Baga pukur

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Baga pukur
Pays Guinée
Région Rio Nunez
Nombre de locuteurs 4 900
Typologie langue tonale
Classification par famille
Codes de langue
ISO 639-3 bgm
Étendue langue individuelle
Type langue vivante
Glottolog baga1275

Le baga pukur est une langue nigéro-congolaise de la famille des langues atlantiques et du groupe des langues du Rio Nunez, parlée dans deux villages côtiers de la République de Guinée, Mbotini et Binari, par quelques centaines de locuteurs[1]. Cette langue comprend deux dialectes répartis sur ces villages proches du Rio Nunez : le baga mboteni et le baga binari[2]. Puisqu'elle n'est plus enseignée aux nouvelles générations depuis le début des années 2000 environ, cette langue est en voie critique d’extinction.

Répartition géographique[modifier | modifier le code]

La population parlant le baga pukur comme langue maternelle est estimée à environ 4 900 personnes[3]. Les locuteurs qui sont allés à l'école ou qui travaillent en dehors de leurs villages sont multilingues en baga pukur et en soussou, ainsi qu'en français[4].

Selon E. L. Fields, le baga pukur est parlé exclusivement dans les deux villages de Mbotini et Binari sur une péninsule au sud de l'embouchure du Rio Nunez[2].

W. A. A. Wilson, sur la base de ses rapports de terrain des années 1950, a rapporté que cette langue, appelée pukur par ses locuteurs, était parlée à Binari par deux clans hostiles l'un à l'autre[5].

Classification[modifier | modifier le code]

En tant que l'une des deux langues des abords du Rio Nunez en Guinée, son parent le plus proche est le mbulungish[5].

Malgré son nom, le baga pukur n'a pas vraiment de liens linguistiques avec les autres langues baga, bien que les locuteurs soient ethniquement Baga. La langue est plutôt étroitement liée au nalu et au mbulungish, bien qu'elle partage un faible pourcentage de vocabulaire apparenté avec eux[4].

Traits linguistiques[modifier | modifier le code]

Le baga pukur est une langue tonale à la morphologie sophistiquée qui n’a encore fait l’objet que de fort peu de publications[1].

Elle a perdu l'accord de classe de noms que l'on trouve chez ses parents[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Le baga pukur », sur ILARA, l’Institut des langues rares (consulté le )
  2. a et b Fields-Black, Edda L. 2008. Deep Roots: Rice Farmers in West Africa and the African Diaspora. (Blacks in the Diaspora.) Bloomington: Indiana University Press.
  3. « Baga Mboteni | Ethnologue », sur web.archive.org, (consulté le )
  4. a et b Fields, E. L. (2004). Before" Baga": Settlement Chronologies of the Coastal Rio Nunez Region, Earliest Times to C. 1000 CE. International Journal of African Historical Studies, 229-253.
  5. a b et c Wilson, William André Auquier. 2007. Guinea Languages of the Atlantic group: description and internal classification. (Schriften zur Afrikanistik, 12.) Frankfurt am Main: Peter Lang.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M.-P Ferry, « Lexique baga mboteni ». In: Segerer G., Flavier S., 2011-2019 RefLex: Reference Lexicon of Africa, Version 1.2. Paris, Lyon, non daté.
  • (en) E. L. Fields, Rice Farmers in the Rio Nunez Region : A social history of agricultural technology and identity in Coastal Guinea, ca. 2000 BCE to 1880 CE, Philadelphie, University of Pennsylvania,
  • (en) E.L. Fields, « Before Baga : Settlement chronologies of the coastal Rio Nunez Region, earliest times to C. 1000 CE ». In : The International Journal of African Historical Studies 37.2, 2004, p. 229–253.
  • (en) N. Rochant, « How noun classes can fossilize into an inflection class system: The case of Baga Pukur (Atlantic) », 17th Conference on Typology and Grammar for Young Scholars, Saint-Pétersbourg : Institut d’Études Linguistiques, RAS, 2020
  • (en) W. A. A. Wilson, Guinea Languages of the Atlantic Group : Description and Internal Classification. Sous la dir. d’A. Storch. T. 12. Research in African Studies 12. Berne : Peter Lang, 2007.

Articles connexes[modifier | modifier le code]