Alfred Testot-Ferry

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Alfred Testot-Ferry, né le à Bussières[1] et décédé le à Villacoublay, est un aviateur français, descendant direct du général baron Claude Testot-Ferry. Après une carrière de pilote de chasse dans l'armée française, il fut le premier pilote d'essai français à se tuer après-guerre en France.

Biographie[modifier | modifier le code]

Alfred est l'arrière-arrière-petit-fils de Claude Testot-Ferry, baron de l'Empire, et arrière-petit-fils d'Henry Testot-Ferry, archéologue et paléontologue[2]. La famille Testot-Ferry est une famille titrée française.

Le père d'Alfred, Pierre Testot-Ferry, officier de marine, étant décédé à 39 ans[1] de la tuberculose, Alfred Testot-Ferry est pupille de la Nation puis boursier en pilotage en 1934. C’est alors qu’il fait l’École des officiers de réserve.

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

En 1940, il devait s'affirmer comme combattant fougueux au II/54[réf. nécessaire], spécialiste des missions d'attaque au sol. Sur Breguet 693, il réussit à ramener son avion en mauvais état après avoir été sévèrement touché par la Flak le . Titulaire de la croix de guerre avec 4 citations, il est fait chevalier de la Légion d'honneur en .

Démobilisé, il est des premiers cadres de Jeunesse et montagne, mouvement de jeunesse créé pour rassembler les aviateurs et leur éviter le Service du travail obligatoire, la déportation ou l'oisiveté et ainsi les maintenir en forme pour reprendre un jour le combat. Le général Charles de Prémorel écrivait : "Il avait laissé à Beaufort un merveilleux souvenir, il avait un très grand ascendant sur les jeunes et beaucoup de prestige par les attaques au sol effectuées sur Breguet, en opération en 40."[réf. nécessaire]

Il reprend comme lieutenant le commandement d'une escadrille du Groupe 2/18 pour participer à la libération de la poche de Royan le . Il fait l'objet d'une cinquième citation remise par le général de Gaulle. Il est également décoré de la DFC (Distinguished Flying Cross) américaine. La guerre finie, il entre alors au Centre d'essais en vol (CEV) à Marignane.

L'Après-Guerre[modifier | modifier le code]

Le , il est engagé comme pilote d'essai à la Société nationale des constructions aéronautiques du Nord (SNCAN), pour les essais du SUC-10 Courlis, avion de tourisme assez révolutionnaire, prototype sur lequel il trouvera la mort en meeting aérien à Villacoublay le [3].

Hommages[modifier | modifier le code]

Une plaque à sa mémoire a été posée au Musée de l'Air et de l'Espace sur l'aéroport du Bourget.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Fiche généalogique d'Alfred Testot-Ferry », sur geneanet.org (consulté le )
  2. « Liens de parenté entre Albert, Henry et Claude Testot-Ferry », sur geneanet.com (consulté le )
  3. Jacques Noetinger, Histoire de l'aéronautique française, l'épopée 1940-1960, Paris, France-Empire, , 342 p., p. 67-68

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]