1788 : essai sur la maldémocratie

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1788 : essai sur la maldémocratie
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1788 : essai sur la maldémocratie est un livre politique écrit par l'homme politique et écrivain Roger-Gérard Schwartzenberg, publié chez Fayard en 2006. Il y dénonce les défauts de fonctionnement de la démocratie en France au début du XXIe siècle, qu'il compare à celle de 1788 (juste avant la Révolution française).

L'auteur développe son analyse autour de quatre grandes parties.

Partie 1 : Une démocratie d'exclusion[modifier | modifier le code]

Cette partie dénonce les différents facteurs, institutionnels et comportementaux, qui font que la démocratie fonctionne mal. Ces facteurs sont pour lui :

  • Une constitution qui crée le doute au lieu de fixer des règles pérennes.
  • Des consultations nationales qui n'ont lieu que tous les cinq ans…
  • …et dont, de surcroit, on ne tient souvent guère compte.
  • Un parlement perçu comme lointain qui ne représente pas la population.
  • L'affirmation du communautarisme.
  • Un pays coupé en deux, avec deux France, l'une favorisée, l'autre défavorisée.
  • Une Europe qui fonctionne sans les citoyens.
  • Une mondialisation sans gouvernance, qui dicte ses choix de haut et de loin.

Partie 2 : La fin des médiations[modifier | modifier le code]

Ici l'auteur dénonce le manque de médiation entre les citoyens et la politique, causée par :

  • Le manque de pouvoir du parlement.
  • Le déclin des partis
  • …et des syndicats
  • Le fait que les médias donnent plus d'importance à la forme qu'au fond, privant les citoyens d'un débat de qualité[1]
  • …d'autant plus que ceux-ci sont en train de passer sous contrôle de grands groupes industriels.

Partie 3 : La réalité du pouvoir[modifier | modifier le code]

Ici l'auteur dénonce une nouvelle « classe dirigeante » qui monopolise les pouvoirs politique et économique, et qui gouverne sans les citoyens. Il fait le parallèle avec l'Ancien Régime, quand les nobles (1 % de la population) détenaient le pouvoir et refusaient de le partager.

Partie 4 : Pour une démocratie ouverte[modifier | modifier le code]

Ici l'auteur donne des suggestions pour en finir avec cette « maldémocratie » :

  • Sur le plan institutionnel, il propose de choisir entre deux modèles : le système présidentiel et le système parlementaire dont il donne les avantages et les inconvénients.
  • Il demande une meilleure régulation des médias avec un renforcement du Conseil supérieur de l'audiovisuel pour garantir la neutralité.
  • Il souhaite une forte remobilisation politique des citoyens.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ce sujet est développé de façon plus approfondie par le même auteur dans le livre L'État spectacle.

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