Affaire Christopher Fallais
L'affaire Christopher Fallais est une affaire judiciaire française qui a pour origine le suicide par pendaison d'un collégien de seize ans, Christopher Fallais, dans la soirée du à son domicile, en Ille-et-Vilaine, à la suite de harcèlement scolaire.
Faits
Le vers 23 h 30, la sœur de Christopher Fallais rentre du travail et trouve à son domicile son petit frère, âgé de seize ans, pendu à l'escalier. Par la suite, la mère de Christopher Fallais retrouve de nombreux messages d'insultes adressés à son fils sur son ordinateur, envoyés jour et nuit par des élèves du collège catholique Saint-Joseph à Janzé où Christopher était scolarisé[1].
Cette dernière reçoit alors la confirmation par la suite, via des élèves, que son fils était harcelé quotidiennement depuis le début de son année de sixième dans ce même collège. Sandrine Fallais retrouve également une photo que son fils avait postée, quelques heures avant son suicide, sur le réseau social Snapchat, dans lequel ce dernier écrivait en s'adressant à ses harceleurs « À tous ceux qui m'ont fait chier, ciao vous ne me reverrez plus » en leur faisant un doigt d'honneur. Des élèves rapportent aussi qu'en 2016, le bruit courait dans le collège que si un élève de troisième décédait, tous les autres obtiendraient leur brevet à la fin de l'année. Christopher Fallais aurait alors dit à ses harceleurs et aux enfants de sa classe : « Ne vous inquiétez pas, vous aurez tous votre brevet car je me suiciderai[2]. »
Selon la mère de Christopher, invitée dans l'émission Touche pas à mon poste !, le collège aurait envoyé les services sociaux vis-à-vis de la sœur de Christopher toujours scolarisée dans le même collège dans le but de les faire taire ; de nombreux professeurs étaient au courant pour le harcèlement quotidien de son fils mais n'auraient rien voulu dire. Aucune preuve à l'issue de l'enquête n'est venue étayer ces propos[réf. nécessaire].
Enquête
À la suite du harcèlement quotidien de quatre ans, suivi du suicide de leur fils, les parents de Christopher Fallais ont déposé une plainte « contre X ». Elle est classée sans suite par la justice en . Une restitution du dossier est aussitôt demandée par l'avocate de la famille et ce dernier est remis à la famille en novembre de la même année. À la suite de quoi, la famille Fallais dépose une contestation du classement sans suite devant le doyen des juges[3][source insuffisante].
Association Marcel Ment
À la suite du décès de Christopher Fallais, une jeune fille du collège Saint-Joseph, Kiara Latrompette, révèle avoir aussi été victime de harcèlement scolaire et d'attouchements au sein de l'établissement début 2017. Elle crée alors l'association « Marcel Ment » avec sa mère et propose à la mère de Christopher Fallais de les rejoindre. Plus tard, Kiara Latrompette sera exclue du collège.
Selon la famille, le collège n'aurait pas supporté la création de l'association et les reproches autour du suicide de Christopher Fallais[4],[5]. Les autorités du collège publient le une déclaration niant les faits de harcèlement, et contestant les témoignages portés par l'association Marcel Ment[6].
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Notes et références
- « VIDEO. « Le soir, la nuit, des messages d'insultes... Ils l'ont détruit » : une mère témoigne après le suicide de son fils harcelé au collège », sur France Info, (consulté le )
- « Une collégienne janzéenne se mobilise contre le harcèlement scolaire avec son association », sur France Bleu, (consulté le ).
- « Harcèlement scolaire : le témoignage bouleversant d'une mère dont le fils s'est suicidé », sur TPMP (C8) (consulté le ).
- « Harcèlement scolaire : « Elle a commencé à m'insulter sur Snapchat puis en vrai » », sur L'Express, (consulté le ).
- « « Peut-être qu'à l'époque, je n’ai pas trouvé les bons mots » ; elle-même victime, Kiara, 13 ans, s'engage contre le harcèlement scolaire », sur LCI (consulté le ).
- « Harcèlement scolaire à Janzé : le collège Saint-Joseph réagit », sur Ouest-France, (consulté le ).