Carol Ann Duffy

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Carol Ann Duffy
Carol Ann Duffy en 2009.
Fonction
Poète lauréat du Royaume-Uni (en)
-
Simon Armitage (en)
Biographie
Naissance
Nationalité
Domicile
Formation
Université de Liverpool (jusqu'en )
King Edward VI High School (en)
Amsterdam International Community School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
Distinctions
Archives conservées par
Stuart A. Rose Manuscript, Archives, and Rare Book Library (d)[1]Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
The World's Wife (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Carol Ann Duffy, née le à Glasgow, est une poétesse et une universitaire contemporaine écossaise.

Carol Ann Duffy est une poétesse et une dramaturge écossaise. Elle est professeur de poésie contemporaine à l'université métropolitaine de Manchester, et a été nommée poète lauréat de Grande-Bretagne en mai 2009[2]. Elle est la première femme, la première Écossaise et la première personne ouvertement bisexuelle à avoir obtenu cet honneur, ainsi que la première lauréate choisie au XXIe siècle[3].

Parmi ses recueils on trouve Standing Female Nude (1985), récompensé par le Scottish Arts Council Award ; Selling Manhattan (1987) qui a remporté un Somerset Maugham Award ; Mean Time (1993), récompensé par le Whitbread Poetry Award et Rapture (2005), lauréat du prix T.S. Eliot. Ses poèmes sont des interrogations sur des problèmes comme l'oppression, la sexualité et la violence ; leur écriture dans une langue accessible, les a rendus populaires dans les écoles[4].

Carol Ann Duffy a été désignée le poète lauréat du Royaume-Uni. En succédant à Andrew Motion, elle est non seulement la première femme mais aussi la première à avoir ouvertement déclaré sa bisexualité à accéder à ce poste depuis sa création, il y a trois siècles.

Biographie

Jeunesse et carrière

Élevée au sein d'une famille catholique dans les Gorbals, un quartier pauvre de Glasgow, elle est le premier enfant de Frank Duffy Scot, un installateur électrique dont les grands-parents étaient irlandais, et de May Black, irlandaise elle-même[5]. Le couple a quatre autres enfants, tous des garçons ; la famille s'installe à Stafford, en Angleterre, lorsque Duffy a six ans : « J'ai perdu une rivière, une culture, un langage, le sentiment de mon premier espace / et un endroit d'où être vraiment ? Maintenant, d'où venez-vous? / demandent les étrangers. D'où venez-vous à l'origine? Et je ne sais quoi dire »[réf. nécessaire]. Son père travaille pour la English Electric. Il est aussi syndicaliste, et en 1983 se présente sans succès comme candidat aux élections législatives pour le compte du Parti travailliste ; dans son temps libre il dirige le club de football des Stafford Rangers.

Duffy fait ses études à Stafford, à l'école primaire catholique Saint-Augustin (Saint Austin's RC Primary School) de 1962 à 1967, à la St. Joseph's Convent School de 1967 à 1970), et à la Stafford Girls 'High School de 1970 à 1974. Elle voit son talent littéraire encouragé par deux professeurs d'anglais, June Scriven à Saint-Joseph, et Jim Walker à la Stafford Girls' High. Dès son plus jeune âge elle est passionnée de lecture, et désire toujours être écrivain, composant des poèmes dès l'âge de 11 ans. Lorsque l'un de ses professeurs d'anglais meurt, elle écrit : « Vous vous êtes assis sur votre bureau, / balançant les jambes, et lisant un poème de Yeats / aux filles qui s'ennuyaient, mais mon cœur au contraire a trébuché et a rougi / alors qu'il tombait amoureux des mots et / dans le vieux bureau fatigué que j'avais sous mes mains / j'ai vu l'arbre, j'ai entendu l'oiseau dans le chêne qui se racontait lui-même comme il le pouvait à travers l'air ».

Quand Duffy a 15 ans, June Scriven envoie quelques-uns de ses poèmes à Outposts, un éditeur de brochures ; ils y sont lus par le libraire Bernard Stone, qui en publie quelques-uns. Quand elle a 16 ans, elle rencontre Adrian Henri, le poète anglais, et décide qu'elle veut vivre avec lui. Ils vivent ensemble jusqu'en 1982 : « Il m'a donné confiance, disait-elle, il était grand. Il était toute poésie, il m'enivrait, mais il n'a jamais été fidèle. Il pensait que c'était le devoir des poètes d'être infidèles »[réf. nécessaire]. Elle s'inscrit à l'université de Liverpool pour rester près de lui, et commence un diplôme de philosophie en 1974. Elle voit deux de ses pièces jouées à la Liverpool Playhouse (en), écrit un petit livre, Fifth Last Song, et reçoit son diplôme de philosophie en 1977 avec mention honorable.

Elle travaille comme critique de poésie pour The Guardian de 1988 à 1989, et est rédactrice en chef du magazine de poésie, Ambit. En 1996, elle est nommée assistante en poésie à l'université métropolitaine de Manchester, et en devient plus tard directrice de création de l'atelier d'écriture. Elle faillit être nommée poétesse lauréate du Royaume-Uni en 1999 après la mort de Ted Hughes, mais on choisit pour cette récompense Andrew Motion. Elle a dit que de toute façon elle ne l'aurait pas acceptée à ce moment-là, parce qu'elle avait une relation avec le poète écossais Jackie Kay, avait une petite fille, et n'aurait pas voulu attirer l'attention du public. Elle succède à Andrew Motion en mai 2009, quand les dix ans de ce dernier furent passés.

Duffy a été présentée au South Bank Show en compagnie de Melvyn Bragg le 6 décembre 2009 ; à cette occasion elle lit une partie de son travail, et le 7 décembre, elle offre le prix Turner à l'artiste Richard Wright.

En 2018, lors du Bradford Literature Festival en Angleterre, un de ses poèmes, avec ceux de Kate Bush, Jackie Kay et Jeanette Winterson, en hommage aux soeurs Brontë est gravé dans une pierre et réparti sur un chemin reliant la maison natale des sœurs au presbytère où elles étudièrent dans la région de Bradford. Celui de Duffy rend hommage à Charlotte Brontë[6].

Œuvres

Des traductions en français de poèmes de Duffy sont parues dans la revue Le Champ des Lettres no 1 [7]

Bibliographie

  • Angelica Michelis, Antony Rowland, The poetry of Carol Ann Duffy: choosing tough words, Manchester University Press, 2003[8]

Notes et références

  1. « http://pid.emory.edu/ark:/25593/8z7md »
  2. Manchester Metropolitan University, Profile: Professor Carol Ann Duffy
  3. Duffy reacts to new Laureate post
  4. « Carol Ann Duffy » Encyclopaedia Britannica
  5. Peter Forbes, « Winning Lines », The Guardian, 31 août 2002.
  6. « Kate Bush, Carol Ann Duffy, Jackie Kay et Jeanette Winterson célèbrent les sœurs Brontë », Livres Hebdo,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. http://www.citedesdames.com/content.php?page=Actualit%E9s
  8. aperçu en ligne-Google

Liens externes