HHhH
HHhH | ||||||||
Auteur | Laurent Binet | |||||||
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Pays | France | |||||||
Genre | Roman historique | |||||||
Éditeur | Grasset | |||||||
Lieu de parution | Paris | |||||||
Date de parution | 2010 | |||||||
Nombre de pages | 440 pages | |||||||
ISBN | 978-2246760016 | |||||||
Chronologie | ||||||||
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HHhH est un roman de l'écrivain français Laurent Binet, publié en 2010 par les éditions Grasset.
Le titre est le sigle de la phrase en allemand de « Himmlers Hirn heißt Heydrich », littéralement « le cerveau de Himmler s'appelle Heydrich », surnom de ce dernier donné par les SS[1]. Le roman raconte l'histoire de l'opération Anthropoid, au cours de laquelle fut assassiné Heydrich pendant la Seconde Guerre mondiale.
Le livre obtient le prix Goncourt du premier roman en 2010 et fait partie de la liste des livres majeurs de l'année 2012 tenue par le New York Times. Le roman est adapté sous le même titre au cinéma en 2017 par Cédric Jimenez dans une coproduction internationale tournée en anglais.
Résumé
Le livre raconte l'histoire de l'opération Anthropoid, initiée depuis Londres, exécutée par trois parachutistes tchécoslovaques, Jozef Gabčík, Jan Kubiš et Josef Valčík, ayant pour objectif l'assassinat à Prague, le , de l'un des personnages les plus importants du Troisième Reich, Reinhard Heydrich, surnommé « le Boucher de Prague » alors qu'il était vice-gouverneur en Bohême-Moravie.
Forme et développement
Tout au long de la narration, l'auteur s'interroge, mêlant réflexions sur la puissance des faits historiques et traits d'humour, sur la forme à donner à son récit, évoquant les difficultés de l'auteur à choisir entre la fiction et la restitution brute de la vérité historique[2].
Le titre a été suggéré par l'éditeur Grasset, au lieu de « Opération Anthropoïde » qui évoquait trop la littérature de science-fiction. L'éditeur a aussi demandé à l'auteur qu'il retire une vingtaine de pages critiques du livre Les Bienveillantes de Jonathan Littell, Prix Goncourt 2006. Le magazine littéraire américain The Millions (en) a mis en ligne en 2012 la traduction des pages manquantes en question[3].
Accueil
Le livre reçoit rapidement un accueil favorable, tant pour la qualité de l'écriture que pour la forme choisie[4],[5].
« Laurent Binet procède par allers-retours dans le temps et l'espace, entre réflexions personnelles et documents historiques, composant peu à peu un puzzle d'où émergent une image de plus en plus nette de ce qui s'est joué ce jour-là, et quelques visages. D'abord, ceux, inoubliables, de ces parachutistes d'un courage inouï. Et celui, terrifiant, du Reichsprotektor de Bohême-Moravie[a], le SS Reinhard Heydrich, « l'homme le plus dangereux du IIIe Reich », alias « la Bête blonde »[1]. »
— Bernard Loupias, Le Nouvel Observateur
Distinctions
- Prix Goncourt du premier roman 2010[6]
- Meilleurs livres de l'année du magazine Lire 2010, catégorie « Découverte France »
- Prix des lecteurs du livre de poche 2011, catégorie « littérature »[7]
- Europese Literatuurprijs (nl) 2011 (finaliste)
- National Book Critics Circle Award 2012[8]
- The New York Times Book Review : Notable Book of the Year 2012[9]
Adaptation
Le roman a été adapté au cinéma en 2017. Réalisé par Cédric Jimenez sur un scénario qu'il a écrit avec David Farr et Audrey Diwan, le film, tourné en anglais, est interprété par Jason Clarke, Rosamund Pike, Jack O'Connell, Jack Reynor et Mia Wasikowska[10].
Naturellement difficiles à rendre cinématographiquement, les introspections de l'auteur Laurent Binet pendant la rédaction du livre, et qui font une grande part de l'intérêt du livre, sont totalement absentes du film homonyme qui en a été tiré par Cédric Jimenez, qui se concentre essentiellement sur l'histoire du commando.
Notes et références
Notes
- En réalité, Heydrich porte le titre de Stellvertretender Reichsprotektor (« vice-gouverneur » — ou « gouverneur suppléant » – pour le protectorat de Bohème-Moravie), même si dans les faits il exerce les fonctions de Reichsprotektor, en l'absence du détenteur du titre, Konstantin von Neurath, officiellement en congé de maladie, cf. ce § de l'article sur Reinhard Heydrich.
Références
- Mort d'une ordure, Nouvel-Observateur, 29/01/2010.
- Marc Riglet, « HHhH, entre "je" et "nous" », L'Express, (consulté le ).
- (en) « Exclusive: The Missing Pages of Laurent Binet’s HHhH », The Millions, (consulté le ).
- Jean Birnbaum, "HHhH", de Laurent Binet : Laurent Binet au secours des héros, lemonde.fr, 11 mars 2010
- (en) James Lasdun, HHhH by Laurent Binet – review, theguardian.com, 16 mai 2012
- « Le prix Goncourt du premier roman attribué à Laurent Binet pour HHhH », Le Monde, (consulté le )
- Vincy Thomas, « Le best-seller de Laurent Binet “HHhH” adapté par un anglais », sur livreshebdo.fr, (consulté le ).
- (en) John Williams, « National Book Critics Circle Names 2012 Award Finalists », The New York Times, (consulté le )
- (en) « New York Times: 100 Notable Books of 2012 » (consulté le )
- (en) « Jason Clarke, Rosamund Pike, Jack O’Connell join ‘HHHH’ », Scree Daily, (consulté le )
Annexes
Articles connexes
Liens externes
- Présentation sur le site des éditions Grasset
- Critique sur Le Nouvel Observateur
- (en) Critique sur The New York Times