Miles Davis and the Modern Jazz Giants
Sortie | 1959 |
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Enregistré |
24 décembre 1954, 26 octobre 1956 studios Van Gelder à Hackensack |
Durée | 41:18 |
Genre | Jazz |
Producteur | Bob Weinstock |
Label | Prestige Records |
Critique |
Albums de Miles Davis
Miles Davis and the Modern Jazz Giants est un album Hard bop de Miles Davis sorti en 1959, enregistré lors de deux séances, le et le . Une partie des enregistrements du figurent sur l'album Bags' Groove.
Pistes
[modifier | modifier le code]No | Titre | Musique | Durée |
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1. | The Man I Love (24 décembre 1954, prise 2) | George & Ira Gershwin | 7:56 |
2. | Swing Spring (24 décembre 1954) | Miles Davis | 10:43 |
3. | 'Round Midnight (26 octobre 1956) | Thelonious Monk | 5:21 |
4. | Bemsha Swing (24 décembre 1954) | Thelonious Monk | 9:30 |
5. | The Man I Love (24 décembre 1954, prise 1) | George & Ira Gershwin | 8:28 |
Musiciens
[modifier | modifier le code]Session du 24 décembre 1954 :
- Miles Davis : trompette
- Thelonious Monk : piano
- Milt Jackson : vibraphone
- Percy Heath : contrebasse
- Kenny Clarke : batterie
Session du 26 octobre 1956 :
- Miles Davis : trompette
- Red Garland : piano
- John Coltrane : saxophone tenor
- Paul Chambers : contrebasse
- Philly Joe Jones : batterie
Le « trou de Monk »
[modifier | modifier le code]L'entente entre Miles Davis et Thelonious Monk est compliquée. Leurs approches sont très différentes : la recherche du « beau son » de Miles est difficilement compatible avec les accords et la mise en place bizarres de Monk. Lors de la deuxième prise de The Man I Love, Miles demande à Monk de ne pas l'accompagner et de laisser la place à Milt Jackson, plus « confortable » pour Miles, ce qui tend l'atmosphère[1].
La prise se passe convenablement, jusqu'au solo de Monk. Celui-ci commence, comme il aimait faire, par paraphraser le thème. Puis, arrivé au milieu du deuxième « A », Monk s'arrête de jouer. Il y a un blanc considérable de 10 secondes (12 mesures !), interrompu par Miles Davis, qui rappelle Monk à l'ordre (« On en est là, qu'est-ce que tu fabriques, tu joues ? ») suivi par un Monk qui reprend de plus belle comme si de rien n'était (« Mais je sais parfaitement où on en est »)[2].
Ce « trou de Monk », bien qu’inexplicable, a suscité de nombreux commentaires. On a supposé que Monk, vexé, n'avait plus trop envie de jouer. Monk a par la suite été coutumier du fait: quand la musique lui plaisait, que le « swing » était puissant et bien installé, il se levait de son piano et se mettait à danser, sous le regard parfois étonné des spectateurs.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Certains racontent que Miles se serait battu avec Monk, ce que Miles dément dans son autobiographie. On peut rappeler que Monk faisait plus d'1,90 m et pesait près de 100 kg, et que Miles était loin d'avoir ces proportions.
- Monk, Laurent de Wilde.