Alfredo Fioravanti

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Alfredo Fioravanti
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Alfredo Adolfo Fioravanti (1886-1963) est un sculpteur italien, auteur des faux guerriers en terracotta étrusques, vendus par le marchand d'art et de vestiges antiques Domenico Fuschini (1870 - 1933), avec la complicité des frères Pio et Alfonso Ricardi et de leurs six fils, au Metropolitan Museum of Art entre 1915 et 1921.

Biographie[modifier | modifier le code]

Au début du siècle, Fioravanti fait la connaissance des frères Riccardi qui tiennent un atelier de réparation d'antiquités. Le groupe finit par créer ses propres objets, en commençant par des fragments de pièces historiques, puis en reproduisant ensuite trois statuettes en terracota de guerriers étrusques[1] qui se retrouvent exposées au Metropolitan Museum of Art de New York à partir de 1933. Dès 1936, le marchand d'art Pietro Tozzi avance que les statuettes sont fausses, et identifie « Fioravanti-Riccardi Bros » comme étant les faussaires[2].

En 1961, le Met de New York admet pour la première fois de son histoire avoir identifié des faux dans ses collections exposées, les trois sculptures de guerriers étrusques conçues par Fioravanti et les frères Riccardi, une supercherie repérée le curateur Harold Woodbury Parsons[1] qui commença à enquêter sur les statuettes dès 1959[2].

Dernier faussaire encore en vie, Fioravanti fait ses aveux en au consulat américain de Rome en expliquant avoir fabriqué ces faux dans son atelier d'Orvieto en 1914. Pour appuyer ses aveux il produisit le pouce droit manquant de la soi-disant découverte. Les autorités préviennent le Met de New York qui avait entretemps mené des études sur les sculptures pour y découvrir un colorant moderne discréditant leur authenticité, le dioxyde de manganèse[1],[3]. Les trois statuettes ont été scellées dans les caves du musée avec un accès interdit au public[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en-US) « Art: Fallen Warriors », Time,‎ (ISSN 0040-781X, lire en ligne, consulté le )
  2. a et b « Archaeology Magazine - Hoaxes, Fakes, and Strange Sites - Tracking the Etruscan Warriors - Archaeology Magazine Archive », sur archive.archaeology.org (consulté le )
  3. a et b (en) Natalie Zarrelli, « The Forged 'Ancient' Statues That Fooled the Met's Art Experts for Decades », sur Atlas Obscura, (consulté le )

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean-Paul Thuillier, « les Faux Étrusques » in Les Étrusques, la fin d'un mystère, p. 148-149,
  • Stuart James Fleming, Authenticité dans l'art: la détection scientifique de la falsification (ISBN 0854980296)
  • David Sox, Unmasking the Forger, The Dossena Deception, 1987.

Liens externes[modifier | modifier le code]