Esther Gluck
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Ettie Steinberg (1914-1942) est une juive irlandaise, considérée comme la seule personnalité irlandaise tuée au cours de la Shoah jusqu'en 2019[1]. Cette année-là, de nouvelles recherches ont permis de découvrir trois autres victimes irlandaises[2],[3].
Biographie
Esther Steinberg est née le 11[4] à Mukacevo[5] d'un couple tchécoslovaque, Aaron Hirsh Steinberg et Bertha Roth[6]. Sa famille comprend six frères et sœurs et vit au 28 Raymond Terrace, près de la South Circular Road à Dublin[7]. Ils font leurs études à l'école Sainte-Catherine de l'avenue Donore[6].
Steinberg travaille comme couturière à Dublin où elle rencontre et épousé le belge Vogtjeck Gluck à la synagogue de Greenville Hall à Dublin le [8]. Vogtjeck Gluck est né le à Berehove[5]. Le couple repart chez lui à Anvers la même année[7]. Cependant, les tensions croissantes des actions nazies les obligent à quitter la Belgique et Léon, leur fils, naît à Paris le [8]. Le couple continue de fuir les Allemands qui s'approchent et réussissent finalement à obtenir des visas pour se rendre en Irlande du Nord, organisés par la famille Steinberg à Dublin grâce au British Home Office[9]. Cependant, les papiers arrivent à Toulouse - où la famille s'est cachée - avec un jour de retard, la famille Steinberg a alors déjà été arrêtée[1].
La dernière adresse de la famille Gluck est Hôtel du Dôme, 14 avenue Auber à Nice (Alpes-Maritimes[5]). Envoyée au camp de Drancy, elle est déportée avec son mari et son fils (Léon Gluck, né le à Anvers[5]) le , par le convoi no 27[8]. Consciente du danger, Steinberg écrit une carte postale à sa famille et la jette du train. On peut y lire : « Oncle Lechem, nous n'avons pas trouvé, mais nous avons trouvé Oncle Tisha B'Av », ce qui signifie « nous n'avons pas trouvé de pain, mais nous avons trouvé la destruction ». Un étranger trouve la carte postale et la poste[6],[10]. Elle arrive le et, semble-t-il, est immédiatement envoyée à la chambre à gaz avec son fils et son mari[9].
Un mémorial lui est consacrée dans une école secondaire à Malahide[11] ainsi qu'au Musée juif irlandais à Portobello, Dublin[9].
Bibliographie
- Serge Klarsfeld, Le Mémorial de la déportation des Juifs de France, Beate et Serge Klarsfeld: Paris, 1978. Nouvelle édition, mise à jour, avec une liste alphabétique des noms.FFDJF (Fils et Filles des Déportés Juifs de France), 2012.
Références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Ettie Steinberg » (voir la liste des auteurs).
- (en) « RTE NATIONWIDE SPECIAL IRISH JEWISH COMMUNITY », Jewish Ireland, (lire en ligne)
- (en) « New research reveals three previously unknown Irish Holocaust victims », The Irish Times, (lire en ligne)
- (en) « Irish-born Holocaust victims discovered in new research », Irish Central, (lire en ligne)
- Le 12 janvier, selon Klarsfeld, 2012.
- Selon, Klarsfeld, 2012.
- (en) « The Dubliner who died at Auschwitz now centre stage », The Irish Times, (lire en ligne)
- (en) « One Irish Jew from Eichmann’s hit-list of 4,000 died in Holocaust », News Letter, (lire en ligne)
- (en) « Ireland’s only Holocaust victim: the story of Ettie Steinberg », Irish Central, (lire en ligne)
- (en) « Women's Museum of Ireland: Ettie Steinberg »
- (en) « Ettie Steinberg: Ireland’s only Holocaust victim », The Times, (lire en ligne)
- (en) « Memorial to Ireland’s only Holocaust victim unveiled », The Irish Times, (lire en ligne)