Brendan Damien McKay

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Brendan McKay
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Derek Allan Holton (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Brendan Damien McKay, né le 26 octobre 1951 à Melbourne (Australie), est professeur émérite à la Research School of Computer Science de l'université nationale australienne. Sa spécialité mathématique est la combinatoire. Il est aussi connu pour ses contributions à la réfutation de la théorie du code de la Bible.

Carrière[modifier | modifier le code]

McKay a obtenu un Ph.D. en mathématiques à l'université de Melbourne en 1980. Sa thèse, intitulée Topics in Computational Graph Theory, a été préparée sous la direction de Derek Holton[1]. Il est ensuite professeur assistant en informatique à l'université Vanderbilt de Nashville (1980–1983)[2], puis lecturer (1983-1989) à l'université nationale australienne, enfin reader (1990-1998) et finalement professeur d'informatique à l'université nationale australienne depuis 1998[2].

Il a reçu la médaille de la Société mathématique australienne en 1990[3]. Il est élu fellow de l'Académie des sciences australienne en 1997[3]. Il est et a été éditeur dans plusieurs journaux mathématiques, notamment Electronic Journal of Combinatorics, le Australasian Journal of Combinatorics et le SIAM Journal on Discrete Mathematics. Il a aussi été longtemps membre du conseil de la Combinatorial Mathematics Society of Australasia (en).

McKay a été conférencier invité au congrès international des mathématiciens de 2010 à Hyderabad, dans la session de Combinatoire[4]. Son nombre d'Erdős est égal à 1.

Mathématiques[modifier | modifier le code]

McKay est auteur de nombreux articles[3],[5]. Ses contributions principales sont :

Chiffre biblique[modifier | modifier le code]

En dehors de sa spécialité mathématique, McKay est surtout connu pour son travail collaboratif avec un groupe de mathématiciens israéliens tels que Dror Bar-Natan (en) et Gil Kalai, en collaboration avec Maya Bar-Hillel, qui réfute une théorie du code de la Bible selon laquelle le Tanakh, le texte hébreu de la Bible, contient de façon chiffrée des détails prédisant des événements historiques futurs. L'article correspondant a été accepté pour publication dans une revue scientifique évaluée par des pairs en 1994[13],[14],[15]. La réfutation, accompagnée d'un document écrit par un mathématicien anonyme, fait valoir que les motifs de la Bible censés indiquer un message caché, provenant d'une source divine ou ayant un pouvoir prédictif, peuvent être trouvés tout aussi facilement dans d'autres œuvres, comme Guerre et Paix[16].

La théorie pourtant discréditée a été reprise par Michael Drosnin[17],[18]. Drosnin affirme avoir été convaincu par cette théorie quand l'un de ses représentants a déclaré que la Torah prédisait la guerre en Irak. Il a exprimé publiquement sa certitude que de tels messages codés ne pouvaient être trouvés dans aucun autre texte que la Bible et, dans une interview avec Newsweek, il a lancé le défi :

When my critics find a message about the assassination of a prime minister encrypted in Moby-Dick, I'll believe them.

En utilisant la méthode de décryptage de la Bible adoptée par le groupe dirigé par Eliyahu Rips, McKay a rapidement trouvé neuf références à l'assassinat d'Yitzhak Rabin dans le livre d'Herman Melville. Il a également montré que la même technique lui permet de trouver des mentions de Diana Spencer, de son amant Dodi Fayed et leur chauffeur Henri Paul dans ce même roman[19].

Cette démystification de la théorie selon laquelle la Bible crypte les messages secrets concernant l'histoire mondiale future a acquis à McKay une notoriété internationale dépassant son domaine spécifique de la combinatoire[20],[21],[22].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (en) « Brendan Damien McKay », sur le site du Mathematics Genealogy Project.
  2. a et b « McKay, Brendan Damien (1951 - ) » dans : Encyclopedia of Australian Science.
  3. a b et c McKay, Brendan Damien sur National Library of Australia.
  4. « ICM Plenary and Invited Speakers », Congrès international des mathématiciens.
  5. Liste de publications de Brendan D. McKay sur ANU College of Engineering & Computer Science.
  6. Pontifex Praeteritorum, « Reading List: Graph Isomorphism », The Quantum Pontiff (blog), (consulté le ).
  7. Brendan D. McKay et Stanisław Radziszowski, « R(4, 5) = 25 », Journal of Graph Theory, vol. 19, no 3,‎ , p. 309-322.
  8. Donald L. Kreher, Dominique de Caen, Sylvia A. Hobart, Earl S. Kramer et Stanislaw P. Radziszowski:, « The parameters 4-(12, 6, 6) and related t-designs », Australasian J. Combinatorics, vol. 7,‎ , p. 3-20.
  9. Gunnar Brinkmann et Brendan D. McKay, « Posets on up to 16 points », Order, vol. 19, no 2,‎ , p. 147-179.
  10. Brendan D. McKay et Ian Wanless, « On the Number of Latin Squares », Annals of Combinatorics, vol. 9, no 3,‎ , p. 335–344 (arXiv 0909.2101v1.pdf).
  11. Brendan D. McKay,, Jeanette C. McLeod et Ian M. Wanless:, « The number of transversals in a Latin square », Des. Codes Cryptography, vol. 40, no 3,‎ , p. 269-284.
  12. Siemion Fajtlowicz (en) (éditeur),, Graphs and Discovery: DIMACS Working Group, Computer-generated Conjectures from Graph Theoretical and Chemical Databases, American Mathematical Society, (lire en ligne), x : Other relevant software.
  13. Doron Witztum, Eliyahu Rips, et Yoav Rosenberg, « Equidistant Letter Sequences in the Book of Genesis », Statistical Science, Vol. 9 (1994) 429-438.
  14. Brendan McKay, Dror Bar-Natan (en), Maya Bar-Hillel, Gil Kalai, « Solving the Bible code puzzle », Statistical Science, Vol. 14 (1999) 150-173.
  15. Jordan Ellenberg, How Not to Be Wrong: The Power of Mathematical Thinking, Penguin, 2014 p. 99-101.
  16. « Equidistant Letter Sequences in Tolstoy's War and Peace ».
  17. Sharon Begley (en), « Seek And Ye Shall Find », The Daily Beast 8 juin 1997.
  18. « Botschaften des Allmächtigen oder zurechtgeschusterte Daten? », Neue Zürcher Zeitung, (version du sur Internet Archive).
  19. Gérald Bronner, « Belief and Misbelief Asymmetry on the Internet », John Wiley & Sons, 2016 p. 50-51.
  20. Persi Diaconis, Ronald L. Graham, Magical Mathematics: The Mathematical Ideas that Animate Great Magic Tricks, Princeton University Press 2011 p.43.
  21. H. J. Gans., « A Primer on the Torah Codes Controversy for Laymen (part 1) » [archive du ], aish.com (consulté le )
  22. « Analysis of the "Gans" Committee Report » [archive du ] [PDF] (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]