Jean-François-César de Guilhermy
Député aux États généraux de 1789 | |
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Jean-François-César de Guilhermy est un homme politique français né le à Castelnaudary (Aude) et décédé le à Paris.
Issu d'une ancienne famille de robe, conseiller au présidial de Castelnaudary, il est lieutenant particulier en 1783 puis procureur du roi en 1784. Il est député du tiers état aux états généraux de 1789 pour la sénéchaussée de Castelnaudary. Il défend l'Ancien régime et émigre en Allemagne dès 1791, puis passe en Angleterre en 1803. Il ne rentre en France qu'en 1814 et devient maître des requêtes au Conseil d’État, puis intendant de la Guadeloupe. Il en est chassé pendant les Cent-Jours et est rappelé en France en 1816. Il est créé baron en 1819 puis entre à la Cour des Comptes comme conseiller maître en 1821. Il y devient président de chambre et dirige la commission d'indemnité des émigrés.
Du serment du Jeu de paume à l’Émigration
Dès le mois de juin, il est favorable à une réunion des trois ordres, seule « moyen pour faire prévaloir le parti des modérés »[1]. Sur les conseils du bailli de Flachslanden et dans un esprit de conciliation, il prête serment au Jeu de paume. Pourtant, il est ouvertement favorable au roi et lors de la séance royale du 23 juin 1789, il quitte la Chambre. Il fait partie de la députation qui est chargée de s'adresser aux Parisiens au lendemain de la prise de la Bastille, pour appeler à « une réconciliation du souverain avec son peuple ». À l'Assemblée, il s'oppose à toutes formes d'innovations politiques et rejoint le parti des « aristocrates du Tiers » proche des « monarchiens ». Il est considéré comme un des rédacteurs des Actes des Apôtres, journal dirigé par Jean-Gabriel Peltier. Il est chargé par le duc d'Amont-Villequier de donner au roi un compte-rendu quotidien des séances de l'Assemblée au début de l'année 1790. Par la suite, son action politique vise surtout à freiner et à discréditer les travaux d'une assemblée dominée par Lameth et Barnave. Il refuse ainsi la proposition de la substitution du drapeau tricolore au drapeau blanc et, sur la proposition de Regnaud de Saint-Jean-d'Angély, est condamné aux arrêts pendant trois jours pour avoir été entendu par certains de ses collègues traiter Mirabeau de « scélérat » et d'« assassin ». En 1791 après la fuite à Varennes, il rejoint le club monarchique du comte de Bouville. Inquiet des débuts de la Législative, il émigre à Coblence le , où il intègre la compagnie des gentilshommes à cheval du Languedoc. Il y est nommé conseiller du Régent. Inscrit sur la liste des émigrés, il gagne Cologne puis passe en Angleterre en . Jacques Antoine Marie de Cazalès l'accueille à Londres et lui ouvre les portes de la demeure d'Edmund Burke. En , il quitte l'Angleterre et gagne Gênes, mandé par le Régent pour former son conseil.
Notes et références
- M. de Guilhermy à la municipalité de Castelnaudary, , Paris.
Sources
- « Jean-François-César de Guilhermy », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Jacques de Saint-Victor, La Chute des aristocrates : 1787-1792 : naissance de la droite, Paris, Éditions Perrin, coll. « Passé simple », , p. 119-146.
- Gustave Louis Marie Gonzalve de Guilhermy, Papiers d'un émigré, 1789-1829; lettres et notes extraites du portefeuille du Baron de Guilhermy député aux États généraux ... mises en ordre par le colonel de Guilhermy, Paris 1886.
- Hélène Maspero-Clerc, Un journaliste contre-révolutionnaire Jean-Gabriel Peltier (1760-1825), Sté d'Études Robespierriste, Paris, 1973, 340 p. Pages 15, 34, 42, 246, 278.