Muanda Nsemi

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Muanda Nsemi
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Zacharie BadiengilaVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
Ne Mwanda NsemiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Homme politique, chef religieux, chimisteVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Propriétaire de
Parti politique

Ne Muanda Nsemi, de son vrai nom Zacharie Badiengila, né en 1946 dans la province du Bas-Congo[1] au Congo belge et mort le à Kinshasa, est un écrivain et homme politique congolais.

Il est le chef de file du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Origine, éducation et influences[modifier | modifier le code]

Né en 1946, Ne Muanda Nsemi (« l’esprit créateur » en kikongo) est originaire du territoire de Luozi dans la province du Bas-Congo (Kongo-Central depuis 2015).

Il est chimiste de formation. Il se considère au début comme héritier spirituel de Simon Kimbangu, prédicateur et prophète du mouvement religieux kimbanguiste. Il se définit ensuite comme héritier politique de Joseph Kasa-Vubu, autonomiste et partisan de la résurrection du Kongo du XVe siècle. Ses deux mentors sont issus comme lui de l’ex Bas-Congo[1].

Carrière politique[modifier | modifier le code]

Ne Muanda Nsemi (parfois orthographié Muanda), crée son mouvement politique en 1969, mais officiellement en 1986 car étant une simple organisation culturelle à ses débuts[1]. Il rédige plusieurs ouvrages notamment en kikongo dont l'un Mvutu kua PSV, « réponse à la PSV ». Il est député national, et candidat non élu au poste de vice-gouverneur[réf. nécessaire].

Il est accusé de traduire sans autorisation expresse les textes des enseignements de la PSV afin de les enseigner à ses adeptes. Ce n'est que dans les années 2000, lors des législatives de 2006, qu'il traite Joseph Kabila de « Rwandais qui veut accaparer la RDC ». Son mouvement s’agrandit ensuite pour faire face aux enjeux politiques, déclenchant ainsi les émeutes du Bas-Congo de février 2007[3].

Un autre affrontement se déclenche durant plusieurs jours devant sa résidence à Kinshasa[4], et se termine le par son arrestation et son incarcération à la prison de Makala à Kinshasa. Il s’évade avec le soutien de ses miliciens qui déclenchent un feu au centre pénitencier de Makala[3],[5].

Il disparaît pendant un long moment, passant quelquefois pour mort. Il réapparaît en 2019 pendant la présidence de Félix Tshisekedi[6], espérant une amnistie par le canal de Joseph Olenghankoy. Il s'attaque encore au nouveau président élu, l'accusant d’épouser une Rwandaise.

Il rouvre une autre attaque en mars 2020, dans différentes villes de la province du Kongo central[7]. Ne Muanda est arrêté au mois d'avril et admis au centre neuro-psychopathologique de Kinshasa[8]. Certains députés plaident en sa faveur et il sera libéré après des longues négociations[9], reconnaissant Félix Tshisekedi[10], et s'excusant auprès de la première dame[11].

Mort[modifier | modifier le code]

Ne Muanda Nsemi meurt le à Kinshasa où il résidait, à l'âge de 77 ans[12],[2].

Publication[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c « RDC : dix choses à savoir sur Ne Muanda Nsemi, le chef de la secte Bundu dia Kongo », sur Jeune Afrique (consulté le )
  2. a et b « RDC: Mort de Ne Muanda Nsemi, figure de l'histoire politique et religieuse congolaise », sur RFI, (consulté le )
  3. a et b « Où est passé Ne Muanda Nsemi, vieux rebelle fugitif de la prison de Kinshasa ? », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. « RDC : Echanges de feu nourris autour de la résidence de Ne Muanda Nsemi », sur La Libre Afrique, (consulté le )
  5. « Retour en prison pour Ne Muanda Nsemi, gourou et chef sécessionniste », sur VOA (consulté le )
  6. « RDC: Ne Muanda Nsemi, le leader de Bundu dia Kongo, finalement libéré », sur RFI, (consulté le )
  7. « RD Congo : Répression sanglante du mouvement Bundu dia Kongo », sur Human Rights Watch, (consulté le )
  8. lephare, « Ne Muanda Nsemi : témoignage troublant de son « 2me Bureau » », sur Journal Le Phare, Quotidien indépendant paraissant à Kinshasa, (consulté le )
  9. « Ne Muanda Nsemi : les Députés Nationaux, Sénateurs et Députés Provinciaux exigent un procès juste et équitable », sur Journal la Prospérité, (consulté le )
  10. « Déshospitalisation de Muanda Nsemi : le chef spirituel de BDM affirme avoir enterré la hache de guerre | adiac-congo.com : toute l'actualité du Bassin du Congo », sur www.adiac-congo.com (consulté le )
  11. « Digitalcongo.net | RDC : Denise Nyakeru chez Ne Muanda Nsemi », sur www.digitalcongo.net (consulté le )
  12. Christian Mampuya, « RDC : Décès de Ne Muanda Nsemi, chef spirituel de la secte religieuse Bundu Dia Mayala », sur Mbote, (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]