Biercée
Biercée | |||||
Le kiosque. | |||||
Administration | |||||
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Pays | Belgique | ||||
Région | Région wallonne | ||||
Communauté | Communauté française | ||||
Province | Province de Hainaut | ||||
Arrondissement | Thuin | ||||
Commune | Thuin | ||||
Code postal | 6533 | ||||
Zone téléphonique | 071 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Biercéen(ne)[1] | ||||
Population | 1 098 hab. (1/1/2020) | ||||
Densité | 317 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 50° 19′ 30″ nord, 4° 15′ 33″ est | ||||
Superficie | 346 ha = 3,46 km2 | ||||
Localisation | |||||
Localisation de Biercée au sein de Thuin | |||||
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Géolocalisation sur la carte : Hainaut
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Biercée (en wallon Bièrcéye[2]) est une section de la ville belge de Thuin, située en Région wallonne dans la province de Hainaut.
C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.
Évolution démographique
[modifier | modifier le code]- Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'à 1976 recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Histoire
[modifier | modifier le code]Il est cité (Berseis) en 869 comme une possession de l'Abbaye de Lobbes[3].
Le centre historique du bourg se situe au Vieux Biercée où existait une église dédiée à Saint Théodard (1551). Devenue trop vétuste, celle-ci sera démolie en 1862 et une chapelle commémorative dressée à proximité de son emplacement. Progressivement l'agglomération se déplacera vers l'Ouest vers le lieu dit : Bois-de-Villers (el Bô d'Villée)[3].
A la fin du XVIIe siècle, le village souffrit de la guerre de 9 ans déclenchée par la révocation de l'édit de Nantes par Louis XIV. Cet édit rendu en 1598 par Henri IV, accordait le droit de culte et d'organisation de quatre universités aux protestants. En supprimant ces droits, Louis XIV provoqua l'expatriation d'un grand nombre de protestants qui se réfugièrent vers des pays voisins (Autriche, Espagne, Suède, Angleterre et Allemagne). Ceux-ci se liguèrent contre le monarque français et lui déclarèrent la guerre (guerre de la ligue d'Augsbourg)[3].
En novembre 1944 un V1 s'écrase dans le village. L'explosion de l'engin détruisit non seulement l'église mais aussi l'école dans laquelle se trouvaient les enfants. Par miracle, il n'y eut aucune victime gravement touchée, seuls quatre ou cinq adultes furent légèrement blessés. Dans le pré voisin, cinq vaches furent tuées. L'effet de souffle renversa quelques personnes au Vieux Biercée et brisa des vitres à Thuin Ville-Haute. En quelques secondes, Biercée perdit église, cure, maison communale et écoles[4].
Après la guerre, l'administration terminées en 1955, la communale s'attela à leur reconstruction. L'église et la cure furent terminées en 1955, la maison communale et les écoles en 1956[4].
En 1977, Biercée fut fusionné avec d'autres communes pour former l'entité de Thuin.
Patrimoine
[modifier | modifier le code]- Église Saint-Théodard. Une église construite à cet endroit depuis 1852 est détruite le 18 novembre 1944 un peu avant midi, par la chute d'une bombe volante de type VI, appelée communément « robot », contre le talus de la grand-route[4].
- Nouvelle église. Construction de style contemporain en briques et pierres due à l'architecte E. Clercx et terminée en 1955[5].
- Kiosque, rénové en 2005.
Folklore
[modifier | modifier le code]Chaque deuxième dimanche de juillet, il y a la ducasse aux cerises.
Gastronomie
[modifier | modifier le code]Site original de la Distillerie de Biercée, productrice de pekets, d'eaux-de-vie et de vins, aujourd'hui installée à Ragnies.
Communication
[modifier | modifier le code]La localité est traversée par la 559.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 44.
- Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 62.
- Mulatin 2006, p. 67.
- Mulatin 2006, p. 69.
- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, p. 683.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Le patrimoine monumental de la Belgique, vol. 10, t. 1 et 2 : Province de Hainaut, Arrondissement de Thuin, Liège, Pierre Mardaga, éditeur, , 447 p. (ISBN 2-8021-0045-9)
- Joël Mulatin, Il était une fois l'entité de Thuin, Jumet, iph éditions, , 134 p. (ISBN 2-930336-79-X)