William Mayor
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William Mayor, né le 30 septembre 1844 à Brooklyn et décédé le 4 janvier 1890 à Neuchâtel, est un architecte américano-suisse.
Biographie
William Mayor est né le 30 septembre 1844 à Brooklyn, aux États-Unis, d'un père d'origine suisse[1],[2].
En 1856, il vient s'établir à Neuchâtel[1]. Il suit les cours de la Faculté technique de Lausanne, puis, entre 1868 et 1870, à l'École des Beaux-Arts de Paris[1],[3]. Il quitte cette dernière au moment de la Guerre franco-prussienne et réalise alors un voyage d'études de deux ans autour de la Méditerranée[1],[4]. Il ramène de nombreux objets de ses voyages, dont des fragments de manuscrits hébreux du Talmud[5],[6].
À son retour à Neuchâtel 1872, il a l'intention d'aller s'établir aux États-Unis, mais décide finalement de s'associer avec l'architecte Paul de Pury[1],[3]. Il réalise avec ce dernier la nouvelle église néogothique de Cressier, dans le canton de Neuchâtel[7],[8]. Il construit en 1876 le bâtiment du musée de La Neuveville, une construction néobaroque considérée comme l'une des premières conçues pour abriter un musée en Suisse[7]. Deux ans plus tard, il réalise l'œuvre qui reste considérée comme la plus importante de sa carrière, la distillerie Pernod à Pontarlier, en France[1],[2]. De 1878 à 1881, il bâtit la villa de Treytel à Bevaix, un bâtiment dont l'architecture est influencée par l'anglicanisme. Parallèlement, il travaille à la rénovation intérieure du château de Gorgier[7]. En 1886, il entreprend la construction de la Cité Suchard, à Neuchâtel, un groupement de seize logements ouvriers qui seront achevés après sa mort par Eugène Colomb et présentés aux Expositions nationale de Genève en 1896 et universelle de Paris en 1900[9].
Il décède le 4 janvier 1890 à la suite d'une pneumonie[1].
Il est considéré au moment de son décès comme l'un des architectes neuchâtelois les plus talentueux[1]. Dans son bureau d'architecture neuchâtelois, il forme au dessin et à l'architecture l'aquarelliste Paul Bouvier[10]. En 1969, la ville de Neuchâtel donne son nom à une ruelle[11].
Notes et références
- (de) « Necrologie. William Mayor », Schweizerische Bauzeitung, vol. 15/16, no 2, , p. 11 (lire en ligne )
- « William Mayor », Le Véritable messager boiteux de Neuchâtel pour l'an 1891, , p. 47-48 (lire en ligne )
- Catherine Courtiau et Hanspeter Rebsamen, Inventaire Suisse d'Architecture 1850-1920. Montreux, Neuchâtel, Olten, Rorschach., Berne, Société d'Histoire de l'Art en Suisse, , 484 p. (ISBN 3-280-02320-3 et 978-3-280-02320-4, OCLC 248480364, lire en ligne), p. 152
- J. M., « William Mayor », La Suisse libérale, , p. 2-3 (lire en ligne )
- « William Mayor », Feuille d'avis neuchâteloise, , p. 4 (lire en ligne )
- Judith Olszowy-Schlanger et Roni Shweka, « Newly discovered early palimpsest fragments of the Talmud Yerushalmi from the Cairo Genizah », Revue des études juives, , p. 50
- Société d'histoire de l'art en Suisse, Guide artistique de la Suisse, t. IVa, Berne, Gesellschaft für Schweizerische Kunstgeschichte, , 642 p. (ISBN 3-906131-95-5, 978-3-906131-95-5 et 3-906131-96-3, OCLC 716479071, lire en ligne), p. 107, 173, 190-191
- E. L., « L'églie de Cressier », L'Express, , p. 17 (lire en ligne )
- Claire Piguet, « Se loger dans la nouvelle société industrielle neuchâteloise », Art + architecture en Suisse, vol. 67, no 2, , p. 32 (lire en ligne )
- Ch. G., « Paul Bouvier, aquarelliste neuchâtelois », L'Express, , p. 3 (lire en ligne )
- Jean-Pierre Jelmini, Neuchâtel 1011-2011, Hauterive, Éditions Attinger, (ISBN 978-2-940418-17-6), chap. 619 (« Mayor William (1844-1890) »), p. 314