Augustin Cochin (écrivain)
Préfet de Seine-et-Oise | |
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Maire d'arrondissement Ancien 10e arrondissement de Paris | |
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Faculté de droit de Paris (d) |
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Denys Cochin (d) |
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Archives conservées par |
Archives nationales (F/1bI/157/26)[1] |
Augustin Cochin, né à Paris le et mort à Versailles le , est un écrivain et homme politique français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Pierre Suzanne Augustin Cochin est le fils du baron Jean-Denis Cochin et descendant indirect du fondateur de l'hôpital Cochin. Administrateur, il s'occupa comme son père de questions d'éducation et de philanthropie. S'intéressant très tôt aux questions économiques et politiques, il donna des articles aux Annales de Charité et au Correspondant.
En 1850, il fut élu adjoint au maire et, en 1854, maire du dixième arrondissement de Paris. Il démissionna de son mandat en 1858, à la suite d'une condamnation du Correspondant, il fut remplacé par un ancien notaire, M. de Fresne. L'une des figures du catholicisme libéral, ami d'Alfred de Falloux, de Charles de Montalembert et de Henri Lacordaire, il se présenta sans succès à la députation à Paris. Opposant au Second Empire, il cherchait à concilier le catholicisme et la liberté politique et dénonçait inlassablement les vices de la société bourgeoise, à commencer par la cupidité.
En 1861, il publie un ouvrage sur l'abolition de l'esclavage dans lequel il relate le démantèlement du système esclavagiste et salue les initiatives menées depuis 1822 par le prince Victor de Broglie et ses alliés, à savoir Alphonse de Lamartine, Hippolyte Passy, Victor Destutt de Tracy, Charles de Rémusat et Alexis de Tocqueville[2]. Il y écrit que « l'esclavage est avant tout la négation de la famille », l'esclave étant toujours séparé des siens[2]. Mais pour lui l'abolition ne saurait avoir une vocation purement philosophique et n'est pas séparable du divin. À ce titre, dans son livre, il reproche à la séance du 16 pluviôse an II-4 février 1794, qui marque la première abolition française de l'esclavage, d'avoir ignoré Dieu, complètement absent d'après lui du discours de l'intervenant principal, Danton[3].
En 1855, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur. Ses publications le firent élire à l'Académie des sciences morales et politiques en 1865.
Il est nommé en 1871 préfet de Seine-et-Oise (3).
Il est enterré dans la chapelle de l'hôpital Cochin, fondé par sa famille à Paris. Deux de ses trois fils, Denys Cochin et Henry Cochin, furent des personnalités politiques et son petit-fils Augustin Cochin un historien et sociologue de la Révolution.
Publications
[modifier | modifier le code]- Essai sur la vie, les méthodes d'instruction et d'éducation, et les établissements de Pestalozzi, 1848
- Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
- L'Abolition de l'esclavage, 2 vol., 1861 Texte en ligne : Tome 1. Résultats de l'abolition de l'esclavageTome 2. Le christianisme et l'esclavage
- Condition des ouvriers français, 1862
- La Manufacture des glaces de Saint-Gobain de 1665 à 1865, 1865
- Les Espérances chrétiennes, 1893 Texte en ligne
- Conférences et mémoires
- Mettray en 1846, 1847 Texte en ligne
- Lettre sur l'état du paupérisme en Angleterre, 1854
- Progrès de la science et de l'industrie au point de vue chrétien, 1854
- Rome, les martyrs du Japon et les évêques du XIXe siècle, 1862 Texte en ligne
- Quelques mots sur la vie de Jésus de Renan, 1863
- Paris, sa population, son industrie, 1864 Texte en ligne
- Abraham Lincoln, 1869 Texte en ligne
- La Ville de Paris et le Corps législatif, 1869 Texte en ligne
- Paris et la France, 1870 Texte en ligne
- Le Comte de Montalembert, 1870 Texte en ligne
- La Question italienne et l'opinion catholique en France, 1880 Texte en ligne
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Alfred de Falloux, Augustin Cochin, Didier, Paris, 1875
- Georges Picot, Augustin Cochin. Notice historique, Institut de France, Hachette, Paris, 1906 Texte en ligne
- Henry Cochin, Augustin Cochin. Ses lettres et sa vie, 2 vol., Bloud et Gay, Paris, 1926
- Correspondance d'Alfred de Falloux avec Augustin Cochin : 1854-1872, établie et annotée par Jean-Louis Ormières, H. Champion, Paris, 2003
Liens externes
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- Ressource relative à la littérature :
- Ressource relative à la vie publique :
- Ressource relative à la recherche :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Augustin Cochin, L’abolition de l’esclavage, t. I, Paris, J. Lecoffre : Guillaumin, , 483 p. (lire en ligne)
- Augustin Cochin, L’abolition de l’esclavage, t. II, Paris, J. Lecoffre : Guillaumin, , 533 p. (lire en ligne)
Références
[modifier | modifier le code]- « http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/UD/FRAN_IR_001514/d_450 »
- Les Esclaves de Bourbon : La Mer et la montagne, Prosper Ève, Karthala, (ISBN 978-2-84586-456-6).
- Jean-Daniel Piquet, "Le discours abolitionniste de Danton (16 pluviôse an II)" Revue d'Histoire et de Philosophie Religieuses, tome 90, n° 3, juillet-septembre 2010
- Écrivain français du XIXe siècle
- Personnalité du Second Empire
- Membre de l'Académie des sciences morales et politiques
- Personnalité libérale française
- Personnalité du catholicisme social
- Famille Cochin
- Préfet de Seine-et-Oise
- Naissance en décembre 1823
- Naissance à Paris au XIXe siècle
- Naissance dans l'ancien 11e arrondissement de Paris
- Décès en mars 1872
- Décès à Versailles
- Décès à 48 ans