Aller au contenu

Émile Rousseaux (volley-ball)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 12 juillet 2022 à 11:42 et modifiée en dernier par Ange16 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Émile Rousseaux
Image illustrative de l’article Émile Rousseaux (volley-ball)
Fiche d’identité
Nationalité Drapeau de la Belgique Belgique
Naissance (63 ans)
Taille 1,95 m (6 5)
Poste Réceptionneur-attaquant
Club junior
Saison Club
0000-1983 Chièvres
Parcours professionnel
SaisonClub Pts
1983-1986 VBC Kruikenburg
1986-1989 Rembert Torhout
1989-1991 VC Helios Zonhoven
1991-1993 Maes Pils Zellik
Sélections en équipe nationale
AnnéesÉquipe Ma.
Belgique 243
Carrière d’entraîneur
Saison Club
2004-2008 VBC Axis Shanks Guibertin
2008 Belgique - de 21
2009 Belgique - de 19
2011 Belgique (adjoint)
2012 Belgique - de 21
2012-2018 Knack Roeselare
2018- France féminin

Émile Rousseaux, né le , est un volleyeur international belge devenu entraîneur.

En , en s'engageant avec le club de Rembert Torhout, il devient le premier joueur belge à signer un contrat professionnel.

Il vit la meilleure période de sa carrière d'entraîneur avec le Knack Roeselare où il remporte 11 titres nationaux en 6 saisons (-) avant de quitter son pays et de s'engager avec l'équipe de France féminine, représentant sa première expérience sur un banc à l'étranger et dans le sport féminin.

Biographie

Jeunesse et carrière de joueur

Émile Rousseaux est un entraîneur atypique, au parcours marqué par la passion du volley-ball, découverte à l’école par ce fils d’agriculteur belge de la région de Braine-le-Comte. À 16 ans, il reçoit une proposition pour jouer au basket-ball mais choisit un club de volley-ball tout en bas de l’échelle, parce que sa petite amie était pratiquante. Son solide gabarit et ses prédispositions motrices, développées via le travail à la ferme, lui valent d’être repéré et d’intégrer le Pôle Espoirs de Mons malgré les réticences paternelles. Il déclare : « Cela a été difficile de faire admettre à mon père que je pouvais avoir d’autres préoccupations que l’exploitation agricole, ma mère a vite vu que ça me collait à la peau, elle a réussi à le convaincre ». Après avoir évolué dans le club de Chièvres, en quatrième division nationale, avec lequel il enchaîne trois montées successives tout en intégrant l’équipe de Belgique, en universitaires, juniors puis seniors à partir de 18 ans, Émile Rousseaux se lie d’amitié avec Jan de Brandt, qu’il suit à Kruikenburg-Ternat, un club novateur pour cette époque, puisque proposant quatre entraînements par semaine. Cela ne suffit pas aux deux apprentis volleyeurs qui se mettent à s’infliger des séances supplémentaires chez eux, en particulier de musculation, au point d'éveiller la curiosité de leur entraîneur avec lequel ils mettent en place un projet d’entraînement complet. L’expérience dure quatre ans, au terme desquels il devient le premier joueur belge à signer un contrat professionnel, à Thourout, où il passe trois saisons, avant de retrouver Jan de Brandt à Zonhoven, où il est élu meilleur joueur en 1990, il finit ensuite sa carrière à Zellik, une carrière ponctuée également de 243 sélections en équipe nationale Belge[1],[2].

Formation et carrière d'entraîneur

À la suite de sa fin de carrière, c’est tout naturellement qu’il se tourne vers la formation, d’autant que, parallèlement à son parcours de joueur, il suivit un cursus universitaire en éducation physique à l’université de Louvain-la-Neuve, s’intéressant particulièrement à « l’éducation physique de base », consistant à développer la psychomotricité chez les enfants. Cela le conduit à créer une école (« École du Mouvement ») et à devenir enseignant indépendant en éducation physique. À cette période, il est aussi sollicité par des clubs belges pour travailler avec leurs jeunes, de 2 à 14 ans. Après quinze années à sillonner la Belgique, l’enseignant rebascule dans l’univers du volley-ball professionnel où il s’occupe d’abord du club de VBC Axis Shanks Guibertin à Mont-Saint-Guibert, il prend ensuite la direction du Pôle Espoirs de Vilvorde avant de passer six ans sur le banc de Knack Roeselare à Roulers, avec lequel il remporte onze titres nationaux. C’est à cette période que Michel Genson, conseiller du président de la Fédération française de volley, Éric Tanguy, vient le trouver pour lui proposer de poser sa candidature au poste de directeur du projet Génération 2024, un challenge qu'il accepte, avec une première année au cours de laquelle il effectue un audit de la filière féminine[1],[2].

Sélectionneur de l'équipe de France féminine depuis 2018

Il débute à la tête de l’équipe de France féminine le , où il vit sa première expérience sur un banc à l'étranger ainsi que dans le sport féminin. Le technicien déclare : « J’arrivais en fin de cycle, il était temps que je passe à autre chose et que je me fixe un dernier objectif dans ma carrière, dans une autre culture, avec des femmes plutôt que des hommes. La tâche est compliquée, mais j’ai pris des risques tout le temps, on ne peut pas vivre en permanence avec la peur au ventre ». Il ajoute à propos de cette mission : « On n’a pas d’autre choix que d’être optimiste et positif. Il faut que les filles développent la passion du volley-ball, qu’elles apprennent à s’épanouir en étant joueuses de haut niveau »[1]. Le mois suivant sa prise de fonction, il atteint son premier objectif en qualifiant la sélection pour l'Euro 2019, représentant une première pour celle-ci après deux absences lors des deux dernières éditions (2015 et 2017)[3],[4].

Championnat d'Europe 2019

En , il vit sa première expérience d'une grande compétition internationale en tant que sélectionneur de l'équipe de France à l'occasion du Championnat d'Europe 2019 se disputant en Turquie. Le tournoi se révèle décevant car malgré la victoire inaugurale face à la Bulgarie (3-2), la sélection se montre impuissante par la suite face à des équipes de son niveau comme la Grèce (0-3) ou la Finlande (1-3) et se retrouve éliminée dès le premier tour en finissant dernière de son groupe[5],[6],[7],[8],[9],[10],[11],[12],[13],[14].

Championnat d'Europe 2021

En 2021, sa sélection réalise l'exploit d'atteindre les quarts de finale du Championnat d'Europe avec une équipe de moins de 22 ans de moyenne d’âge dont 4 joueuses qui ne sont pas professionnelles (Bah, Defraeye, Ratahiry et Respaut). Ce parcours s'est construit à la suite de performances très remarquées notamment face à la Bosnie (3-0) et la Belgique (3-1) au premier tour ainsi que face à la Croatie (3-2) en huitième de finale dans un match très disputé, avant qu'il ne s'arrête au tour suivant sur une défaite 3 manches à 1 devant la Serbie avec le mérite d'avoir pris un set aux Serbes, championnes du monde et double tenantes du titre dans leur salle de Belgrade. Ce résultat constitue une première depuis 2013[15],[16],[17],[18],[19],[20],[21],[22],[23],[24],[25],[26],[27],[28],[29].

Profil d'entraîneur

Entraîneur aimant le jeu rapide, il accorde également beaucoup d’importance à l'efficacité au service, comme lors de la saison 2012-2013 où ses joueurs à Knack Roeselare effectués plutôt des services flottants que smashés[2].

Vie privée

Il a trois enfants, prénommés Gilles, Hélène et Tomas. Les trois sont joueurs professionnels de volley-ball. Les deux derniers cités sont internationaux belges[1],[2].

Palmarès en tant que joueur

En club

Distinctions individuelles

Palmarès en tant qu'entraîneur

En club

Distinctions individuelles

En sélection

France féminine

Belgique - de 21

Notes et références

  1. a b c et d « Émile ROUSSEAUX - Séléctionneur », ffvb.org
  2. a b c et d « Les Rousseaux, une famille de Champions ! », volleynews.be, 1er juillet 2013
  3. « Volley. L'Equipe de France féminine qualifiée pour l'Euro 2019 », ouest-france.fr, 25 août 2018
  4. « Émile Rousseaux : Il y a de l'ADN favorable dans le volley féminin français », lequipe.fr, 27 août 2018
  5. « Emile Rousseaux (sélectionneur des Bleues) : "Pas question de rêver" », lequipe.fr, 12 avril 2019
  6. « Émile Rousseaux dévoile sa liste des 14 sélectionnées », lefigaro.fr, 19 août 2019
  7. « Euro (F) : l'équipe de France remporte son premier match face à la Bulgarie (3-2) », lequipe.fr, 23 août 2019
  8. « Euro : les Françaises dominées en trois sets par la Grèce », lequipe.fr, 24 août 2019
  9. « Euro : l'équipe de France s'incline face à la Serbie », lequipe.fr, 26 août 2019
  10. « L’Equipe de France Féminine trébuche sur la Serbie mais pas de haut », block-out.fr, 26 août 2019
  11. « La Finlande pousse la France vers la sortie de l'Euro », lequipe.fr, 27 août 2019
  12. « Amandine Giardino : «Dégoûtée, mais c'est mérité », lequipe.fr, 27 août 2019
  13. « L’Equipe de France de Volley Féminine perd contre la Finlande à l’Eurovolley 2019 », block-out.fr, 27 août 2019
  14. « Euro féminin de volley : la France termine par une défaite face à la Turquie », francetvinfo.fr, 28 août 2019
  15. « Reprise de volley au Palais des Sports d’Orléans », loiret.fr, 6 août 2021
  16. « Volley-Ball. Première réussie pour le sport à l'Espace Mayenne avec la victoire de l'équipe de France féminine », actu.fr, 7 août 2021
  17. « Volley. Les Bleues s’imposent face à la Suède », ouest-france.fr, 7 août 2021
  18. « Volley-ball. Équipe de France féminine : trois rencontres pour faire partie des 14 », sur Ouest-france.fr,
  19. « VOLLEY BALL : EuroVolley – Emile ROUSSEAUX : « Essayer de produire la meilleure version de nous-mêmes », pa-sport.fr , 18 août 2021
  20. « Euro féminin de volley : « un vrai test » pour une équipe de France en construction », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne)
  21. « L'équipe de France s'incline en quatre manches contre la Russie pour son premier match de l'Euro féminin », lequipe.fr, 21 août 2021
  22. « L'équipe de France balayée par la Serbie à l'Euro », lequipe.fr, 21 août 2021
  23. « Les Bleues décrochent leur première victoire à l'Euro face à la Bosnie-Herzégovine », lequipe.fr, 23 août 2021
  24. « Les Bleues qualifiées pour les huitièmes de l'Euro après leur victoire contre l'Azerbaïdjan », lequipe.fr, 25 août 2021
  25. « La France s'offre la Belgique lors de son dernier match de poules et affrontera la Croatie en huitièmes de l'Euro », lequipe.fr, 26 août 2021
  26. « Les Bleues en quarts de finale de l'Euro après leur victoire contre la Croatie », lequipe.fr, 29 août 2021
  27. « Émile Rousseaux : "Paris 2024 est en toile de fond de tout ce qu'on fait" », lequipe.fr, 1er septembre 2021
  28. « La France éliminée en quarts de finale de l'Euro par la Serbie », lequipe.fr, 1er septembre 2021
  29. « Après la défaite face à la Serbie en quarts de l'Euro, Lucille Gicquel veut "garder ce premier set pour Paris 2024" » , lequipe.fr, 2 septembre 2021

Liens externes