Luigj Bumçi
Évêque titulaire Cantanus (en) | |
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à partir du | |
Évêque diocésain Diocèse catholique de Lezhë (en) | |
- | |
Leonard Stefan Deda (d) Frano Gjini (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nationalité | |
Formation |
Pjeter Meshkalla High School (en) |
Activités |
Prêtre catholique (à partir du ), évêque catholique (à partir du ), diplomate, homme politique |
Consécrateurs |
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Luigj Bumçi (ou Louis Boumtchi né à Shkodra le et mort le , est un évêque de l'Église catholique romaine et diplomate albanais.
Biographie
Luigj Bumçi nait à Shkodra le . Il suit l'enseignement primaire à l'école des Jésuites à Shkodra, et ensuite au Collège Saverian de Shkodra, où il s'oriente vers la philosophie et la théologie, dans la perspective de devenir prêtre.
Il se distingue par une grande intelligence qui le place d'emblée en tête des activités variées organisées par le Collège Papal de Shkodra. Il se distingue aussi par son humour fin - et dans le concours de la satire, écrit l'évêque Zef Simoni dans son livre "Portraits du clergé catholique" - il a pour seul rival le père Gjergj Fishta. Il fit ses études supérieures en Italie, où il est ordonné prêtre. De retour en Albanie, il commence son activité patriotique et sa lutte contre le joug de l'occupation ottomane. Il est l'instigateur du soulèvement de Malsia e Madhe (Shkodër) contre l'occupant turc.
Nommé évêque de Lezhë le par le pape Pie X il s'installe à Kallmet, où il fait construire une église pour les fidèles.
En 1919, il préside[réf. nécessaire] la délégation du gouvernement albanais à la Conférence de paix de Paris, où il tient un discours de grande renommée. Selon un accord confidentiel intervenu en entre le ministre grec Elefthérios Venizélos et le ministre des affaires étrangères italien Tommaso Tittoni, contre-signé par les représentants de la France, de la Grande-Bretagne et de la Russie, les villes albanaises de Korçë et Gjirokastër risquaient d'être séparées des terres albanaises, attaquées par la Grèce et sous administration française pour neutraliser l'occupation grecque[1]. La délégation albanaise défend l'unité de l'Albanie devant la Conférence, et face à cet accord confidentiel, Monseigneur Luigj Bumçi et le père Gjergj Fishta demandent au Pape Benoît XV une audience urgente. Le pape qui les reçoit aussitôt, intervient auprès de la Société des Nations pour défendre les droits de l'Albanie sur ces deux villes. L'accord Tittoni-Vénizelos fut finalement dénoncé en 1920 par l'Italie, et les deux villes définitivement attribuées à l'Albanie à la fin de l'année.
Début 1920, il participe au Congrès de Lushnje qui le désigne comme un des quatre membres du Haut Conseil de l'Albanie.
Personnalité très pragmatique, il laisse à l'histoire de l'Albanie les villes de Korçë et de Gjirokastër. Il meurt en 1945 alors que plane sur l'Albanie l'augure de la terreur communiste.
Notes et références
- F. Gibert, Les pays de l'Albanie et leur histoire, Paris, Rosier, 1914