Adèle Esquiros

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Adèle Esquiros
Adèle Esquiros par Nadar.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 67 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Adèle-Julie BattanchonVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Autres informations
Membre de
Partenaire

Adèle Esquiros, née Adèle-Julie Battanchon le à Paris, morte le à Paris, est une femme de lettres et journaliste féministe française.

Biographie

Fille de Pierre-François Battanchon, un étudiant en médecine mort en 1860, et de Marie-Rose Rouvion, une rentière morte en 1844, mariés en 1822, elle a quatre frères — Pierre-François (mort en 1864), professeur de musique à Libourne puis à Bordeaux, Gabriel-Félix, professeur à Genève, Edmond, artiste-peintre à Paris, et Henri, négociant à Buenos Aires — et une sœur — Émilie (morte en 1864), mariée à un propriétaire terrien du Puy, Dubosc. Institutrice et poétesse, elle fait la connaissance d'Alphonse Esquiros, un écrivain romantique converti au socialisme et aux idées républicaines, avec lequel elle se marie à Paris le et écrit plusieurs ouvrages : Histoire des amants célèbres et Regrets, souvenir d'enfance, avant d'être abandonnée par son mari en 1850[1],[2].

Pendant la Deuxième République, Adèle Esquiros est une membre active du Club des femmes fondé en et de la Société de l'éducation mutuelle des femmes, fondée en , avec Jeanne Deroin, Eugénie Niboyet et Désirée Gay. Avec Eugénie Niboyet et Louise Colet, elle est à l’origine de deux journaux féministes, La Voix des femmes (1848), puis L'Opinion des femmes[3],[2].

Son œuvre la plus notable est sa réponse à Jules Michelet, L'Amour (1860)[2].

Adèle Esquiros est membre du Comité de vigilance du 18e arrondissement durant le siège de Paris puis la Commune de Paris, à laquelle elle participe. Elle écrit pour le journal d'Auguste Blanqui La Patrie en danger, qui paraît de septembre à [4].

Membre de la Société des gens de lettres, elle meurt en 1886, aveugle, paralysée et dans une misère noire, ne survivant que grâce à un maigre traitement de la société[2]. À sa mort, elle ne laisse un actif que de 1 827 francs[1].

Œuvres

  • Le Fil de la Vierge, Paris, V. Bouton, 1845, 70 p.
  • Histoire des amants célèbres (avec Alphonse Esquiros), Paris, bureau des publications nationales, 1847
  • Regrets. - Souvenirs d'enfance. - Consolation. - Jalousie, (avec Alphonse Esquiros), Paris, imprimerie de Bénard, 1849, 2 p.
  • « Un vieux bas-bleu », dans Les Veillées littéraires illustrées, tome II : « Choix de romans, nouvelles, poésies, pièces de théâtre etc. etc. des meilleurs écrivains anciens et modernes », Paris, J. Bry aîné, 1849
  • Les Amours étranges, Paris, A. Courcier, 1853, IV-349 p.
  • « Une vie à deux », par Alphonse Esquiros. « La Course aux maris », « la Nouvelle Cendrillon », « l'Amour d'une jeune fille », « l'Échoppe du père Mitou », par Adèle Esquiros, Paris, Lécrivain et Toubon, 1859, 48 p.
  • L'Amour, Paris, 1860, 107 p.
  • Histoire d'une sous-maîtresse, Paris, E. Pick, 1861, 138 p.
  • Les Marchands d'amour, Paris, Pick, 1865, 224 p.

Notes et références

  1. a et b Vincent Wright, Éric Anceau, Jean-Pierre Machelon, Sudhir Hazareesingh, Les Préfets de Gambetta, Presses Paris Sorbonne, 2007, 482 pages, p. 195-198 (ISBN 978-2-84050-504-4).
  2. a b c et d Naomi Judith Andrews, Socialism's muse: gender in the intellectual landscape of French romantic socialism, Lexington Books, 2006, 179 pages (ISBN 978-0-7391-0844-4).
  3. Alphonse Lucas, Les clubs et les clubistes : histoire complète critique et anecdotique des … , E. Dentu, Paris, 1851 books.google.fr
  4. « Esquiros Adèle [née Battanchon Adèle] », sur Le Maitron, (consulté le ).

Liens externes