Jean-Jacques Alfred Mouton

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Alfred Mouton
Alfred Mouton.
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MansfieldVoir et modifier les données sur Wikidata
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Jean Jacques Alfred Alexandre Mouton dit Alfred Mouton, né le à Opelousas en Louisiane et mort le lors de la bataille de Mansfield, est un général de brigade de l'armée confédérée d'origine cajun.

Avant la guerre[modifier | modifier le code]

Alfred Mouton est le fils d'Alexandre Mouton, sénateur et gouverneur de la Louisiane[1]. Après des études secondaires au collège Saint Charles de Grand Coteau, son père l'envoie parfaire son éducation à l'académie militaire de West Point en , malgré ses hésitations en raison de sa mauvaise connaissance de la langue anglaise.

Le , il sort diplômé de l'école militaire à la 38eplace sur 44[note 1]. Il démissionne de l'armée américaine lors la réduction des effectifs de l'armée qui suit la guerre américano-mexicaine[1] et revient en Louisiane où il devint brigadier général de la milice louisianaise de 1850 à . Il postule comme ingénieur civil à Opelousas et à La Nouvelle-Orléans, notamment dans la construction du chemin de fer[2]. Il reste deux années dans cette fonction avant d'en démissionner en . Il se tourne alors vers l'agriculture et la culture de la canne à sucre dans une plantation située dans la paroisse de Lafayette. Il participe par ailleurs au « comité de vigilance de Lafayette ». Il est brigadier général de la milice locale[2].

En , il épouse sa cousine, Philomène Zilia Mouton, avec qui il a eu quatre filles et un garçon[2].

Guerre de Sécession[modifier | modifier le code]

Son père est le président de la convention de sécession de la Louisiane[2]. Au déclenchement de la Guerre de Sécession, Alfred Mouton organise une compagnie d'hommes parmi la population locale de la paroisse de Lafayette, l'Acadian Guard[2]. La compagnie se compose essentiellement d'agriculteurs. Alfred Mouton est désigné comme capitaine de cette compagnie. Lorsque la compagnie devint la 18e compagnie d'infanterie de Louisiane, il est nommé colonel. Le 6 et , il participe à la tête de sa 18e Louisiana Infantry à la bataille de Shiloh sous les ordres d'abord du général sudiste Albert Sidney Johnston qui sera tué lors de cette bataille, puis du général Pierre Gustave Toutant de Beauregard (d'origine franco-louisianaise comme lui et qu'il a connu à West Point). Cette bataille est perdue par les Confédérés qui battent en retraite. Alfred Mouton connaît sa première défaite militaire. Il est blessé lors de cette bataille alors qu'il mène une contre-attaque[1],[2].

De retour en Louisiane, il est nommé commandant de brigade de cavalerie par le général sudiste Richard Taylor, fils de Zachary Taylor, ancien président de la République des États-Unis au sein de l'armée de Louisiane occidentale. Il est promu brigadier général avec une date de prise de rang au [2]. Il combat pour la défense du bayou Teche contre les incursions nordistes. Il participe aux batailles de LaFourche Crossing (en), d'Atchafalaya, de Berwick Bay et de Bayou Teche[2].

Lors de la bataille de Mansfield, il est tué par l'adversaire, à la tête de sa cavalerie, lors d'une charge contre l'ennemi.

Il est enterré sur place avec les nombreux tués, puis en , sa dépouille est ramenée à Lafayette où il est inhumé au cimetière Saint Jean. Une rue du centre-ville de Lafayette porte son nom. Le , une statue installée en par les soins des United Daughters of the Confederacy devant la mairie de Lafayette, a été déboulonnée[3].

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Il est de la même promotion que les futurs généraux Richard Arnold, William Passmore Carlin, Eugene Asa Carr, Cuvier Grover, Adam Jacoby Slemmer (en), Gouverneur Kemble Warren et William Lewis Cabell (en), Nicholas Bartlett Pearce, Robert Ransom Jr., Lucius Marshall Walker, Charles Sidney Winder. Les six premiers ont combattu dans les rangs de l'Union et les cinq derniers dans ceux de la Confédération.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c (en) Stephen A. Dupree, Planting the Union Flag in Texas : The Campaigns of Major General Nathaniel P. Banks in the West, Texas A&M University Press, , 293 p. (ISBN 978-1-58544-641-4 et 1-58544-641-6, lire en ligne).
  2. a b c d e f g et h (en) John D. Wright, The Routledge Encyclopedia of Civil War Era Biographies, New York (N.Y.), Routledge, , 683 p. (ISBN 978-0-415-87803-6 et 0-415-87803-9, lire en ligne).
  3. (en) Jordan Williams, « Statue of Confederate general removed from a Louisiana city hall », The Hill,‎ (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]