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Rue d'Armaillé

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17e arrt
Rue d’Armaillé
Voir la photo.
Rue d'Armaillé sur le plan de Doyonnet (1849).
Voir la plaque.
Situation
Arrondissement 17e
Quartier Ternes
Début 29, rue des Acacias
Fin 3, place Tristan-Bernard
Morphologie
Longueur 225 m
Largeur 20 m
Historique
Création 1840
Géocodification
Ville de Paris 0417
DGI 0446
Géolocalisation sur la carte : Paris
(Voir situation sur carte : Paris)
Rue d’Armaillé
Géolocalisation sur la carte : 17e arrondissement de Paris
(Voir situation sur carte : 17e arrondissement de Paris)
Rue d’Armaillé
Images sur Wikimedia Commons Images sur Wikimedia Commons

La rue d’Armaillé est une voie du 17e arrondissement de Paris en France.

Situation et accès

La rue d’Armaillé est une voie publique située dans le 17e arrondissement de Paris. Elle débute au 29, rue des Acacias et se termine au 3, place Tristan-Bernard.

En deçà de la rue des Acacias et jusqu’à l’avenue des Ternes, elle prolonge l’avenue Carnot, une des avenues rayonnant depuis la place de l’Étoile.

La rue d’Armaillé est bien plus étroite et plus ancienne que cette avenue qui n’était pas tracée à l’époque et qui formait la Cité de l'Étoile dont, en 1849, un auteur dit « […] petit passage étroit et escarpé qui fait suite à la rue d'Armaillé, et conduit au rond-point de l'Étoile ; les propriétaires de cette cité doivent regretter que les plans en aient été arrêtés sur des bases si peu étendues ; car, en suivant les dessins primitivement tracés avec plus de largeur et moins de raideur dans la rampe, on aurait fait une rue accessible aux voitures, et par conséquent commerçante, active et passagère : il y aurait eu double profit pour le public et les particuliers[1] ».

Origine du nom

Elle porte ce nom car la rue a été ouverte sur la propriété du marquis Pierre-Ambroise de la Forest, marquis d'Armaillé[2] (né à Paris le et décédé en 1806), était également baron de Craon, de Gohort, du Puy-du-Fou et autres lieux et fut l’un des plus importants propriétaires fonciers de l’Anjou. Son grand-père François d’Armaillé (1647-1731)[3] avait été acquéreur de la baronnie de Craon pour la somme de 200 000 livres[4].

Pierre-Ambroise de la Forest partagea sa vie entre la chasse à Craon et les fêtes à Paris, « dépensant à la cour les revenus de ses possessions provinciales ». Le marquis d’Armaillé fréquenta le salon de la comtesse du Barry et les lieux à la mode comme la Comédie-Française aux Tuileries où il possédait une loge.

Historique

Les terrains sur lesquels a été ouverte la future rue ont été acquis par la famille d'Armaillé, noblesse de robe angevine, alliée avec la vieille noblesse d’épée du royaume, qui y construisit un « manoir » au XVIIIe siècle[5].

Manoir avant la rue d'Armaillé, plan de Girard (1820).

Vers 1830, l'agglomération des Ternes compte 8 000 habitants et l'augmentation de la population est telle qu'il faut prévoir très rapidement la construction d'une église pour remplacer la chapelle, édifiée jusque-là sous un hangar, aux abords de la Villa des Ternes.

Cette rue est ouverte en 1840 sur la propriété du marquis d'Armaillé et est nivelée avec les terres retirées pour la mise en place des fondations de l'arc de triomphe de l’Étoile[6].

Pour construire l'église, la municipalité de Neuilly, dès 1842, achète 20 000 F un terrain appartenant à la famille d'Armaillé dans le nouveau quartier des Ternes. La tradition dit que le petit hôtel particulier à deux ailes, situé au no 32, serait ce qui reste du manoir d'Armaillé.

Le plan est confié à un architecte protestant, Paul-Eugène Lequeux (1806-1873), auteur des plans d'agrandissement, à partir de 1839, de l'église des Batignolles et de l’ancienne mairie des Batignolles en 1847-1849, aujourd'hui démolie.

L’église fut construite entre 1842 et 1847 et prit le nom de Saint-Ferdinand-des-Ternes en souvenir du prince royal Ferdinand-Philippe d'Orléans, fils aîné du roi Louis-Philippe, qui mourut accidentellement le , près de la porte Maillot, toute proche. À ne pas confondre avec l'église Notre-Dame-de-Compassion, anciennement dénommée « chapelle Saint-Ferdinand », érigée en 1843 sur le lieu de l’accident (puis entièrement déplacée d'une centaine de mètres en 1964, lors de la construction du souterrain et du palais des congrès de la porte Maillot). Inaugurée le , l'église se révèle rapidement trop petite[7].

Dès 1849, le manoir de monsieur d'Armaillé avait été détruit. Des rues avaient été tracées à son emplacement, puis le , la municipalité de Neuilly, pour agrandir l’église, achète au comte d'Armaillé, un grand terrain situé aux Ternes « ayant une contenance superficielle de 2,249 m2, moyennant un prix principal de 53 000 F[8] ».

Faisant partie alors de la commune de Neuilly, elle est classée dans la voirie parisienne par décret du qui confirme également son nom.

La fraction qui était comprise entre la rue Saint-Ferdinand et l'avenue des Ternes a été englobée dans la place Tristan-Bernard en 1953.

Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

Pendant les mois d'avril et , le quartier subit les assauts de la Commune : plusieurs immeubles de la rue sont détruits.

Les immeubles de la rue ont été construits pour l'essentiel à la fin du XIXe siècle, entre 1878 et 1912[9].

Aux nos 17-19 est situé l'hôpital Marmottan.

La rue d'Armaillé longe l'église Saint-Ferdinand-des-Ternes dont le parvis est constitué par la place Tristan-Bernard.

Notes et références

  1. Abbé Bellanger, Notice historique sur les Ternes et les environs, 1849, p. 65.
  2. Alain Garric, « Pierre Ambroise de la Forest d'Armaillé », sur le site de généalogie GeneaNet (consulté le ).
  3. Alain Garric, « De la Forest d'Armaillé », sur le site de généalogie GeneaNet (consulté le ).
  4. Alain Garric, « Histoire », sur le site du château de Craon (consulté le ).
  5. Église, éducation, Lumières… Histoires culturelles de la France (1500-1830), en l'honneur de Jean Quéniart, p. 430.
  6. Jacques Hillairet, Connaissance du Vieux Paris ou Lutèce à présent Paris, Club français du livre, 1965, p. 543.
  7. « Histoire de l'église », sur saintferdinanddesternes.cef.fr (consulté le ).
  8. « Paris mon village : avenue des Ternes », sur www.apophtegme.com, (consulté le ).
  9. « Paris 1876-1939 : les permis de construire », sur parisenconstruction.blogspot.fr, (consulté le ).

Pour approfondir

Articles connexes

Liens externes