Manjaques
Guinée-Bissau | 273 000 |
---|---|
Sénégal | 261 000 |
Gambie | 20 821 |
Langues | Manjaque |
---|---|
Religions | Religion traditionnelle, Christianisme, Islam |
Ethnies liées | Mancagne, Pepel, Balantes, Diola, Felup, Bijago, Kamemba |
Les Manjaques , appelés " Manjaku " par les Manjaques/Manjaks eux-mêmes, sont un peuple originaire de Cacheu, Binhante [Guinée-Bissau] et de Casamance [Sénégal] vivant principalement en Guinée-Bissau, au Sénégal, en Gambie, en France et au Portugal.
Les Manjaques représentent environ 14 % de la population de la Guinée-Bissau.
Ethnonymie
Selon les sources et le contexte, on observe différentes formes : Kaniop, Kanyop, Majak, Mandjack, Mandjaks, Mandjaque, Mandjaques, Mandyak, Mandyako, Manjaca, Manjack, Manjaco, Manjago, Manjak, Manjaka, Manjako, Manjakû, Manjiak, Manyagu, Mendyako, Ndyak, Sarar[1].
L'ethnie Manjaque ou Manjak (termes français) est appelée « Manjaku » (« Man jaku » veut dire littéralement « je te dis » dans leur langue et c’est ainsi que les ethnologues nommaient les peuples, en utilisant cette convention), ils sont connus sous le nom de « Ndiago » par les Wolofs du Sénégal ou encore « Manjaco » par les Portugais.[réf. nécessaire]
Langue
La langue Manjaque[2] est classée dans le groupe des langues ouest-atlantiques qu'on appelle aussi Sénégalo-Guinéenne, elle est essentiellement parlée par ces locuteurs, dont la prononciation des mots varie selon les villages, mais elle constitue une langue à part entière. La langue Manjaque est parlé dans de nombreux villages de Guinée-Bissau (ex: Cacheu, Pelounde, Jeta, Cachungo, Caïo, Calequisse..) et de Casamance (ex:Baraka Bounao, Boutoupa,Mandina manjaque, Santhiaba manjaque, Baffa bayotte, Bindaba, Saliot Manjaque,Baraka Pakao, Bindialoum Manjacque, Mpack, Soucouta...)
Patronymes
Voici une liste non exhaustive des patronymes Manjakus :
Badji, Carvalho, Da Silva, Costa, Diabou, Diocou, Diombaty, Diounkou, Dollé, Donga (Baron ba Tacagne), Fernandes, Kao, Kaléla, Kinti [Kintes], Kintey, Léle, Léllou, Lepeur, Marena [Marna], Mané, Maro, Mboumgougna, Monteiro,Na'Mban ou Namba, Ndombassin, Ndongane, Ndonky, Ndoula, Preira, Roupoatchie, Singtou, Tacky [Tacu], Tchangu,Tékagne, Thiabou, Thiana, Teana, Thieunty [Thienty], Vieira, Yinghou.
Certains patronymes Manjaques varient d’un pays à un autre.
Guinée-Bissau 🇬🇼 | Sénégal 🇸🇳 | Gambie 🇬🇲 |
---|---|---|
Correia | Correa | Correâ |
Da costa | Dacosta | |
Dasilva | Dasylva | |
Gomes | Gomis | Gomez |
Lopes | Lopy | |
Mendes | Mendy | Mendez |
Ndiaye | Njie | |
Pereira | Preira | Prera |
Silva | Sylva | Sylva |
Vaz | Basse | Bass |
Diaspora
La plupart de la diaspora manjaque se trouve en France[3], avec un nombre significatif dans la région de Normandie[4],[5].
Personnalités
Un grand nombre de personnalités africaines sont d'origine Manjak.
- Joseph Gomis (homme politique)
- Antoine Mendy
- Alain Gomis
- Joseph Lopy
- Damlaba Mendy
- Edouard Mendy
- Alfred Gomis
- Julie Gomis
- Félix Mendy
- Gisèle Mendy
- Kevin Gomis
- Kephren
- Formose Mendy
- Frederic Mendy
- Liz Gomis
- Pascal Mendy
- Paulette Mendy
- Louis Gomis
- Morgaro Gomis
- Roger Mendy
- Victor Mendy
- Nampalys Mendy
- Americo Gomes
- Silvestre Gomes
- Flora Gomes
- Houboulang Mendes
- Jonas Mendes
- José Luís Mendes Lopes
- Alexandre Mendes
- Frederic Mendy
- Francisca Pereira
- Éderzito António Macedo Lopes dit Eder
- Upemecano
- Aristide Gomes
- Joseph Mendes
- Flora Gomes
- Eridson Mendes Umpeça
- Danilo Pereira
- Piqueti Djassi Brito Silva
- Cedate Gomes
- José Mário Vaz
Notes et références
- IdRef [1]
- (en) Fiche langue
[mfv]
dans la base de données linguistique Ethnologue. - Les Manjaks — paris-normandie.fr
- La diaspora manjak en France : Historique et organisation des caisses de villages — www.cairn.info
- Les travailleurs d’Afrique noire : étapes et métamorphoses d’une immigration — Migrants dans une ville portuaire: Le Havre (XVIe – XXIe siècle)
Voir aussi
Bibliographie
- Le Manjak (revue d'informations culturelles et sociales, éditée par Théodore Gomis)
- Amadou Diop, Tradition et adaptation dans un réseau de migration sénégalais : la communauté manjak de France, Université de Paris, 1981 ?, 337 p. (thèse de 3e cycle)
- A. M. Diop, Rite de passage et système religieux chez les manjaques
- F. Galibert, « Au pays des Manjaques », Annales de l'Extrême-Orient et de l'Afrique, sept., nov., décembre 1887, janvier 1888, p. 65-74, 143-149, 180-185
- Maria Teixeira, 1995, « Croyances et pratiques religieuses des Manjak en Guinée-Bissau », Le Manjak, no 3, p. 7-9
- Maria Teixeira, 1996, « Changement social et contre sorcellerie féminine chez les manjak de Canchungo émigrés à Ziguinchor : les réponses du Bëpene et du Kasara » Thèse de l'EHESS
- Maria Teixeira, 1997, « Dynamique des pouvoirs magico-religieux des femmes manjak de Canchungo (Guinée-Bissau) émigrées à Ziguinchor (Sénégal) », Soronda Revista de Estudos Guineenses/Soronda Revue d’Études Guinéennes, no 1 (1), p. 121-157
- Maria Teixeira, 1998, « Bouleversements sociaux et contre-sorcellerie manjak. Guinée-Bissau/Sénégal », Cahiers de Sociologie Economique et Culturelle, no 30, décembre p. 63-87
- Maria Teixeira, 2001, Rituels divinatoires et thérapeutiques chez les Manjak de Guinée-Bissau et du Sénégal, Paris, L'Harmattan
- Maria Teixeira, 2001, « Origines et transformations d’un culte de possession chez les Manjak de Guinée-Bissau et du Sénégal », in Marie-Claude Dupré, (sous la direction de), Familiarité avec les dieux. Transe et possession en Afrique Noire, La Réunion, Madagascar, Clermont-Ferrand, Presses Universitaires Blaise Pascal, Collection Anthropologie, p. 223-248 (avec CD-Rom : séquences de possession filmées entre 1999 et 2000)
- Maria Teixeira, 2001, « Un rituel d’humanisation des nourrissons : le kabuatã manjak (Guinée-Bissau/Sénégal) », Journal des Africanistes, 71-2, p. 7-31
- Maria Teixeira, 2001, « Développements contemporains d’un culte de soins : le kasara manjak (Guinée-Bissau, Sénégal) », Cahiers de Sociologie Economique et Culturelle, no 35, p. 75-90
- Maria Teixeira, 2004, « Circulation des fluides et transformation des êtres. Les Manjak de Guinée-Bissau », in Françoise Héritier et Margarita Xanthakou (sous la direction de), Corps et affects, Paris, Éditions Odile Jacob, p. 187-203
- Maria Teixeira, 2007, « Questionner la mort pour préserver la vie : Les Manjak du royaume de Babok, Guinée-Bissau », in Ilario Rossi, (sous la direction de), Prévoir et prédire la maladie, Paris, Aux lieux d'être, p. 49-66
- Maria Teixeira, 2007 à paraître, « Maïmouna et Mery : Devineresses-guérisseuses dans un réseau migratoire », in Emmanuelle Simon et Laurent Pordie, Figures de guérisseurs contemporains. Le néo-traditionalisme en biographies, Paris, Karthala
- Maria Teixeira, 2007, « Parachever l’humanité. Toilette, massage et soin des enfants manjak (Guinée-Bissau, Sénégal) », in Doris Bonnet, Laurence Pourchez, Du soin au rite dans l'enfance, Paris, Éditions Eres
- Maria Teixeira, 2008, « Sorcellerie et contre-sorcellerie : un réajustement permanent au monde. Les Manjak de Guinée-Bissau et du Sénégal », Cahiers d'études africaines, XLVIII (1-2), no 189-190. p. 59-79
- Maria Teixeira, 2012, « Quand les morts sont célébrés. Les grandes funérailles manjak (Guinée-Bissau) » in Thierry-Marie Courau et Henri de La Hougue (dir.), Rites. Fêtes et célébrations de l'humanité, Paris, Editions Bayard, p. 1103-1115
- Maria Teixeira en collaboration avec Ndiasse Thiam, « Stratégie de communication et attitudes linguistiques d'un groupe minoré : le cas des manjak sénégalais »,
- (pt) António Carreira, Vida social dos Manjacos, Centro de Estudos da Guiné Portuguesa, Bissau, imprimé à Lisbonne, 1947, 185 p.
- (pt) Artur Martins de Meireles, Mutilações étnicas dos Manjacos, Centro de Estudos da Guiné Portuguesa, Bissau, 1960, 172 p.
Articles connexes
Liens externes
- Nalolon (village manjak online)
- « Bibliothèque manjak »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) (ressources)
- Blog de Maria Teixeira, anthropologue