Arthur Tacquin

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Arthur Tacquin
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Arthur Tacquin, né le à Ways (Belgique) et mort le à Safi (Maroc), est un médecin, océanographe, zoologue, minéralogiste, explorateur, navigateur et photographe belge.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il naît à Ways en Brabant wallon, dans une vieille famille de meuniers, le , dans le moulin familial le Moulin de Ways.

Son mariage, ses liens familiaux[modifier | modifier le code]

Il avait épousé le à Bruxelles (mariage béni même jour en l'église évangélique de Bruxelles par le pasteur Paul Rochedieu), Lola (Hélène) Battaille, née à Saint-Pétersbourg le , de trente ans sa cadette, fille de Charles Herman Battaille, ingénieur, né à Pétrograd le 2 février 1861, décédé à Paris 17e, le 24 février 1917 et d'Eugénie (Génia) Vassilievna Pravednaya, et appartenant à une famille cosmopolite d'ingénieurs belges en Russie et qui par son aïeule Marie Battaille-Straatman, fille de l'armateur Lambert Straatman, était la cousine du sinologue et diplomate Charles Michel, de l'architecte Henri Van Dievoet, du décorateur Art nouveau Gabriel van Dievoet et la petite-nièce des généraux Charles Rouen et Jean Prosper Beaudrihaye, importants personnages du règne de Léopold II de Belgique.

L'ingénieur Albert Battaille, oncle de Lola, avait épousé Françoise Soubre, la fille aînée du peintre Charles Soubre[1].

Famille Tacquin-Battaille[modifier | modifier le code]

Portrait au pastel de Marie Straatman, épouse de l'ingénieur Jean Battaille, grand-mère de Lola Battaille épouse du Docteur Arthur Tacquin. (Pastel par Alyce M. Fryer).

I. Lambert Straatman, CN[2], commissionnaire-expéditeur, affréteur, agent d’assurances maritimes et en douane, armateur, à Bruxelles (Quai au Bois à Brûler, 36) et à Anvers (Quai St Pierre, 11), né à Bergen op Zoom le , fils de Arnold et de Anne Marie Vetten, décédé à Ixelles le , épousa à Bruxelles le , Marie-Sophie Fautier, née à Amsterdam le (baptisée même jour à la Chapelle Française), décédée à Bruxelles le , fille de Pierre Joseph Fautier né en 1771 à Gardencourt (France) et décédé à Bruxelles le (fils de Louis Fautier et de Marie Legendre) et de Marie Adrienne van der Burch, née en 1778 à Gorcum (Gorinchem), Pays-Bas et décédé le à Bruxelles.

II. Anne Marie Joséphine Straatman, membre effectif (1873 à 1881) de la Société royale de philanthropie, née le à Malines dans une péniche « door tijds omstandigheden », épousa à Bruxelles le (acte 104) Jean Charles Battaille, architecte-ingénieur, chevalier de l’ordre de Léopold, de l’ordre de Saint-Stanislas, de l’Ordre de Sainte-Anne de Russie, de l’ordre de Saint-Alexandre de Bulgarie, né à Saint-Josse-ten-Noode le décédé au large d’Alexandrie (Égypte) le , fils de Pierre-Michel Battaille, 1801-1886, contrôleur du Cadastre au Ministère des Finances, puis receveur des contributions honoraire, et de Jeanne-Françoise Frédérique Hubertine Strauch, 1806-1880. Jean-Charles Battaille s'occupa de la construction de chemins de fer en de nombreux pays, Russie, Bulgarie.

En Belgique il demanda la construction et la concession d'une ligne destinée à relier aux hauts fourneaux et usines de l'amont de Liége ainsi qu'au bassin houiller de cette ville les exploitations de minerais de fer de Comblain, Xhoris, Ville et environs[3] ainsi que d'une ligne de chemin de fer direct de Termonde à St Nicolas[4].

III. Charles Herman Battaille, ingénieur, né à Pétrograd le , décédé à Paris 17e, le , épousa en premières noces Marie Louise Jamet, (mariage dissous le ) et épousa en secondes noces à Bruxelles le , Eugénie (Génia) Vassilievna Pravednaya, revenue vers 1921 en Belgique, née à St-Petersbourg le , fille de Basile Andreev Pravednaye né à Kiev en 1817 et de Marie Ivanova Grass, née à Petrograd en 1830. Dont :

IV. Hélène (Lola) Battaille, née à Saint-Pétersbourg le et morte à Mandelieu le 18 août 1980, épousa à Ixelles le , le Docteur Arthur Tacquin, médecin, océanographe et explorateur, ils s’établirent au Maroc. Dont deux fils :

1) John Tacquin né en 1921, pilote d'avion, héros de la RAF lors de la guerre 1940-45, né à Mogador (Maroc) le , épousa Marie Paule Nolte.

2) Georges Tacquin (1927-1999), épousa Henriette Challandes. Dont postérité[5].

Sa carrière scientifique[modifier | modifier le code]

Après des études primaires à Ways et à Genappe, c'est au d'abord au collège Sainte-Gertrude de Nivelles puis au séminaire de Basse-Wavre qu'il fit ses humanités de 1880 à 1886, pour s'inscrire en 1886 à la faculté de médecine de l'Université libre de Bruxelles dont il sortira médecin en 1893.

C'est dès 1895 qu'il se passionnera pour le projet d'exploration en Antarctique d'Adrien de Gerlache et fera partie de la commission scientifique composée de cinq jeunes savants chargée de mettre ce projet sur pied.

De 1896 à 1897, il perfectionnera ses connaissances scientifiques dans la station de zoologie maritime de Naples et l'Institut sismologique.

De 1894 à 1896, il fit plusieurs voyages au Congo belge et donne des conférences sur le projet d'expédition en Antarctique. Il découvre la richesse poissonneuse des côtes sahariennes et réunit des collections malacologiques et ornithologiques qui seront déposées à l'Institut royal des Sciences naturelles de Belgique.

Le conflit avec Adrien de Gerlache de Gomery[modifier | modifier le code]

Il a préparé avec Adrien de Gerlache de Gomery l'expédition antarctique belge, mais celui-ci, craignant d'être supplanté[6] dans la direction de cette expédition par le Docteur Tacquin dont les connaissances variées dans les sciences de la nature et dans l'art de la navigation auraient tôt fait de le mettre au premier plan, se débarrasse de lui sous un prétexte fallacieux, accusant cet homme sobre d'être un ivrogne.

Actuellement encore, Charles-Emmanuel Schelfout[7] dans sa biographie reprend les accusations non fondées de Gerlache à l'encontre du docteur Tacquin ; il y reprend également comme argent comptant les propos que tenait Adrien de Gerlache contre les éminents savants membres de la Société royale belge de géographie, alors que cette société avait organisé une souscription en 1896 en faveur de l'expédition de Gerlache. Gerlache écrivant même au sujet du grand savant Jean Du Fief (1829-1908) "Du Fief était un fieffé coquin.." [8].

La poursuite de sa carrière de découvreur[modifier | modifier le code]

Tacquin ne baisse pas les bras et il entreprend d'explorer la région de Tenerife dans les années 1900-1903, et découvre d'immenses bancs de poissons qu'il signale au roi Léopold II de Belgique.

Durant la guerre de 14-18, il devient médecin de la Cour et installe un dispensaire en plein Palais Royal à Bruxelles.

Il s'installe ensuite définitivement au Maroc où il meurt (à Safi) le .

Le photographe[modifier | modifier le code]

Collections, expositions[modifier | modifier le code]

Galerie[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Albert Battaille et Françoise Soubre furent parents de Marguerite Marie Charlotte Battaille, née à Liège le 30 août 1881, qui épousa à Liège (Ougrée), le 14 mars 1900, Alfred Charles Hubert Jules Janssen, ingénieur, né à Cologne le 11 octobre 1864. Qui habitaient Les Effâts à Vielsalm. Dont : a) Maurice Raymond Hubert Albert Janssen né à Ougrée (Liège), le 21 décembre 1900 et b) Pierre (Pierrot) Georges Henri Hubert Janssen né à Liège le 26 décembre 1908.
  2. CN = "Commerçant Notable". D'après l'article 618 de la loi du 15 septembre 1807, la qualité de "Commerçant Notables" est donnée aux négociants qui ont le droit d'élire les membres du tribunal de commerce ; la loi stipule que les juges des tribunaux de commerce sont élus par « une assemblée de notables et principalement des chefs des maisons les plus anciennes et les plus recommandables par la probité, l'esprit d'ordre et d'économie ».
  3. Bibliothèque Royale Albert Ier, Carte d'un projet de chemin de fer destiné à relier aux hauts fourneaux et usines de l'amont de Liège ainsi qu'au bassin houiller de cette ville, les exploitations de minerais de fer de Comblain, Xhoris, Ville et environs [Document cartographique] : joint à la demande en concession par Bataille-Straatman et Compie le 11 décembre 1854 / [anon.] Auteur Battaille-Straatman et Cie Echelle Ech. [ca 1:100 000]. Éditeur Bruxelles : Établissement Géographique fondé par Ph. Vandermaelen, vers 1855. CP VDM I 397, Cartes et Plans.
  4. Bibliothèque Royale Albert Ier, Plan d'un projet de chemin de fer direct de Termonde à St Nicolas avec embranchements 1re d'Elverzele par Waesmunster à Lokeren, 2e d'Elverzele par Thielrode, Tamise et Rupelmonde à Basele avec prolongement éventuel vers la Tête de Flandre [Document cartographique] : demandé en concession le 20 décembre 1855 par J. Urbig, Battaille Straatman et Cie (Auteurs J. Urbig, Battaille-Straatman et Cie. Échelle 1:200 000. Éditeur‌ Bruxelles : Etablissement géographique de Bruxelles fondé par Ph. Vandermaelen, vers 1855. Cote : CP VDM I 377 (Magasin - Cartes et Plans)
  5. La généalogie Tacquin a été publiée par Claude Scarnière, « Le docteur Tacquin », dans : Le Lothier roman, Revue d'histoire publiée par le Cercle d'histoire et d'archéologie du Pays de Genappe, Genappe, n°1, 2005, p. 1 à 73.
  6. Claude Scarnière, "Le docteur Tacquin", dans: Le Lothier roman, 1/2005, p. 20: « J'avais l'équipage avec moi et la Société royale de géographie...Ce Gerlache, pas encore "baron" craignait pour sa position dominante et que je la lui enlève pendant l'expédition. Je ne désirais qu'une chose: utiliser ma formation de médecin, d'accord, mais également celle de zoologiste et d'océanographe. »
  7. Charles Emmanuel Schelfhout, Les Gerlache. Trois générations d'explorateurs polaires, Aix-en-Provence-Sint-Martens-Latem, Éditions de la Dyle, Gand, 1996, pp. 54 et 55.
  8. Schelfhout, ibidem, p. 31

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Claude Scarnière, « Le docteur Tacquin », dans Le Lothier roman, Revue d'histoire publiée par le Cercle d'histoire et d'archéologie du Pays de Genappe, Genappe, n°1, 2005, p. 1 à 73.
  • Charles Emmanuel Schelfhout, Les Gerlache. Trois générations d'explorateurs polaires, Aix-en-Provence-Sint-Martens-Latem, Éditions de la Dyle, Gand, 1996, pp. 54–55 (où l'auteur reprend sans esprit critique les accusations calomnieuses de Gerlache à l'encontre du docteur Tacquin).

Articles connexes[modifier | modifier le code]