Kazunobu Shigemune
Nom de naissance | Tsutomu Shigemune |
---|---|
Naissance |
Iwakuni (Japon) |
Nationalité | Japonais |
Décès | (à 75 ans) |
Profession |
Réalisateur Producteur |
Tsutomu Shigemune (重宗務, Shigemune Tsutomu ), né le et mort le , est un réalisateur et producteur japonais actif du milieu des années 1920 au début des années 1940. Il adopte le nom de Kazunobu Shigemune (重宗和伸, Shigemune Kazunobu ) à partir de 1938.
Biographie
Tsutomu Shigemune nait le à Iwakuni dans le sud-ouest du Japon. Il réalise plus de cinquante films entre 1925 et 1939, pour leur grande majorité sous son vrai nom[1],[2]. Il adopte le nom de Kazunobu Shigemune en 1938[3].
En , Tsutomu Shigemune, qui a quitté la Shōchiku, fonde la société de production indépendante Tokyo Hassei (ja) sous protection de la Tōhō qui assure la distribution des films[4],[5], et à laquelle participent le scénariste Naoyuki Hatta (ja), les réalisateurs Shirō Toyoda et Yutaka Abe, l'acteur Den Obinata et l'actrice Yumeko Aizome[4]. La Tokyo Hassei produit des films ambitieux, en particulier les films de la veine bunga eiga (adaptations d’œuvres purement littéraires) de Shirō Toyoda[6], notamment Une jeune fille (若い人, Wakai hito , 1937), une histoire d'amour entre une étudiante et son professeur[6], Le Rossignol (鶯, Uguisu , 1938) d'après un roman d'Einosuke Itō, ou encore Le Printemps des petites îles (小島の春, Kojima no haru , 1940), le journal d'une femme médecin qui soigne les lépreux sur les îles de la Mer intérieure de Seto[7]. La Tokyo Hassei remporte de nombreux prix mais a du mal à maintenir son équilibre financier et elle est finalement absorbée par la Tōhō en 1941[5],[7].
Après la Seconde Guerre mondiale, Kazunobu Shigemune enseigne au département cinéma de la Kamakura Academia (ja)[8], une université qui ouvre ses portes à Kamakura en 1946 et qui vise à instiller un « esprit scientifique, indépendant et véritablement démocratique » aux citoyens[9]. En butte à des problèmes financiers, l'université à la réputation « trop gauchiste » ferme ses portes en 1950[9].
Filmographie
La filmographie de Kazunobu Shigemune est établie à partir de la base de données JMDb[1],[2].
Comme réalisateur
- 1925 : Kōgai no ie (郊外の家 )
- 1925 : Futari junrei (二人巡礼 )
- 1925 : Muramasa Komachi (村正小町 )
- 1925 : Ueno no kane (上野の鐘 )
- 1926 : Ohatsu Kichinosuke (お初吉之助 )
- 1926 : Osono (お園 )
- 1926 : Wakaki onna no shi (若き女の死 )
- 1926 : Onna Sakazaki (女坂崎 )
- 1926 : Yaoya Oshichi (八百屋お七 )
- 1926 : Samidare no koro (五月雨の頃 )
- 1926 : Wakaki hi no tsumi (若き日の罪 )
- 1926 : Onatsu Seijūrō (お夏清十郎 )
- 1926 : Kyōgi Miyakichi (侠妓美弥吉 )
- 1926 : Junan sō (受難草 )
- 1926 : Yōfu gonin onna - dai ichi hen: Benten Osaku (妖婦五人女 第一篇 弁天おさく )
- 1927 : Yakko no koman (奴の小万 )
- 1927 : Enma (艶魔 )
- 1927 : Hitotama Ohan (人玉お半 )
- 1927 : Musasabi no Sankichi (むさゝびの三吉 )
- 1927 : Kuon no zō (久遠の像 )
- 1927 : Koimoyō futari musume (恋模様二人娘 )
- 1928 : Shatekiya no musume (射的屋の娘 )
- 1928 : Fumetsu no ai (不滅の愛 )
- 1928 : Saraba kokyō yo (さらば故郷よ )
- 1929 : Shunyō koi tatehiki (春容恋達引 )
- 1929 : Machi no jojōshi (街の抒情詩 )
- 1929 : Miyakodori (都鳥 )
- 1929 : Naniwa kouta (浪花小唄 )
- 1929 : Kotoshidake (今年竹 )
- 1930 : Shinpen mana koi jokyoku (新編 愛恋序曲 )
- 1930 : Gendai okusama kishitsu (現代奥様気質 )
- 1930 : Reimei no sekai (黎明の世界 )
- 1930 : Modern okusama (モダン奥様, Modan okusama )
- 1930 : Josei tengoku (女性天国 )
- 1931 : Sentan ni tatsu onna (尖端に立つ女 )
- 1931 : Nikutai no bōfū (肉体の暴風 )
- 1932 : Yōki na ojōsan (陽気なお嬢さん )
- 1932 : Riku no wakōdo (陸の若人 )
- 1933 : Koi zange (恋ざんげ )
- 1933 : Kekkon kaidō (結婚街道 )
- 1933 : Risō no otto (理想の良人 )
- 1935 : Mittsu no shinju (三つの真珠 )
- 1935 : Kanpai! Gakusei shokun (乾杯!学生諸君 )
- 1935 : Daigaku o deta wakadanna (大学を出た若旦那 )
- 1936 : Machi no ekubo (街の笑くぼ )
- 1936 : Moero! Tamashī (燃えろ!魂 )
- 1936 : Ippon gatana dohyō iri (一本刀土俵入 )
- 1936 : Ken tatsu tabi goyomi (剣辰旅ごよみ )
- 1937 : Oyake Akahachi (オヤケアカハチ ), coréalisé avec Shirō Toyoda
- 1937 : Wakadanna sangoku ichi (若旦那三国一 )
- 1937 : Hatoba Yakuza (波止場やくざ , Litt. Le Yakuza du quai[10])
- 1937 : Feux croisés (十字砲火, Jūji hōka ), coréalisé avec Shirō Toyoda et Yutaka Abe
- 1939 : Shōka Sonjuku (松下村塾 )
Comme producteur
- 1937 : Feux croisés (十字砲火, Jūji hōka ) de Kazunobu Shigemune, Shirō Toyoda et Yutaka Abe
- 1938 : Le Petit Pleurnichard (泣蟲小僧, Nakimushi kozo ) de Shirō Toyoda[3]
- 1938 : Les Enfants du soleil (太陽の子, Taiyō no ko ) de Yutaka Abe
- 1938 : Une auberge en hiver (冬の宿, Fuyu no yado ) de Shirō Toyoda
- 1938 : Le Rossignol (鶯, Uguisu ) de Shirō Toyoda
- 1940 : Ioko Okumura (奥村五百子, Okumura Ioko ) de Shirō Toyoda
- 1940 : Le Printemps des petites îles (小島の春, Kojima no haru ) de Shirō Toyoda
- 1940 : Le Village d'Ohinata (大日向村, Ōhinata mura ) de Shirō Toyoda
- 1941 : Daichi ni inoru (大地に祈る ) de Takeo Murata
- 1941 : Jogakusei niki (女学生記 , Litt. Journal d'une étudiante[11]) de Takeo Murata
- 1941 : Récit de notre amour (わが愛の記, Waga ai no ki ) de Shirō Toyoda
Notes et références
- (ja) Tsutomu Shigemune sur la Japanese Movie Database
- (ja) Kazunobu Shigemune sur la Japanese Movie Database
- Note : c'est à partir de la production de Le Petit Pleurnichard en 1938 que Tsutomu Shigemune prend le nom de Kazunobu Shigemune. Source : (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. 21
- Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 189
- (en) Joseph L. Anderson et Donald Richie, The Japanese Film : Art and Industry (expanded edition), Princeton University Press, , 272 p. (ISBN 0-691-05351-0), p. 88
- Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 190
- Tadao Satō (trad. du japonais), Le Cinéma japonais (tome I), Paris, Éditions du Centre Pompidou, , 264 p. (ISBN 2-85850-919-0), p. 191
- (en) Laura Hein, Post-Fascist Japan : Political Culture in Kamakura after the Second World War, Bloomsbury Publishing, , 272 p. (ISBN 978-1-350-02581-3, lire en ligne), p. 202
- (en) Hiromi Mizuno, Science for the Empire : Scientific Nationalism in Modern Japan, Stanford University Press, , 288 p. (ISBN 978-0-8047-6984-6, lire en ligne), p. 125
- (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. 16
- (en) Stuart Galbraith, IV, The Toho Studios Story : A History and Complete Filmography, Scarecrow Press, , 528 p. (ISBN 978-1-4616-7374-3, lire en ligne), p. 49
Liens externes
- Ressource relative à l'audiovisuel :