Bundu dia Kongo

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Bundu dia Kongo
parti politique, nouveau mouvement religieux
Date de fondation ou de création1969 Modifier
Fondé parMwanda Nsemi Modifier
PaysRépublique démocratique du Congo Modifier
PropriétaireMwanda Nsemi Modifier

Bundu dia Kongo (BDK), créé en et officiellement en par Ne Muanda Nsemi, est un mouvement politico-religieux qui lutte pour la défense, la protection et la promotion des droits et des intérêts du peuple kongo, dans l'espace territorial de l'ancien royaume du Kongo (RDC, Congo-Brazzaville, Angola, Gabon).

Idéologie[modifier | modifier le code]

Bundu dia Kongo prône l'établissement d'un État fédéral en Afrique centrale par une modification des frontières issues de la colonisation, frontières qui ont provoqué l'éclatement du peuple Kongo entre plusieurs pays. Le mouvement prône également la défense de la langue kikongo et le recrutement dans la sphère publique et privée des pays concernés de membres du peuple Kongo[1].

Histoire[modifier | modifier le code]

Ne Muanda Nsemi, député national, candidat au poste de vice gouverneur, ne fut pas élu ce qui a provoqué un regain de tensions[2].

Les combats entre la police congolaise et les partisans de Bundu dia Kongo ont fait 134 morts en 2007 et une centaine en 2008[1].

En 2008, le gouvernent congolais interdit Bundu dia Kongo[3].

En février 2017, des combats se sont déroulés à Kimpese, faisant huit morts parmi les militants du groupe[4]. Le 17 mai 2017, des militants ont libéré leur leader, Ne Muanda Nsemi, qui avait été arrêté en mars, (4500 autres prisonniers évadés) en attaquant la prison de Makala à Kinshasa[5].

En avril 2020, la police congolaise a donné l'assaut à la résidence de Ne Muanda Nsemi. Il y a eu des négociations, mais elles n’ont pas abouti et ont été particulièrement laborieuses. Devant l’échec des discussions, la police a donc décidé de passer à l’action avec des tirs de gaz lacrymogènes.

Des fidèles de Bundu dia Kongo se sont alors rendus aux forces de l’ordre. Retranché à l’intérieur de la maison, le chef du mouvement politico-religieux a été récupéré par les éléments des forces de l’ordre. Ne Muanda Nsemi aurait été blessé à la tête par un coup de crosse qui lui aurait été asséné par l’un des policiers. Il a été conduit ensuite à la clinique[6].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Gaston Mutamba Lukusa, L'économie congolaise de 2007 à 2016 : persistance des facteurs d'enlisement en RDC, L'Harmattan, , p. 21
  2. Marie-France Cros et François Misser, Le Congo (RDC) de A à Z, André Versaille, coll. « Les Abécédaires du voyageur », , p. 27.
  3. « Le gouvernament interdit ma secte Bundu dia Kongo en RDC », sur Le Point,
  4. (en) « Congo police clash with sect, kill at least eight, activists say », sur Reuters,
  5. « BDK leader Ne Muanda Nsemi flees after DRC jailbreak », www.aljazeera.com,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « RDC : dix choses à savoir sur Ne Muanda Nsemi, le chef de la secte Bundu dia Kongo », www.jeuneafrique.com,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]