Aller au contenu

Difret

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 26 juin 2022 à 14:50 et modifiée en dernier par Martin-78 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Difret

Titre original ድፍረት
Réalisation Zeresenay Berhane Mehari
Scénario Zeresenay Berhane Mehari
Acteurs principaux

Meron Getnet
Tizita Hagere

Sociétés de production Haile Addis Pictures
Truth Aid
Pays de production Drapeau de l'Éthiopie Éthiopie
Drapeau des États-Unis États-Unis
Genre Drame
Durée 99 minutes
Sortie 2014

Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.

Difret (ድፍረት) est un film dramatique américano-éthiopien, réalisé par Zeresenay Berhane Mehari, sorti en 2014. Il est inspiré de l'histoire vécue d'Aberash Bekele, une jeune Éthiopienne de 14 ans, en 1996, et montre un précédent judiciaire qui a rendu illégal l'enlèvement de jeunes filles en Éthiopie.

Synopsis

Écolière de 14 ans dans un village éthiopien rural aux coutumes ancestrales, Hirut est kidnappée selon la tradition du mariage par enlèvement et violée. Avec courage, elle vole une arme et s'échappe mais pour pouvoir fuir elle est obligée de tuer son agresseur. Accusée de meurtre, elle mérite la peine de mort selon la loi locale. L'avocate Meaza, pionnière du droit des femmes en Éthiopie, prend alors sa défense. Son combat tenace bousculera l'une des plus anciennes traditions d'Éthiopie.

Fiche technique

Icône signalant une information Sauf indication contraire ou complémentaire, les informations mentionnées dans cette section peuvent être confirmées par la base de données IMDb.

Distribution

  • Meron Getnet : Meaza Ashenafi[n 1], l'avocate
  • Tizita Hagere : Hirut Assefa, la jeune fille
  • Mekonen Laeake : Mr Assefa Bekele, le père d'Hirut
  • Meaza Tekle : Mme Mulu Assefa, la mère d'Hirut
  • Shitaye Abraha : Etaferaw Teshagen, la collègue avocate
  • Mickey Tesfaye : l'officier Getachew
  • Teferi Alemu : le juge du village
  • Kiya Kennha : Aregash Assefa, la sœur d'Hirut

Production

L'actrice américaine Angelina Jolie a participé à la production du film et en a assuré la promotion dans son pays[2].

Commentaires

Le titre Difret (ድፍረት en amharic) peut se traduire par « Courage » ou « Oser » mais aussi par « Viol »[3],[4].

Accueil

Accueil critique

Difret a reçu des critiques mitigées. Il obtient 89 % d'avis positifs sur Rotten Tomatoes sur la base de 27 critiques collectées[5]. Sur Metacritic, il obtient une note favorable de 61/100, sur la base de 11 critiques répertoriées, ce qui lui permet d'obtenir le label « Avis généralement favorables »[6]. Le site Allociné propose une moyenne de 3,5/5 à partir de l'interprétation de 12 critiques de presse.

« C'est cette affaire que relate le film Difret (d'après un mot amharique qui signifie de manière terrible aussi bien "courage" que "viol"), où l'adolescente a été renommée Hirut. Ce cas est d'autant plus passionnant que le verdict participera à l'évolution de la législation sur ces enlèvements traditionnels, interdits en 2004. »

— Corinne Renou-Nativel, La Croix, 8 juillet 2015[3].

« Cette histoire n’a pas encore vingt ans. Mais à en croire le réalisateur Zeresenay Berhane Mehari, elle est déjà presque tombée dans l’oubli, raison pour laquelle il a éprouvé le besoin d’envoyer le cinéma à sa rescousse. Loin de s’en tenir à un simple rappel, Difret entend reprendre le problème à son point de départ. Comme Meaza Ashenafi en 1996, il invite à un changement de point de vue, qui prend souvent la forme d’une bataille de mots. »

— Noémie Luciani, Le Monde, 7 juillet 2015[7].

« Le réalisateur filme utile mais sans complaisance ni triomphalisme, respectant (grâce à l’ellipse) la dignité de ses personnages, sobrement incarnés. Difret peut s’enorgueillir d’avoir été primé à Sundance, à Berlin et à Valenciennes. Il est produit par Angelina Jolie. Belle caution. »

— Philippe Lagouche, La Voix du Nord, 8 juillet 2015[8].

« Le classicisme de l'intrigue fait d'abord craindre un récit édifiant, mais les zones d'ombre qui apparaissent [...] donnent de la vie à ce parcours émouvant et courageux. »

— Mathilde Blottière, Télérama, 28 mai 2016[9].

Box-office

Distinctions

Récompenses

Nominations et sélections

Notes et références

Notes

  1. Dans le fait réel survenu en 1996 et sur lequel s'est inspiré Difret, l'avocate ayant pris la défense de la jeune fille est Meaza Ashenafi, spécialiste éthiopienne du droit des femmes.

Références

  1. (en) « Difret (2015) », sur The Numbers (consulté le ).
  2. a et b (en) De Birhaner, « Angelina Jolie produces an Ethiopian movie ‘Difret’ », sur De Birhan, (consulté le ).
  3. a et b Corinne Renou-Nativel, « Meaza Ashenafi, héroïne de « Difret », le combat d’une avocate éthiopienne », sur La Croix,
  4. Julien Morin, « Six femmes qui ont marqué l’histoire du féminisme », sur À Femmes égales (consulté le ).
  5. (en) « Difret (2015) », sur Rotten Tomatoes
  6. (en) « Difret - Movie Details & Credits », sur Metacritic, (consulté le ).
  7. Noémie Luciani, « « Difret » : une voix de femme s’élève en Ethiopie », sur Le Monde,
  8. Philippe Lagouche, « DIFRET ** - Mariage à l’éthiopienne », sur La Voix du Nord,
  9. Mathilde Blottière, « Difret », sur Télérama,
  10. Hélène Pagesy, « Difret : le combat héroïque d'une femme éthiopienne », sur Le Figaro, (consulté le ).
  11. (en) « Berlinale 6 - 16 feb 2014 - The Awards - Die Preise » [PDF], sur Berlinale (consulté le ), p. 7.
  12. (en) Scott Roxborough, « Berlin: Ethiopian Drama 'Difret,' Gay Doc 'The Circle' Win Panorama », sur The Hollywood reporter, (consulté le ).
  13. (en) Tambay A. Obenson, « PAFF 2015 Winners: Malik Vitthal ‘Imperial Dreams’ Takes 2 Top Awards + Wins for ‘Difret,’ Others », sur IndieWire, (consulté le ).
  14. « Festival de Valenciennes - Compétitions fictions 2015 » [PDF], sur Festival 2 Valenciennes (consulté le ), p. 4.
  15. a et b (en) « Monika Lenczewska Director of Photography », sur Monika Lenczewska (consulté le ).
  16. (en)« 'Difret' Submitted for Oscar Consideration for Best Foreign Language Film », sur Tadias,
  17. (en) Gregg Kilday, « Oscars Attract Best Foreign-Language Film Submissions From a Record 83 Countries », sur The Hollywood reporter, (consulté le ).

Voir aussi

Articles connexes

Liens externes