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Basil W. Duke

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Basil W. Duke
Basil W. Duke
Basil Wilson Duke (date non précisée).

Naissance
Georgetown (Kentucky)
Décès (à 78 ans)
New York (État de New York)
Allégeance Drapeau des États-Unis États-Unis
États confédérés d'Amérique
Arme Confederate States Army
Grade brigadier général
Années de service 1861 – 1865
Commandement
  • 2nd Kentucky Cavalry
  • 9th Kentucky Cavalry
Conflits Guerre de Sécession :
Autres fonctions avocat, lobbyiste, écrivain

Basil Wilson Duke ( - ) est un brigadier général de la Confederate States Army pendant la guerre de Sécession.

Ses états de service les plus remarquables de la guerre se déroulent en tant que commandant en second pour son beau-frère John Hunt Morgan. Duke écrit par la suite un récit populaire du raid le plus célèbre de Morgan : le raid de Morgan de 1863. Il reprend le commandement de Morgan après la mort de ce dernier en 1864. À la fin de la guerre, Duke est parmi les gardes du corps du président confédéré Jefferson Davis après sa fuite de Richmond et sa course à travers Les Carolines.

Duke a eu un impact durable en tant qu'historien et vecteur de l'expérience confédérée. Il participe notamment à la fondation de la Filson Club Historical Society et initie la préservation du champ de bataille de Shiloh. Il écrit de nombreux livres et articles de magazines, notamment dans le Southern Bivouac (en). Quand il meurt, il est l'un des derniers officiers confédérés de haut rang encore en vie. L'historien James A. Ramage a écrit à son sujet : « Aucun Sudiste n'était plus dévoué à la Confédération que le général Basil W. Duke[n. 1] ».

Jeunesse et début de carrière

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Basil Wilson Duke est né dans le comté de Scott dans le Kentucky, le . C'est le seul enfant de l'officier de marine Nathaniel W. Duke et de son épouse Mary Pickett Currie. Il mesure 1,78 m est possède une corpulence légère et une voix résonnante[2]. Un parent le décrit comme « essentiellement un homme du 17e siècle, [...] déchiré entre la chevalerie et le réalisme »[3],[4]. La famille, membres de l'Église épiscopale, a des ascendances anglaises et catholiques, via un immigrant du Devonshire nommé Richard Duke qui débarqua au Maryland en 1634 à bord de l'Ark[5]. Par sa mère, Duke est partiellement écossais avec son grand-père James Currie qui servit plusieurs années dans la Royal Navy avant de s'installer aux États-Unis[6],[7].

Les parents de Duke meurent pendant son enfance : Mary, quand Basil a huit ans, et Nathaniel quand Basil a 11 ans ; sauf dans son livre Reminiscences, il les mentionne rarement. Il fréquente le Georgetown College (en) entre 1853 et 1854 et le Centre College (en) entre 1854 et 1855, avant d'étudier le droit à l'université Transylvania à Lexington. Après avoir obtenu son diplôme en 1858, il se rend à St. Louis au Missouri, en 1858, pour exercer le droit. Son cousin plus âgé, Basil Duke, y exerce déjà le droit et il y a déjà une multitude d'avocats à Lexington[6],[7].

Guerre civile

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Représentation de la bataille de Shiloh, par Thure de Thulstrup, 1888.

Lorsque la guerre civile commence en 1861, Duke est toujours dans le Missouri, où il participe aux premières étapes de la sécession du Missouri des États-Unis (le Missouri dispose d'un gouvernement fédéral et d'un gouvernement confédéré pendant la guerre). Le , avec quatre autres personnes, il crée The Minute Men, une organisation semblable à une milice favorable à la sécession, en réponse à l'élection à Saint Louis de plusieurs politiciens favorables au Nord. Duke en devient rapidement le leader, alors qu'il n'a que 23 ans. Il constitue l'organisation en cinq compagnies et cherche à acquérir l'arsenal fédéral de St Louis pour le mouvement sécessionniste. Il prend l'habitude de placer des drapeaux sécessionnistes dans des endroits importants, cherchant à se battre avec les forces pro-Union. Il est finalement inculpé d'incendie criminel et de trahison, mais il réussit à s'échapper dans le Kentucky[8],[9],[10].

De retour à Lexington au Kentucky, Duke épouse Henrietta Hunt Morgan, sœur de John Hunt Morgan. Leur mariage se déroule le . Duke retourne au Missouri pour aider les forces confédérées de cette État sous le commandement du brigadier-général Thomas C. Hindman, mais il revient finalement au Kentucky à la demande du brigadier-général William Joseph Hardee. En , il s'enrôle sous le commandement de son beau-frère Morgan et il est rapidement élevé au grade de second lieutenant[8],[11],[12]. En tant qu'officier, Duke commande sans brutalité les soldats sous son commandement lui permettant d'entretenir des relations amicales avec ses hommes. Il aime se battre, et demeure un commandant solide même dans les moments les plus difficiles d'une bataille et il est également décrit comme un officier particulièrement pointilleux[1].

Duke est blessé deux fois pendant la guerre. À la bataille de Shiloh, il balançait son sabre contre un soldat de l'Union quand il est blessé à l'épaule gauche par un fusil Brown Bess. La balle est sortie de son épaule droite, manquant de peu la colonne vertébrale. Après avoir récupéré, il est promu lieutenant-colonel et quelques mois plus tard, colonel. La deuxième blessure de Duke survient à Elizabethtown dans la Kentucky, au cours du raid de Noël de Morgan le , quand il est touché par un fragment d'obus alors que le reste des hommes de Morgan traverse un ruisseau ; ses hommes ont d'abord supposé qu'il était mort[8],[10],[11],[13].

Carte du trajet suivi par les troupes confédérées lors du raid de Morgan.

Duke participe à l'audacieux raid de Morgan durant lequel il est capturé en Ohio à la bataille de Buffington Island le , alors qu'il dirige les troupes dans une tactique dilatoire permettant aux autres forces confédérées de s'échapper[n. 2]. Duke demeure en captivité jusqu'au , date à laquelle il est échangé. Il aurait probablement pu s'échapper avec Morgan et Thomas Hines (en) le , mais il préfère ne pas risquer de nuire à leur tentative, Morgan disposant notamment de son frère pour le remplacer dans sa cellule contrairement à Duke qui ne pouvait dissimuler sa disparition[8],[11].

Après la mort de Morgan le , Duke prend le commandement des forces de ce dernier et le , il est promu brigadier général et envoyé en Virginie. Il est avec Jefferson Davis peu de temps après la fuite de Richmond du président confédéré. Duke fait partie du conseil de guerre confédéré final à la Burt-Stark Mansion (en) à Abbeville en Caroline du Sud, le . Duke se rend aux officiers de l'Union le , à Washington en Géorgie[11],[14],[15].

Après guerre

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Après la guerre, Duke s'installe à Louisville, au Kentucky, en , où il passe la majeure partie du reste de sa vie. Il reprend la pratique du droit plus tard cette année-là, son principal client étant la Louisville and Nashville Railroad. Il est leur principal avocat et lobbyiste, bien que le chemin de fer de Louisville et de Nashville fut une victime favorite des « raiders de Morgan » pendant la guerre. Il siège brièvement à l'Assemblée générale du Kentucky de 1869 à 1870, démissionnant parce qu'il se sent en conflit d'intérêts en tant que lobbyiste pour la L&N. De 1875 à 1880, Duke est également procureur du cinquième district judiciaire[2],[8],[11],[16].

Duke s'implique dans la rédaction de l'histoire de la guerre civile et de sujets connexes. Il participe à la fondation de la Filson Historical Society de Louisville en 1884, en rédigeant plusieurs de leurs premiers articles. De 1885 à 1887, il publie la revue Southern Bivouac (en). Il écrit également trois livres: « History of Morgan's Cavalry » en 1867, « History of the Bank of Kentucky, 1792-1895 » en 1895, et « Reminiscences of General Basil W. Duke » en 1911, un recueil de divers articles de revues qu'il a écrit[11]. Auteur éminent de l'expérience sudiste, il ne prône ni l'esclavage, ni ne s'en excuse ; bien qu'il pense que son abolition est finalement une bonne chose, il insiste sur le fait que les allégations nordiques d'abus excessifs des esclaves sont exagérées[17].

La tombe de Basil W. Duke. La tombe de John Hunt Morgan est la tombe blanche derrière celle de Duke.

Après 1900, Duke commence à se faire plus rare sur la scène publique. En 1903, il cesse de travailler pour la L&N. En 1904, il est nommé commissaire du Shiloh National Military Park par le président Theodore Roosevelt, avec qui il s'est lié d'amitié après leur présentation au Filson Club. Duke est dévasté lorsque, le , sa femme de cinquante ans, Henrietta, décède d'une insuffisance cardiaque soudaine. Par la suite, il vit avec sa fille Julia et sa famille dans le Cherokee Park de Louisville. Avant sa mort en 1916, Duke est l'un des derniers officiers généraux confédérés survivants. Au cours de ses dernières années, il passe une grande partie de son temps à traiter les demandes de ceux qui avaient des questions sur la Confédération, même pendant qu'il se remet d'une chirurgie de la cataracte en 1914. Deux ans plus tard, lors d'une visite à sa fille, Mary Currie, dans le Massachusetts, Duke subit une intervention chirurgicale dans un hôpital de la ville de New York, d'abord le pour se faire amputer du pied droit, puis le pour se faire amputer la jambe droite au niveau du genou. Cinq jours plus tard, le , il meurt. Duke est enterré à côté de sa femme devant la tombe de John Hunt Morgan dans la parcelle familiale Hunt au cimetière de Lexington. En plus de ses exploits en tant que commandant confédéré, son activité de chroniqueur de l'histoire militaire confédérée, participe à sa renommée[8],[18].

Notes et références

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  1. Citation originale : « No Southerner was more dedicated to the Confederacy than General Basil W. Duke »[1].
  2. Une partie des Confédérés s'enfuit à travers la rivière Ohio avec Stovepipe Johnson et l'autre poursuit le raid plus loin dans l'Ohio avec Morgan, bien que ce dernier est également capturé peu de temps après.

Références

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  1. a et b Duke 2001, p. xiii.
  2. a et b Matthews 2005, p. xiii.
  3. Brown 1959, p. 27-28.
  4. Christensen 1999, p. 264.
  5. Matthews 2005, p. 9.
  6. a et b Kleber 2001, p. 256-257.
  7. a et b Matthews 2005, p. 12,16-18.
  8. a b c d e et f Heidler 2002, p. 625.
  9. Matthews 2005, p. 24, 25.
  10. a et b Duke 2001, p. xiv.
  11. a b c d e et f Kleber 2001, p. 257.
  12. Matthews 2005, p. 34.
  13. Brown 1959, p. 50, 153.
  14. Brown 1959, p. 242.
  15. Christensen 1999, p. 265.
  16. Duke 2001, p. 489.
  17. Matthews 2005, p. 16.
  18. Matthews 2005, p. 297, 300-304.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (en) James W. Henning, « Basil W. Duke, 1838-1916 », Filson Club History Quarterly, Louisville, Kentucky, vol. 14, no 2,‎ , p. 59-64 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Lowell H. Harrison, « General Basil W. Duke, C.S.A. », Filson Club History Quarterly, Louisville, Kentucky, vol. 54, no 1,‎ , p. 5-36 (lire en ligne [PDF], consulté le ).
  • (en) Dee Alexander Brown, The Bold Cavaliers, White Mane Publishing Co., . Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) Lawrence O. Christensen, Dictionary of Missouri Biography, University of Missouri Press, , 832 p. (ISBN 0-8262-1222-0). Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) Basil W. Duke, The Civil War Reminiscences of General Basil W. Duke, C.S.A., Cooper Square Publishers, Incorporated, (ISBN 0-8154-1174-X). Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) David Heidler, Encyclopedia of the American Civil War, W. W. Norton & Company, (ISBN 0-393-04758-X). Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) E. Polk Johnson, A History of Kentucky and Kentuckians : The Leaders and Representative Men in Commerce, Industry and Modern Activities, Lewis Publishing Company, , 639–640 p. (lire en ligne).
  • (en) John E. Kleber, Encyclopedia of Louisville, University Press of Kentucky, , 988 p. (ISBN 0-8131-2100-0, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) Gary Matthews, Basil Wilson Duke, CSA : The Right Man in the Right Place, University Press of Kentucky., , 358 p. (ISBN 0-8131-2375-5, présentation en ligne). Document utilisé pour la rédaction de l’article.
  • (en) John J. McAfee, Kentucky politicians : sketches of representative Corncrackers and other miscellany, Louisville, Kentucky, Press of the Courier-Journal job printing company, , 61–64 p. (lire en ligne).

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Articles connexes

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Liens externes

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