Hanns Martin Schleyer
Naissance |
Offenbourg, Grand-duché de Bade |
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Décès |
(à 62 ans) Mulhouse, France |
Nationalité | Allemand |
Profession |
Représentant du patronat allemand |
Famille |
Johann Martin Schleyer (arrière-grand-oncle) |
Hanns-Martin Schleyer, né et mort le , était le représentant du patronat allemand.
Biographie
Après un passage dans les jeunesses hitlériennes, il rejoint les SS en 1933, devenant Untersturmführer (sous-lieutenant). Il rejoint le NSDAP en 1937 (Second Lieutenant). En 1935, il accuse son groupe estudiantin de manquer d'« esprit national-socialiste », et quitte celui-ci lorsque l'organisation Kösener SC refuse d'exclure les Juifs. Président du corps étudiant à l'université de Heidelberg, il obtient ensuite le même poste à l'université d'Innsbruck après l'Anschluss. En 1939, il se marie avec Waltrude Ketterer (1916-2008), la fille du conseiller de Munich et Obergruppenführer SA Emil Ketterer, qui lui a donné quatre fils. Quand la Tchécoslovaquie est occupée par les Allemands, c’est lui qui assure la direction économique des territoires occupés. Il a fait partie des responsables de la politique d’extermination en Tchécoslovaquie occupée.
En 1951 il rejoint Daimler-Benz, où il gravit tous les échelons de la hiérarchie jusqu'au conseil d'administration, dont il devient président à la fin des années 1960. Dans le même temps, il devient responsable de plusieurs organisations patronales.
Le il est enlevé à Cologne par la Fraction armée rouge. Son chauffeur, son garde du corps et deux policiers sont tués pendant l'enlèvement.
Le , le groupe envoie ce message au quotidien Libération :
« Après 43 jours, nous avons mis fin à l'existence misérable et corrompue de Hanns-Martin Schleyer. Schmidt, qui dans son calcul a depuis le début spéculé avec la mort de Schleyer, peut en prendre livraison rue Charles-Péguy à Mulhouse. Sa mort est sans commune mesure avec notre douleur après le massacre de Mogadiscio. Nous ne sommes pas étonnés par la dramaturgie fasciste des impérialistes pour détruire les mouvements de libération. Le combat ne fait que commencer.
Commando Siegfried Hausner »
Dans la fiction
L'enlèvement de Hanns Martin Schleyer est plusieurs fois évoqué dans le roman Équilibre de la terreur (Vic St Val), publié en 1978.
Cet enlèvement est aussi évoqué dans L’oiselier de Daniel de Roulet qui rapproche ce fait avec les mouvements autonomistes jurassiens, sans toutefois les associer directement.
Marguerite Duras dans L'Eté 80 évoque Schleyer à la suite de Maury-Laribière, dans un plaidoyer contre la peine de mort, elle écrit : "Je ne tue personne, même pas Schleyer, même pas ceux qui tuent, jamais."