Bonagrazia de Bergame

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Bonagrazia de Bergame
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Bonagrazia de Bergame (mort le à Munich) est un théologien franciscain italien.

Biographie[modifier | modifier le code]

Bonagrazia nait au XIIIe siècle et nous savons peu de choses sur sa jeunesse. Il étudie le droit et pratique le métier d'avocat sous le nom séculier de Boncortèse. Il entre dans l'Ordre des frères mineurs en 1310 et met son savoir juridique au service des franciscains. Il est d'abord assigné auprès du procureur de l'ordre Raymond de Fronsac. Sa tâche est alors de défendre à Avignon les attaques contre l'unité spirituelle de l'ordre. Il écrit notamment contre Ubertin de Casale et Raymond Geoffroy. Le , au cours d'un consistoire public, Bonagrazia émet une violente protestation contre les faveurs accordées par le pape Clément V aux franciscains spirituels. Déployant son énergie pour défendre la communauté, Bonagrazia s'attire la colère du pape qui le relègue en 1312 au couvent de Valcabrère dans les Pyrénées. Après la mort de Clément V en 1314, Bonagrazia quitte le couvent et se rend à Toulouse[1].

En 1322, un chapitre général réuni à Pérouse provoque la querelle sur la pauvreté de l'Église. En tant que procureur de l'ordre, Bonagrazia écrit le De paupertate Christi et Apostolorum, dans lequel il défend la doctrine de la pauvreté absolue. Lorsque le , le pape Jean XXII condamne la thèse du chapitre général de Pérouse par la bulle Ad conditorem canonum, Bonagrazia soulève une protestation lors du consistoire public du . Le pape révise alors le texte de la bulle mais décide de jeter Bonagrazia en prison, d'où il est libéré à la fin de l'année. Il reste cependant à Avignon et reprend ses fonctions de procureur de l'ordre[1].

En 1328, il défend Michel de Césène contre le pape Jean XXII et est de nouveau mis en détention. Bonagrazia parvient à s'échapper dans la nuit du , accompagné de Michel de Césène et Guillaume d'Occam. Ils embarquent à Aigues-Mortes sur un bateau qui les mènent à Pise. Le pape excommunie Bonagrazia et ses compagnons le , après avoir tenté de les arrêter. Dès leur arrivée à Pise, les franciscains inaugurent une campagne de propagande contre le pape à l'aide de sermons, lettres et traités. Ils se rassemblent autour de l'empereur Louis de Bavière à son arrivée à Pise le . Bonagrazia entre alors dans le cercle des conseillers juridiques de la cour impériale. Les franciscains suivent l'empereur à Parme, Crémone, Trente, puis à Munich où ils se réfugient en . Bonagrazia meurt le à Munich et est enterré dans l'abside de l'ancienne église des franciscains[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (it) Hans-Jürgen Becker, « Bonagrazia da Bergamo, » Dizionario Biografico degli Italiani, volume 11, 1969 [lire en ligne]

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