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Ksar (fortification)

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Un ksar, ou ighrem (en arabe : قصر [qasr], berbère : ⵉⵖⵔⵎ [iɣrem][1]), au pluriel respectivement kosour (قصور [qoṣūr]), et igherman (ⵉⵖⵔⵎⴰⵏ [iɣerman][1]), est un village fortifié d'architecture berbère que l'on trouve en Afrique du Nord[2],[3].

Au pluriel, on trouve aussi les formes « ksars » ou « kosours »[2].

Description

Forteresse, elle est toujours située dans un emplacement spectaculaire, soit perchée sur un promontoire escarpé accroché à une paroi rocheuse soit dressée au-dessus d'une oasis.

Combinant généralement des greniers et des habitations, les ksour se rencontrent communément sur des contreforts proches d'oasis afin de se protéger d'attaques venant de tribus nomades.

Un ksar est composé de cellules, appelées ghorfas (« chambres » en arabe), qui servent à entreposer les denrées en prévision de plusieurs années successives de sécheresse.

Étymologie

Le mot ksar est emprunté à l'arabe qasr (« château », « village fortifié »), qui vient lui-même du latin castrum (« fort » ou « place forte »)[4]. Il a donné le mot alcázar en espagnol[4]. Le mot d'origine désignant ce type d'architecture, qui est utilisé en berbère, est ighrem[1].

Notes et références

  1. a b et c Vincent Battesti, Architectures de terre, l’exemple de Siwa (lire en ligne).
  2. a et b Dictionnaires Le Robert, « Entrée "ksar" », sur dictionnaire.lerobert.com (consulté le ) : « 
    nom masculin
    Lieu fortifié, en Afrique du Nord. Des ksour (parfois des ksours, des ksars). »
  3. Éditions Larousse, « Entrée "ksar" dans le dictionnaire de langue françaiss », sur larousse.fr (consulté le ) : « 
    nom masculin
    (arabe qşar, pluriel qşur)
    Village fortifié de l'Afrique du Nord pré-saharienne, le long des oueds, au débouché des torrents montagnards. »
  4. a et b Centre national de ressources textuelles et lexicales, « Définition et étymologie de KSAR », sur cnrtl.fr (consulté le ) : « 
    Empr. à l'ar. qaṣr, plur. quṣūr « château, palais ; village fortifié », et celui-ci au lat. castrum « fort, place forte ». […] V. alcazar. »

Annexes

Bibliographie

  • Henri Terrasse, Kasbas berbères de l'Atlas et des oasis. Les grandes architectures du Sud marocain (1938), réimpr. coll. « Architectures », Centre Jacques Berque/Actes Sud, 2010, 176 p., ill.
  • Latéfa Faïz, Dictionnaire insolite du Maroc, édition Cosmopole, 2011, ISBN / 978-2-84630-064-3.
  • Salima Naji, Portes du sud marocain, Casablanca : Croisée des chemins ; Aix-en-Provence : Édisud, 2003.

Articles connexes

Liens externes