Attentat de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire
Attentat de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire | ||
![]() L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul du Caire. | ||
Localisation | Le Caire (Égypte) | |
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Coordonnées | 30° 04′ 20″ nord, 31° 16′ 32″ est | |
Date | Vers 10 h 0 (UTC+02:00) |
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Type | Attentat à la bombe | |
Morts | 23 (provisoire) | |
Blessés | 49 (provisoire) | |
Géolocalisation sur la carte : Égypte
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L'attentat de l'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul a lieu le au Caire. Il a tué au moins 23 personnes et blessé 49 autres. Trois jours de deuil national ont été décrétés[1]. C'est le premier attentat contre la communauté copte d'Égypte depuis l'attentat d'Alexandrie en 2011[2].
Contexte
L'attaque a lieu dans un contexte de défiance de la communauté copte, la plus grande minorité religieuse du pays (environ 10 % de la population), envers le pouvoir du maréchal Abdel Fattah al-Sissi[3]. En 2013, les Coptes soutiennent majoritairement le renversement du président islamiste Mohamed Morsi par l'armée et l'arrivée au pouvoir du maréchal qui semble leur promettre plus de sécurité. Ce soutien leur vaut cependant les représailles des partisans les plus extrèmes du président déchu et, entre 2013 et 2016, près de 42 églises sont attaquées (dont 37 incendiées), des centaines de commerces et de propriétés appartenant aux chrétiens saccagés[3]. L'incapacité du pouvoir à lutter efficacement contre ces exactions provoque la rancœur des Coptes qui ont le sentiment que leurs auteurs bénéficient d'impunité. Plus de 5 ans après l'attentat d'Alexandrie qui avait fait 21 morts à la sortie d'une église le , toujours aucune inculpation n'a eu lieu[3].
Déroulement des faits
L'église copte Saint-Pierre-et-Saint-Paul est contiguë à la cathédrale Saint-Marc, le siège primatial de l'Église copte orthodoxe. La cathédrale étant en rénovation, c'est l'église qui accueille le culte[4].
Vers 10 h 0, heure locale, une bombe constituée de TNT explose pendant la messe du dimanche matin. L'explosion a lieu près d'un des piliers du côté droit de l'église, qui est ravagé. Les vitraux de l'église volent en éclats. La violence de l'explosion est importante et est entendue dans tout le quartier[2].
Bilan
La plupart des victimes sont des femmes et des enfants, qui traditionnellement s'assoient du côté droit de l'église[4],[3].
Conséquences
Plusieurs centaines de manifestants de réunissent sur les lieux le jour même, pour dénoncer le manque de protection de leur communauté par le régime dans un contexte de montée de l'islamisme[4]. Ils demandent également la démission du ministre de l'Intérieur, Magdy Abdel Ghaffar. Quelques échauffourées ont lieu avec la police anti-émeutes alors que des protestataires tentent d'entrer dans la cathédrale[3].
À l'annonce de la nouvelle de l'attaque, le pape copte Théodore II (ou Tawadros II) interrompt immédiatement sa visite en Grèce pour rentrer au Caire. Il rappelle le besoin d'unité de tous les Égyptiens[4]. Le cheikh Ahmed el-Tayeb, qui dirige l'université Al-Azhar, la plus haute institution sunnite du pays, dénonce également l'attaque[3].
Le président Abdel Fattah al-Sissi annonce trois jours de deuil national[4].
Notes et références
- LeMonde.fr avec AFP et Reuters, « Égypte : explosion meurtrière près de la cathédrale copte orthodoxe du Caire » sur Le Monde, 11 décembre 2016
- « Un attentat à la bombe dans une église du Caire en Égypte fait des dizaines de morts » sur huffingtonpost.fr, 11 décembre 2016.
- « L’attentat contre une église copte au Caire réveille la colère de la minorité chrétienne » sur lemonde.fr, 12 décembre 2016/
- « VIDEO. Egypte: ce que l'on sait de l'attentat dans une église copte » sur lexpress.fr, 12 décembre 2016.