Clémence de Grandval

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Clémence de Grandval
Biographie
Naissance
Décès
(à 78 ans)
Paris
Nom de naissance
Maria-Félicie-Clémence de Reiset
Nationalité
Activités
Famille
Père
Léonard Jean Népomucène de Reiset (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Adèle de Reiset (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Charles Grégoire Amable Enlart de Grandval (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Tessiture
Maîtres
Distinctions

Maria-Félicie-Clémence de Reiset, Madame de Grandval est une compositrice et cantatrice française née le [1] au château de la Cour du Bois près du village de Saint-Rémy-des-Monts (Sarthe) et morte le à Paris.

Biographie

Fille du baron de Reiset, officier et de Louise Adèle du Temple de Mésières, elle étudie, dès l'âge de six ans, la musique. Vers l'âge de 12, 13 ans, elle se forme auprès de Friedrich von Flotow (un ami de la famille) et, plus tard, de Camille Saint-Saëns pour la composition. Elle prend, également, quelques leçons de piano auprès de Frédéric Chopin.

Elle épouse en 1851 l'officier de Grandval, son aîné de quinze ans. Ils ont deux enfants : Thérèse et Isabelle. Elle reprend ses études de composition avec Saint-Saëns pendant deux années.

Elle commence sa carrière en présentant le Sou de Lise (1859) sous le pseudonyme de Caroline Blangy et les Fiancés de rose (1863) sous le pseudonyme de Clémence Valgrand. Elle doit lutter contre les préjugés liés à sa condition de femme artiste. Camille Saint-Saëns, écrit, en évoquant ses mélodies, « Elles seraient certainement célèbres si leur auteur n'avait le tort, irrémédiable auprès de bien des gens, d'être femme » [2]. En 1880, elle est, avec le librettiste Paul Collin, la première bénéficiaire du Prix Rossini pour sa scène religieuse La Fille de Jaïre.

Du fait de sa position sociale, elle a publié beaucoup de ses morceaux sous des pseudonymes comme Caroline Blangy, Clémence Valgrand (déjà cités), Maria Felicita de Reiset et Maria de Reiset Tesier.

Ses premières œuvres sont consacrées à la musique sacrée. Puis, elle écrit plusieurs opéras comme La Comtesse Eva, La Pénitente, Piccolino et Mazeppa. Elle compose des œuvres instrumentales, notamment pour le hautbois. Elle joue un rôle majeur auprès de la Société nationale de musique et, du fait de sa contribution financière demandée à plusieurs reprises, elle est la compositrice la plus jouée.

Elle écrit également un oratorio Sainte Agnès, représenté le 13 avril 1876 à Paris, ainsi qu'un poème lyrique pour solistes, chœur et orchestre La Forêt (30 mai 1875).

Cantatrice, elle compose une soixantaine de mélodies. Elle s'entoure de librettistes célèbres : Michel Carré, Henri Meilhac, Georges Hartmann, Charles Grandmougin et Louis Gallet.

Elle est considérée comme l'une des compositrices les plus prolifiques et, malgré la disparition de son époux en 1886, passe pour s'être totalement dédiée à son art. En 1890[3], elle reçoit le prix Chartier de composition musicale pour ses œuvres de musique de chambre.

Œuvre

Sources

  • Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, sous la direction de Joël-Marie Fauquet (Fayard, 2003) (ISBN 2213593167)
  • Les Compositrices en France au XIXe siècle par Florence Launay (Fayard, 2006) (ISBN 2213624585)

Discographie

Bibliographie

  • Nos Contemporaines : la vicomtesse de Grandval d'Hippolyte Buffenoir (Paris, Librairie du Mirabeau 1894)

Notes et références

  1. L'acte de mariage permet de corriger sa date de naissance erronée dans de nombreuses sources. Elle est née en 1828 et non en 1830.
  2. Le Prix Rossini Le journal de musique n° 218 du 26 février 1881 page 2
  3. « Séance publique annuelle / Académie des beaux-arts », sur Gallica, (consulté le )

Liens externes