Allée couverte du cimetière des Anglais
Allée couverte du cimetière des Anglais | ||||
Vue générale de l'allée couverte | ||||
Présentation | ||||
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Type | allée couverte | |||
Période | Néolithique | |||
Faciès culturel | Seine-Oise-Marne | |||
Fouille | 1827 | |||
Protection | Classé MH (1969) | |||
Visite | Libre d'accès | |||
Caractéristiques | ||||
Matériaux | grès | |||
Géographie | ||||
Coordonnées | 49° 01′ 51″ nord, 2° 01′ 45″ est | |||
Pays | France | |||
Région | Île-de-France | |||
Département | Val-d'Oise | |||
Commune | Vauréal | |||
Géolocalisation sur la carte : Val-d'Oise
Géolocalisation sur la carte : Île-de-France
Géolocalisation sur la carte : France
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L'allée couverte du cimetière des Anglais est située sur le territoire de la commune de Vauréal dans le département du Val-d'Oise.
Historique
L'édifice était connu de longue date localement et fut partiellement pillé (emport de dalles). Appelée « Cimetière des Anglais » depuis le XIVe siècle, l'allée couverte doit son nom à l'occupation anglaise durant la guerre de Cent Ans. Le site est fouillé par le vicomte Amédée de Caix de Saint-Aymour, en 1867[1],[2]. L'édifice apparaît dans les armoiries de Vauréal, conçues en 1943[3]. Il est classé au titre des monuments historiques le [4]. Le monument a été restauré en 1972[1]. Actuellement, le site n'est ni protégé ni mis en valeur et plusieurs dalles sont couvertes de tags.
Description
L'allée couverte a été édifiée près du sommet d'un coteau, à 85 m d'altitude, dominant une boucle de l'Oise. Elle est orientée selon un axe est-ouest, l'entrée étant située à l'est. La longueur totale du monument est inconnue car de la construction d'origine, il ne demeure plus que la chambre. Cette dernière est large d'environ 2,40 m, délimitée par de grandes orthostates (dont 3 d'une largeur supérieure à 3 m et 2 autres d'une largeur supérieure à 2 m) en grès Bartonien, sur une longueur totale de respectivement 13,10 m côté nord et 12,40 m côté sud. Les dalles des parois latérales reposent sur une assise de plaquettes en calcaire[5] et sont confortées par endroits par des murs en pierres sèches et les interstices entre dalles ont été comblés de pierres sèches soigneusement agencées. Le chevet est matérialisé par une dalle massive de 3 m de largeur sur environ 2 m de hauteur hors sol et 0,50 m d'épaisseur[1].
La chambre est segmentée en trois parties par deux murets transversaux en pierres sèches, d'environ 0,50 m de hauteur[5], à fleur de sol destinés à freiner l'érosion du sol. Des fragments de la dalle d'entrée ont été retrouvés à plusieurs centaines de mètres au nord de l'allée dans les années 1970[5]. C'est une dalle en calcaire à grains fins dans laquelle fut taillée une ouverture en bouche de four (dont la taille initiale est estimée à environ 0,60 m de largeur sur 0,45 m de hauteur) entourée d'une feuillure. Elle comporte un trou (10 cm de haut sur 8 cm de large) à environ 0,25 m du sommet considéré comme un élément du système d'obturation[1]. L'originale est conservée au musée de Guiry-en-Vexin[5].
Aucun témoignage ancien ne signale l'existence d'une couverture mais d'après un plan de Leguay dressé en 1827, quatre dalles étaient situées en travers de la chambre et correspondaient peut-être à des fragments de tables de couverture. Toutes sont désormais disparues. À l'origine, l'allée devait être enterrée, le sol sableux qui l'entourait ayant disparu depuis par érosion[1].
Un ancien piquetage a été repéré mais le motif représenté est inconnu[5].
Couche archéologique
Malgré des pillages antérieurs, selon de Caix, la couche archéologique retrouvée en 1827 était relativement intacte. D'une épaisseur de 0,30 m à 0,40 m, elle était constituée d'ossements, de silex, de charbons et d'objets divers. La plupart des ossements humains ont été retrouvés en connexion, dont cinq squelettes adossés contre les parois de la chambre. Au XIXe siècle, d'après les 25 crânes et les os longs retrouvés, le nombre d'inhumations fut estimé à environ une quarantaine d'individus âgés de 18 à plus de 60 ans, mais ce chiffre doit être considérablement revu à la hausse car les fouilles de restauration des années 1970 livrèrent plus de 2 000 dents[1].
Le mobilier funéraire comportait de nombreux objets en silex (haches polies, nucléus, fragments de poignard, pointes de flèches), des éléments de parure (hache-amulette en fibrolithe, perles, pendentifs). Un squelette féminin comportait un collier complet constitué de près de 300 perles (en os ou en corne, en ardoise) et d'une hache-amulette en jadéite[1]. Le matériel archéologique est conservé au musée de Senlis[5].
Notes et références
- Peek 1975
- Gérard Bailloud, Le Néolithique dans le Bassin parisien, Numéro 2, Partie 1, 1974 p.335.
- « Les armes de Vauréal » dans Jules Bourgoin, « Vauréal : promenades et souvenirs », Mémoires de la Société historique et archéologique de l'arrondissement de Pontoise et du Vexin, vol. 56, 1957, p. 47.
- « Allée couverte dite cimetière des Anglais », notice no PA00080221, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Soulier et Toupet 1995
Annexes
Bibliographie
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- John Peek, Inventaire des mégalithes de France, vol. 4 : Région parisienne, Paris, CNRS, , 408 p. (ISBN 2-222-01772-6), p. 178-185.
- Philippe Soulier et Christophe Toupet, « Vauréal, le Cimetière-aux-Anglais (Val-d'Oise) », dans Allées sans retour : allées couvertes et autres monuments funéraires dans la France du Nord-Ouest, Éditions Errance, , 263 p., illustré, p. 216