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Auguste Luchet

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Auguste Luchet
Auguste Luchet par Nadar, vers 1855
Naissance
Paris
Décès (à 65 ans)
Paris

Auguste Luchet (Paris, -Paris, ) est un auteur dramatique, journaliste, romancier et écrivain français.

Biographie

Tombe d'Auguste Luchet au Cimetière du Père-Lachaise

Fils d'un vérificateur de l'enregistrement et des domaines, il est élevé à Dieppe où ses parents déménagent en 1813. Élève brillant mais d'une famille sans fortune, il est placé à 13 ans au greffe de la justice de paix de Dieppe. Il travaille ensuite chez un armateur puis un banquier et, en 1823, décide de partir pour Paris où il souhaite se lancer en littérature. Il est alors employé chez un marchand de la rue Saint-Martin, milieu qui le dégoute totalement et qu'il exprimera dans son roman autobiographique Frère et sœur. Il passe quelque temps chez un marchand de draps avant de se lancer dans le journalisme.

Malheureusement, il se retrouve rapidement à la rue et reste deux ans dans la misère avant de trouver une place de sténographe à la Chambre des Députés où il rencontre, entre autres, Alphonse Rabbe, Louis Reybaud et Léon Gozlan qui lui permettent d'entrer dans leur Revue politique La Jeune France.

Repéré par Jacques Coste, il devient journaliste au Temps, puis passe au Journal de Paris et prend une part active à la révolution de 1830, ce qui lui vaut un exil de cinq ans en Belgique puis à Jersey. Collaborateur du Talisman, du Siècle (1849), du Républicain de Seine-et-Marne (1850) et de la Revue La Vigne (1866), ses pièces ont été représentées sur les plus grandes scènes parisiennes du XIXe siècle : Théâtre de l'Ambigu, Théâtre de la Porte-Saint-Martin, Théâtre Beaumarchais etc.

Outre quelques romans, on lui doit aussi des ouvrages sur la vigne et le vin. Luchet était aussi le gouverneur du château de Fontainebleau (1848)[1]. Son roman Le Nom de famille lui vaut d'être condamné à deux ans de prison et 1 000 frs d’amende « pour excitation à la haine et au mépris du gouvernement et provocation à la haine de classes ». Il était défendu par Jules Favre[2].

Il est inhumé au Cimetière du Père-Lachaise (division 49). Son buste en bronze est répertorié aux richesses françaises[3].

Œuvres

  • Paris, esquisses dédiées au peuple parisien et à M. J.-A. Dulaure, 1830
  • Henri le prétendant, roman, Canel, 1832
  • Le Brigand et le philosophe, drame en 5 actions, avec Pyat, 1834
  • Ango, drame en cinq actes, six tableaux, avec un épilogue, avec Félix Pyat, 1835
  • Un Mariage de cour, crime et silence, Souverain, 1835
  • Thadéus le ressuscité, avec Michel Masson, Boulé, 1836
  • Frère et sœur, roman, 2 vols., Souverain, 1838
  • Justes frayeurs d'un habitant de la banlieue à propos des fortifications de Paris, 1840
  • Récit de l'inauguration de la statue de Gutenberg et des fêtes données par la ville de Strasbourg les 24, 25 et 26 juin 1840, Pagnerre, 1840
  • Le Nom de famille, 2 vols., Souverain, 1842
  • Le Passe-partout, 2 vols., Souverain, 1844
  • Le Confessionnal de sœur Marie, Souverain, 1847
  • Souvenirs de Jersey, guide du voyageur français dans cette île, 1847
  • Souvenirs de Fontainebleau, Reullier, 1848
  • Le Cordonnier de Crécy, drame en 5 actes, avec Charles Vincent, musique d'Olivier Métra, 1854
  • Fontainebleau, paysages, légendes, souvenirs, fantaisies, Hachette, 1855
  • La Marchande du Temple, drame en 5 actes, 1856
  • Les mœurs d'aujourd'hui : le tabac, le jeu, le canot, le pourboire, la blague, la pose, le chantage, le loyer, la boutique, l'exil, Coulon-Pineau, 1858
  • La Côte-d'Or à vol d'oiseau, lettres écrites à M. L. Havin, après la récolte de 1857, Michel-Lévy, 1858
  • Le Clos de Vougeot et la Romanée-Conti, Bénard, 1859
  • La Science du vin, lettres écrites à M. L. Havin, après la récolte de 1859, Michel-Lévy Frères, 1861
  • Les mauvais côtés de la vie, souvenirs d'exil, Dentu, 1862
  • L'art industriel à l'Exposition universelle de 1867 : mobilier, vêtement, aliments, 1868
  • Album révolutionnaire, Proux, 1869

Bibliographie

  • Alfred Sirven, Journaux et journalistes, vol.3, 1866, p. 334
  • Polybiblion: revue bibliographique universelle, 1872, p. 127 (nécrologie)
  • Ludovic Lalanne, Dictionnaire historique de la France, 1872, p. 1840
  • Henry Jouin, La sculpture dans les cimetières de Paris, Nouvelles archives de l'art français vol.13, 1897, p. 159
  • Jules Moiroux, Le cimetière du Père-Lachaise, 1908, p. 234
  • Félix Herbet, Auguste Luchet (1805-1872), étude bio-bibliographique, 1912

Notes et références

  1. Jean-François Hebert, Thierry Sarmant, Fontainebleau: Mille ans d'histoire de France, 2013, p. 321, 384
  2. Condamnation du 11 mars 1842, cité dans La vie parisienne à travers le XIXe siècle, 1900, p. 223
  3. Inventaire général des richesses d'art de la France, 1902, p. 251

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