonte entre 1849 et 1855, grâce à l’achat de terrains adjacents. L'édifice est inscrit au titre des monuments historiques en 1929[1].

Pendant la période de la Seconde Guerre mondiale, la caserne a été occupé par les troupes d’occupation allemandes de 1940 à 1944. À la suite de la Libération, elle perd sa vocation militaire pour être réaffecté à des fins industrielles. La société SEITA y a provisoirement établi ses activités jusqu’en octobre 1957. Par la suite, des entrepôts de séchage du tabac ont été construits sur le site de l’ancienne carrière et de la piste cavalière. En 1959, le bâtiment a été remis au service du Génie, et au même moment, il a été officiellement affecté de manière permanente à l’usage militaire[2]. Deux années après, un nombre accru de bâtiments sont désormais pris en compte de la Société Nationale Immobilière. En 1970, le Centre Mobilisateur 137 a été intégré en tant qu’annexe au Centre Mobilisateur 37, et en 1978, ladite annexe a été dissoute pour être réaffectée au Centre Militaire de Formation Professionnelle (CMFP) numéro 2. Par la suite, d’importants travaux de restauration ont été entrepris sur les bâtiments concernés[2].

À partir de 1980, la partie inférieure de l’aile gauche du bâtiment héberge le secteur des travaux du Génie de Vendée, tandis que l’aile droite sert d'habitation au commandant d’armes. En juillet 1985, le Centre Militaire de Formation Professionnelle (CMFP) du 137ème Régiment d’Infanterie de Fontenay-le-Comte se métamorphose en un organe mobilisateur inclut au 137ème régiment inter-armes divisionnaire. Cette métamorphose est officiellement inaugurée en 1985 par le général de corps d’armée Jacques Servranckx, commandant de la 3ème région militaire[2].

En 2008, l’armée quitte le bâtiment, qui est resté vacant jusqu’en 2020. La même année, d’importants travaux de rénovation ont été entrepris en vue de transformer en une résidence accueillant une trentaine d’appartements[3]. Une partie de ces appartements est devenue disponible à la location à partir de la fin de l’année 2021. Une partie du bâtiment est disponible à la location depuis fin 2021[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « Caserne Belliard », notice no PA00110112, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a b c d e et f Aujard, Robert, 1953- ..., Fontenay-le-Comte : capitale du Bas-Poitou, ville millénaire, R. Aujard, (OCLC 462955351, lire en ligne)
  3. Malika Merouari, « Fontenay-le-Comte. Une nouvelle vie pour la caserne Belliard » Accès libre, sur Ouest-France, (consulté le )
  4. « Fontenay-le-Comte. Plus de 20 appartements de l'ancienne caserne Belliard disponible à la location. » Accès libre, sur Ouest-France, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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