Babefphite

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Babefphite
Catégorie VIII : phosphates, arséniates, vanadates[1]
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique BaBePO4(F,OH)
Identification
Couleur blanche
Système cristallin triclinique
Classe cristalline et groupe d'espace 1 - pédial P1, pseudo-tetragonal (4/m 2/m 2/m) dans I 41/amd
Clivage aucun observé
Cassure fragile - généralement similaire aux verres et à la plupart des minéraux non-métalliques.
Échelle de Mohs 3,5
Trait blanc
Éclat vitreux, gras
Propriétés optiques
Indice de réfraction nω = 1,629(2), nε = 1,632(2)
Biréfringence uniaxale (+), δ = 0,003
Transparence oui
Propriétés chimiques
Densité 4,31 g/cm3 (mesurée), 4,44 g/cm3 (calculée)

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

La babefphite est un minéral phosphaté rare de formule générale BaBePO4(F,OH)[2]. Le nom donné rappelle sa composition : Ba pour baryum, Be pour béryllium, F pour fluor, et P (avec le h) pour phosphore[3]. Son symbole IMA est Bbf[2].

Structure cristalline[modifier | modifier le code]

La babefphite est tétragonale, ce qui signifie que, sur le plan cristallographique, elle contient deux axes horizontaux égaux et interchangeables (a1 et a2) et un axe longitudinal (c). Elle appartient au groupe de points 4/m 2/m 2/m[4], ce qui signifie qu'elle possède quatre axes horizontaux de symétrie double, dont deux coïncident avec les axes cristallographiques (a1) et (a2) et les deux autres avec un angle de 45° par rapport à (a1) et (a2)[5].

Propriétés optiques[modifier | modifier le code]

La babefphite est un minéral anisotrope, ce qui signifie que la vitesse de la lumière qui traverse le minéral varie selon l'angle du trajet. En comparaison avec le baume du Canada, elle présente un relief positif modéré, une propriété optique qui compare l'indice de réfraction du minéral à celui d'un autre matériau. Cette différence de relief peut indiquer que la lumière est courbée vers le minéral. Étant donné sa couleur blanche visible à l'œil nu, il est probable que la babefphite apparaisse transparente en section mince sous la lumière polarisée plane[6]. Du fait de sa nature anisotrope, la babefphite peut présenter une faible birefringence, une propriété optique qui dépend de la direction dans laquelle la lumière traverse le minéral[7]. De plus, elle peut également présenter un faible pléochroïsme, un phénomène optique se manifestant par un changement de couleur lorsque la lumière polarisée est tournée, dû à une absorption différente des rayons de lumière extraordinaire et ordinaire. Enfin, la babefphite est également faiblement biréfringente, une propriété optique qui est déterminée par la direction de la lumière traversant le minéral[8].

Gisements[modifier | modifier le code]

Décrite pour la première fois en 1966 pour une occurrence venant du gisement russe de fluorine et de métaux rares d'Aunik, en république de Bouriatie, Sibérie orientale[6], elle a également été recensée dans la pegmatite de Rožná dans la région de Vysočina, en Moravie, en République tchèque.

Dans le gisement sibérien, elle se forme dans des matériaux résiduels au-dessus de skarns contenant des terres rares associées à des corps intrusifs alcalins. Elle se produit avec du zircon, de l'ilménorutile, de la fluorine, de la phénacite, de la scheelite, de la bertrandite, de l'albite, du microcline et du quartz.

Références[modifier | modifier le code]

  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. a et b (en) « Babefphite », sur Mindat.org (consulté le )
  3. (en) Michael Fleischer, « Index of new mineral names, discredited minerals, and changes of mineralogical nomenclature in volumes 1-50 of the american mineralogist », American Mineralogist, vol. 51, no 8,‎ , p. 1248–1250. (résumé)
  4. (en) « Babefphite Mineral Data », sur Webmineral (consulté le )
  5. Klein, C., and Dutrow, B. (2007) The 23rd edition of the Manual of Mineral Science, 675p.
  6. a et b (en) « Babefphite », dans J. W. Anthony, R. Bideaux, K. Bladh et al., Handbook of mineralogy, (lire en ligne [PDF]) (consulté le )
  7. Groupe des Utilisateurs de Linux à Poitiers (GULP!), « Polarisation de la lumière », sur melusine.eu.org (consulté le )
  8. F. Treussart, « Préparation à l’Agrégation de Sciences Physiques (ENS Cachan) : Cours d’optique anisotrope » [PDF], sur old.physique-ens-cachan.educ.space, (consulté le )