Saâd Chraïbi
Naissance |
Fès, Maroc |
---|---|
Nationalité | Marocain |
Profession |
Réalisateur Scénariste |
Films notables |
Femmes... et femmes Soif Jawhara, fille de prison Islamour Femmes en miroirs |
Saâd Chraïbi (en arabe : سعد الشرايبي [1]) est un réalisateur et scénariste marocain né le à Fès.
Il a réalisé de nombreux films et documentaires traitant de la société et de l'histoire marocaine, notamment de la période coloniale et des « années de plomb »[2], mais aussi de la condition féminine au Maroc. Militant et intellectuel[3], il a rédigé de nombreux articles et participé à des conférences dans le monde sur le cinéma[2].
Biographie
Carrière
De 1968 à 1970, Saâd Chraïbi fait des études de médecine à la Faculté de médecine de Casablanca. Dans les années 1970, il devient membre de la Fédération Nationale des ciné-clubs du Maroc[3], et fonde en 1973 le ciné-club « Al Azaim », qu'il dirige jusqu'en 1983[4].
En 1976, il participe à la réalisation du film collectif Les cendres du clos, avec notamment Abdelkader Lagtaâ et Abdelkrim Mohammed Derkaoui[5]. Il sort en 1990 son premier long-métrage, Chronique d’une vie normale. En 2000, il réalise Soif, qui revient sur le passé colonial du Maroc[6].
En 1998, Saâd Chraïbi inaugure une trilogie consacrée à la condition des femmes marocaines[7] en réalisant le film Femmes... et femmes, traitant des violences conjugales et de l'inégalité des sexes. Ce long-métrage bat à l'époque tous les records du box-office marocain, comptabilisant 72 138 billets vendus dès la première semaine[8]. Ce film est suivi en 2004 par Jawhara, fille de prison, mettant en scène une petite fille née d'un viol, et qui grandit en univers carcéral aux côtés de sa mère, dans le contexte des « années de plomb »[9],[10]. La trilogie se finit en 2011 par la réalisation de Femmes en miroirs[7],[11].
En il est membre du jury courts métrages du 15e Festival international du film de Marrakech, présidé par Joachim Lafosse.
Vie privée
Saâd Chraïbi est le frère du réalisateur Omar Chraïbi[4]. Après un premier mariage durant lequel il eut deux fils, il se remarie en 1998 avec l'actrice marocaine Mouna Fettou (qui joue dans nombre de ses films), avec laquelle il a un fils[12]. Ils divorcent en [13],[14].
Filmographie
Au cinéma
- 1976 : Les cendres du clos (réalisation collective)
- 1978 : De la vie d'un village (court-métrage, documentaire)
- 1980 : Paroles et expression (court-métrage)
- 1982 : Absence (moyen-métrage)
- 1990 : Chronique d’une vie normale
- 1998 : Femmes... et femmes
- 2000 : Soif
- 2004 : Jawhara, fille de prison
- 2008 : Islamour
- 2011 : Femmes en miroirs
- 2019 : Les 3 M Histoire Inachevée
À la télévision
- 2002 : L'Affaire Sarah T. (téléfilm)
- 2005 : Demande d'emploi (téléfilm)
- 2006 : Déchirement (téléfilm)
Références
- « Fiche de Saâd Chraïbi », sur data.bnf.fr
- « Saâd Chraïbi : Cinéma et militantisme », sur albayane.press.ma
- « Hommage à Saad Chraïbi », sur lnt.ma,
- « Fiche de Saâd Chraïbi », sur Africultures
- « Fiche du film », sur africultures.com
- « Soif, le film qui laisse sur sa faim », sur afrik.com,
- « Saâd Chraibi présente à Toronto son film Femmes en miroirs », sur atlasmedias.com,
- Hanaâ Foulani, « Femmes et Femmes : Le succès story de Saâd Chraïbi », sur leconomiste.com,
- « "Je dédie mon film aux femmes" », sur aujourdhui.ma,
- Noureddine Mhakkak, « La théâtralité dramatique dans Jawhara de Saâd Chraïbi », sur africine.org,
- « CinéScope : Films marocains : Femmes en miroirs », sur lopinion.ma,
- Latifa Benali, « Confidences: Saâd et Mouna racontent leur histoire », sur leconomiste.com,
- « Saâd Chraïbi : "Mona Fettou était oppressive" », sur aujourdhui.ma,
- « Biographie de Mouna Fettou », sur fiches.lexpress.fr
Voir aussi
Bibliographie
- L'expérience cinématographique de Saâd Chraïbi, vol. 2, Tanger, Association des critiques de cinéma au Maroc, coll. « Cinéastes et critiques »,
Liens externes
- « Saâd Chraïbi » (présentation), sur l'Internet Movie Database
- « Saâd Chraïbi » (fiche bio), sur Allociné
- Biographie et filmographie sur le site de la Fédération africaine de la critique cinématographique