Raffinerie de Petit-Couronne

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Photographie de la raffinerie en janvier 2013
La raffinerie vue depuis la rive droite (2013)

La raffinerie de Petit-Couronne était une raffinerie de pétrole située à Petit-Couronne, en Seine-Maritime (France).

Ouverte en 1929 sous le nom de Société Maritime des Pétroles, elle avait été à l'origine exploitée par Shell, puis fut cédée le à Petroplus. Elle possédait une capacité de 161 000 barils par jour environ. La raffinerie de Petit-Couronne occupait un site de 225 hectares, employait environ 550 employés. Elle a fait vivre un grand nombre de sociétés aux alentours avant sa fermeture en avril 2013.

La raffinerie était alimentée en pétrole brut par un oléoduc depuis le port du Havre et disposait d'accès rapides à de nombreux canaux de distribution. Elle livrait la majorité de ses produits pétroliers à de grands clients dans le nord-ouest de la France et dans la région parisienne, par l'oléoduc Trapil, rail, barge, et camions (depuis le terminal vraquier adjacent). Les principales unités de production de la raffinerie étaient équipées d'une unité de distillation atmosphérique, d'une HDS, d'un Platformer, d'un viscoréducteur, d'un FCC (Fluid Catalytic Cracking), d'unités de traitement du sulfure d'hydrogène (H2S) type Claus, etc. Le site était capable de produire des bitumes et lubrifiants. Il pouvait traiter un grand nombre de bruts plus ou moins soufrés. Son indice de complexité Nelson était de 7,3.

Elle était classée Seveso seuil haut.

En difficultés, le groupe Petroplus décida finalement la mise en vente de la raffinerie de Petit-Couronne le (déjà mise à l'arrêt en ce même début de mois). Le devait être annoncée la décision du tribunal de commerce de Rouen sur le sort de la raffinerie, six mois après la mise en redressement judiciaire de l'entreprise. Au , deux offres de reprise finalisées avaient été déposées et cinq dossiers étaient en cours de constitution[1].

Placée en liquidation judiciaire le à la suite du rejet de ces offres, l'activité s'était poursuivie finalement en attendant une éventuelle nouvelle piste. Fin novembre, des négociations ont lieu avec le groupe NetOil[2] pour reprendre le site en sauvegardant les emplois[3]. Murzuq Oil and Gas a déposé son offre le [4].

Le , le tribunal de commerce de Rouen a prononcé la fermeture du site avec pour effet la cessation d'activité définitive de la société.

Valgo a été choisie en avril 2014 par le tribunal de commerce de Rouen pour prendre en charge la réindustrialisation du nouveau pôle industriel de Petit-Couronne (ancienne raffinerie Pétroplus).

En 2014, après le découpage du site en plusieurs parcelles et la revente de terrains, Valgo y a installé son siège social et a lancé les travaux de remise en état. Depuis 2015, l'entreprise a la charge de la réhabilitation du site. A ce jour [Quand ?], la société a procédé au pompage des déchets, au nettoyage des installations pétrolières et à la déconstruction des unités industrielles[réf. nécessaire]. En juin 2019, l'entreprise a effectué le démantèlement de 4 cheminées[5].

Le samedi 7[6] novembre 2020, à 14 heures, implosion de la plus haute cheminée de la raffinerie (170m de hauteur), elle fut construite en 1976. Une autre cheminée fut également implosée, cela signe la fin d'une époque dans la région Rouannaise.

Références

  1. « Raffinerie Petroplus : deux offres de reprise finalisées ont été déposées », sur AFP,
  2. « Petroplus: deux offres de reprise jugées recevables », sur BFM Business, .
  3. AFP, « L'intersyndicale de Petroplus rassurée après une réunion à Matignon », sur Le Monde, (consulté le )
  4. AFP, « Petroplus : le repreneur libyen présente son plan », sur Le Monde, .
  5. Catherine Lecompte, « Petit-Couronne : les cheminées de l'ex-raffinerie Petroplus sont tombées », sur France 3 Normandie, (consulté le )
  6. « EN IMAGES. Près de Rouen, la démolition des dernières cheminées de Petroplus a commencé », sur actu.fr (consulté le )