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Attentat du palais de Bolgrad

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Attentat du palais de Bolgrad
Localisation Bolgrad, Oblast d'Odessa, Ukraine (Bolgrad faisait partie de la Roumanie au moment de l'attentat)
Date
Type Attentat à la bombe, Meurtre de masse
Morts 100

L'attentat du siège de la Sûreté de Bolgrad est survenu le 13 décembre 1921 lorsqu'une bombe a été lancée dans le siège de la Siguranța (la « Sûreté » royale roumaine) situé à Bolgrad, en Roumanie, entraînant la mort de cent gendarmes et policiers roumains.

Contexte[modifier | modifier le code]

Les assaillants, des militants bolcheviks exigeant le rattachement de la Bessarabie à la Russie soviétique, n'ont pas été retrouvés, mais après une action ultérieure, l'opération « Bessarabie rouge » (en) en septembre 1924, s'achèvera par leur capture et leur emprisonnement. Ces évènements se situent dans le cadre du contentieux soviéto-roumain de l'entre-deux guerres : la République démocratique moldave à majorité menchévique et moldave proclamée en 1917 s'était rattachée à la Roumanie au printemps 1918, mais les bolcheviks locaux n'ont jamais reconnu ce rattachement et, armés par la Russie soviétique, ont tenté en 1919 de s'emparer du pays[1].

Épilogue[modifier | modifier le code]

Conformément au pacte germano-soviétique de 1939, les soviétiques annexent la Bessarabie en 1940 et aussitôt érigent à Bolgrad et Tatarbounary des stèles à la mémoire des militants de 1921 et 1924, mais les autorités roumaines, revenues en 1941 lors de l'opération Barbarossa, les dynamitent. Après que le pays a été reconquis en 1944 par l'Armée rouge (« Front de la steppe »), les stèles sont refaites par les autorités soviétiques en 1945[2],[3], mais après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, les autorités ukrainiennes les ont démontées[4],[5].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Anthony Babel, La Bessarabie, éd. Félix Alcan, Genève et Paris 1932.
  2. Victor Frunză, (ro) Istoria Comunismului în România, EVF, Bucarest 1998, p. 71.
  3. Adrian Cioroianu, (ro) Pe umerii lui Marx, éd. Curtea Veche 2006, p. 36.
  4. « Comment la guerre en Ukraine a accéléré la disparition de monuments soviétiques » in Courrier international du 17 mai 2024 - [1].
  5. Virginie Pironon, « Il vaut mieux oublier notre histoire commune : l'Ukraine s'emploie à démonter les monuments soviétiques » sur France Info du 9 mai 2024 - [2].