Bel Kaufman

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Bel Kaufman
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 103 ans)
Manhattan ou New YorkVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière du Mont Carmel (Queens) (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Белла Михайловна КойфманVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Hunter College (jusqu'en )
Université Columbia (jusqu'en )Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Romancière, écrivaine, professeure d’université, enseignante du second degréVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mihail Kaufman (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Sara Solomonovna Rabinovitch (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Cholem Aleikhem (grand-père maternel)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Distinction
Archives conservées par
Œuvres principales
Up the Down Staircase (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Bella « Bel » Kaufman ( - ) est une écrivaine et professeure américaine, connue pour son roman à succès de 1964, Up the Down Staircase[2].

Ce roman a été adapté en 1967 au cinéma par Robert Mulligan sous le titre Escalier interdit.

Enfance et Débuts de Carrière

Le père de Bella, Michael Kaufman (Mikhail Y. Koyfman) et sa mère, Lala (Lyalya) Kaufman (née Rabinowitz), tous deux originaires de Russie, se sont mariés en 1909. Bella Kaufman est née à Berlin, en Allemagne, en 1911, où son père étudiait la médecine. La famille est retournée en Russie où son père a terminé ses études[3]. Son père est devenu médecin, et sa mère, deuxième fille aînée du célèbre écrivain yiddish, Sholem Aleichem, s'est établie comme écrivain sous le nom de Lala Kaufman[4].

Bel était la plus âgée de deux enfants. Son frère Sherwin est né neuf ans plus tard et est un médecin retraité, vivant à New York. La langue maternelle de Bel était le russe, et elle a été élevée à Odessa et à Kiev (dans l'Ukraine actuelle). Enfant, elle a publié son premier poème, "Printemps", dans un magazine d'Odessa. La vie là-bas était très difficile.

En 1922, Kaufman, alors âgée de douze ans, et ses parents émigrent aux États-Unis. Sa famille et elle habitent à Newark, New Jersey, où son père est médecin jusqu'à sa mort en 1938[5]. Sa mère écrit à la fois en russe mais également des histoires et des sketchs en yiddish. Ces histoires et sketches sont régulièrement publiés dans le Jewish Daily Forward (Forverts)[6]. Elle traduit aussi des pièces de Sholem Aleichem du yiddish en russe[7].

Bel Kaufman commence à étudier l’anglais après être arrivée aux États-Unis, mais avec difficulté. À douze ans, elle va à l'école, où elle a été placée avec des élèves de première année parce qu'elle ne sait pas l’anglais. Elle fréquente le Hunter College à New York, où elle obtient une Licence en 1934 après un baccalauréat ès arts. Elle attribue sa réussite à sa professeur qui l'a aidé à comprendre l’anglais dans sa jeunesse. C'est aussi sa professeur qui lui a appris à adorer la littérature anglaise. En 1936, Bel obtient un Master de littérature à l'Université Columbia[8].

Carrière

Kaufman a commencé à travailler comme enseignante dans plusieurs High schools de New York, alors qu’elle travaillait comme écrivain à temps partiel (notamment en écrivant des articles pour le magazine Esquire) sous le nom raccourci de Bel Kaufman, car Esquire acceptait seulement les manuscrits d'auteurs masculins.

En 1964, elle a publié Up the Down Staircase, un roman sur une jeune licenciée en lettres qui devient professeur d'anglais dans un lycée de New York, et gère au quotidien les difficultés qu'elle rencontre avec ses collègues et ses élèves. Le livre était fondé sur ses expériences en enseignement. Up the Down Staircase est devenu un énorme succès, il est resté dans la liste du New York Times Best Seller pendant soixante-quatre semaines[8]. En 1967, il a été adapté au cinéma. Alors, le livre est devenu une pièce de théâtre, il est apparu cent fois à Broadway, off-Broadway et sur dans des productions itinérantes. Il a eu du succès pendant plus de quarante ans, et il reste populaire au lycée et à l'université.

En 1979, Kaufman a publié son deuxième roman, Love, etc. La critique ne l'a pas apprécié. Plus tard, elle a écrit plusieurs petites histoires, et elle a continué à enseigner à New York. Selon Pearson Education, Kaufman a écrit : “je n’aime pas écrire; en vérité, je déteste écrire, et je préfèrerais faire n’importe quoi d'autre. Mais la joie vient quand je m'approche de ce que je veux dire.”[9]  

À 99 ans, Bel Kaufman a été embauchée par son alma mater Hunter College pour enseigner un cours sur l'humour juif (en 2011). Elle a eu cent ans durant son premier semestre. Elle a dit : « Je suis trop occupée pour vieillir. » Elle passait ses journées à écrire à son bureau de l’Upper East Side à Manhattan[10].

Vie Privée

Bel Kaufman épouse Sydney Goldstein en 1936 après avoir obtenu son diplôme de Columbia. Ils ont deux enfants : Jonathan (professeur d'informatique, aujourd'hui à la retraite) et Thea (psychologue). Ils divorcent dans les années 1960. Sydney Goldstein meurt en 2000. Bel a une petite fille, Susan Goldstein, un professeur de mathématiques.

Dans les années 1970, Bel épouse en secondes noces Sidney J. Gluck, cinq ans plus jeune qu'elle. Elle reste mariée jusqu'à sa mort. Écrivain acclamé, photographe, experte de la Chine et défenseur de l'intérêt public, Bel Kaufman dirige la Sholem Aleichem Memorial Foundation. En 2010, Kaufman célèbre son 99e anniversaire au mémorial de son célèbre grand-père, l'écrivain yiddish Sholem Aleichem[11]. En juillet 2012, âgée de 101 ans, Bel écrivait encore[12].

Bel Kaufman meurt chez elle, à New York, le 25 juillet 2014, à l'âge de 103 ans. Son mari, Sidney Gluck, son frère Sherwin Kaufman, sa fille Thea Goldstein, son fils Jonathan Goldstein et sa petite-fille, Susan Goldstein [13], sont toujours vivants.

Distinctions

Président honoraire de la faculté d'études yiddish de l'université Columbia [14]

Conseil d'administration de la Sholem Aleichem Memorial Foundation

Prix de l'Anti-Defamation League

Prix de l'Appel juif unifié

Membre du Temple de la renommée, Hunter College [15]

Notes et références

  1. « http://asteria.fivecolleges.edu/findaids/sophiasmith/mnsss481.html » (consulté le )
  2. (en-US) Margalit Fox, « Bel Kaufman, Who Told What School Was Really Like, Dies at 103 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  3. (en) « Bel Kaufman Biography », sur www.bookrags.com (consulté le )
  4. (en) « Lyalya Kaufman | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
  5. (en-US) « Lala Kaufman, Author and Daughter of Sholem Aleichem, Dies in N. Y. | Jewish Telegraphic Agency », sur www.jta.org (consulté le )
  6. (en) « Lyalya Kaufman | Jewish Women's Archive », sur jwa.org (consulté le )
  7. (en-US) « Lalakaufman, 77, Author, Is Dead », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b (en-US) Joseph Berger, « Bel Kaufman, at 100 Still a Teacher and a Jokester », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  9. « Sunday in the Park », (version du sur Internet Archive)
  10. (en-US) « Prof, 99, shticks to her guns », New York Post,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. (en-US) Joseph Berger, « Bel Kaufman, at 100 Still a Teacher and a Jokester », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  12. (en-US) Joan Gage, « Bel Kaufman Is 101 and Still Writing », sur Huffington Post, (consulté le )
  13. (en-US) Margalit Fox, « Bel Kaufman, Who Told What School Was Really Like, Dies at 103 », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  14. « Yiddish studies faculty », (version du sur Internet Archive)
  15. « Bel Kaufman », sur IMDb (consulté le )

Liens externes