Antoine Martinet

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Antoine Martinet
Image illustrative de l’article Antoine Martinet
Portrait d'Antoine Martinet.
Biographie
Naissance
Décès (à 63 ans)
Chambéry
Évêque de l'Église catholique
Ordination épiscopale par
François-Marie Bigex
Archevêque métropolitain de Chambéry
Évêque de Tarentaise

Blason
(en) Notice sur www.catholic-hierarchy.org

Antoine Martinet, né le à Queige et mort le à Chambéry, est un homme d'Église savoyard, évêque de Tarentaise puis archevêque de Chambéry.

Biographie[modifier | modifier le code]

Antoine Martinet naît dans famille peu fortunée du Beaufortain, le dans la commune de Queige[1],[2]. Il entreprend des études religieuses à Queige, puis au Collège royal de Chambéry[1],[2]. Il remporte notamment un premier prix en rhétorique[1]. Remarqué par l'archevêque Joseph de Montfalcon du Cengle, il entre au grand séminaire de Moûtiers[1],[2].

Il est ordonné prêtre le [1]. Il revient auprès de l'archevêque dont il devient le secrétaire, le théologien et l'homme de confiance[1]. Il est nommé professeur de théologie ainsi que préfet pour le collège de Moûtiers[1].

Lors de l'invasion et l'annexion du duché de Savoie par les troupes révolutionnaires françaises en , il refuse de jurer sur la Constitution[1]. Il s'enfuit vers le Piémont avec l'archevêque au tout début du mois de de l'année suivante[1]. Après un bref retour, durant l'été , il retourne s'installer à Turin[1]. Il revient en mission en Tarentaise en [1]. Il doit fuir à nouveau la vallée, à la suite du coup d'État du 18 fructidor an V[1]. Un temps précepteur, il entame de nouvelles études en droit canonique[1].

Il revient en Savoie en , où il est nommé curé d'une paroisse du faubourg de Chambéry[1]. En , après avoir été appelé par l'évêque de Tarentaise, il est nommé grand vicaire[1].

Antoine Martinet devient évêque de Tarentaise en [1],[2]. Il entreprend notamment la rénovation de la cathédrale de Moûtiers qui a souffert de la période d'occupation[1].

Il succède à François-Marie Bigex comme archevêque de Chambéry, le [1]. Au cours de son épiscopat, il fait « bâtir à neuf 40 églises, en [fait] restaurer 19 […] reconstruire 22 presbytères »[1].

Chapelle du Calvaire de Chambéry, lieu de sépulture d'Antoine Martinet.

Martinet décède à Chambéry le [1]. Ce dernier avait choisi pour sépulture la chapelle du Calvaire, située sur la colline de Lémenc[1] au nord de la ville qu’il a contribué à faire reconstruire, la chapelle précédente ayant été détruite à l'arrivée des troupes françaises en . Les obsèques se déroulent le en présence des syndics et conseillers de la ville, du clergé et d'une foule importante tout le long du trajet vers la chapelle[3].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de Antoine Martinet se blasonnent ainsi : D'argent à la tour crénelée de sable, surmontée de trois martinets du second ; au chef d'azur à trois étoiles d'argent.[1]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u et v Chanoine Joseph Garin, Le Beaufortain : une belle vallée de Savoie : guide historique et touristique illustre, La Fontaine de Siloé (réimpr. 1996) (1re éd. 1939), 287 p. (ISBN 2-84206-020-2, lire en ligne), p. 66-68.
  2. a b c et d Jean-Marie Mayeur, Christian Sorrel et Yves-Marie Hilaire, La Savoie, t. 8, Paris, Éditions Beauchesne, coll. « Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine », 1996, 2003, 441 p. (ISBN 978-2-7010-1330-5), p. 281-283.
  3. L'Ami de la religion et du roi : journal ecclésiastique, politique et littéraire, A. Le Clère, (lire en ligne), p. 407-408

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]